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3,22

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire de trois soeurs. Alors que l'aînée cherche à retrouver la richesse et le faste de ses ancêtres, la cadette, fragile et généreuse, passe son temps à aider les malheureux et chercher l'amour. Seule la deuxième soeur est mariée mais elle attend désespérément l'enfant qui ne vient pas...
Avec une écriture poétique et tendre, Milena Agus nous livre un roman intime sur trois personnalités à la fois proches et pourtant opposées. Une histoire qui se lit avec plaisir...
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Trois soeurs sardes de notre époque, comtesses - par un aïeul ayant mérité le titre trois siècles plus tôt - mais désargentées. Elles tentent tant bien que mal de sauvegarder le patrimoine familial : le palazza dont l'entretien coûte cher, la vaisselle, les meubles... Bien que très différentes, elles sont proches, solidaires, complémentaires, comme trois facettes d'une même femme.
L'aînée est magistrate, pragmatique, à la recherche d'un époux. La seconde est mariée et essaie désespérément d'avoir un bébé. Indolente et vaguement suicidaire, la benjamine élève seule son petit garçon jugé bizarre par les enfants de son âge et donc délaissé.

Comme dans 'Mal de pierres', et 'Quand le requin dort', une ambiance éthérée, peuplée de femmes rêveuses, insatisfaites, un peu 'à côté de la plaque', malgré la rigueur de l'aînée et la sensualité gourmande de sa cadette. Quelque chose de candide, de simple dans les personnages et dans le ton donne au récit l'aspect d'une histoire pour enfants, voire d'un conte (dans le bon sens des termes).

J'ai passé un moment agréable à suivre cette brève tranche de vie, aérienne, volatile... Mais je n'étais pas mécontente que l'ouvrage, si léger (sans être cependant 'creux'), soit si court.
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Aérien et tendre, le roman de Milena Agus brasse des thèmes chers à l'auteure : le manque d'amour, l'absence et la solitude. Un univers poétique et sensible dans lequel les personnages, attachants et volatiles, se livrent au lecteur, le charment puis lui échappent.
Une plongée dans un univers féminin, à la fois étrange et intimiste, qui nous ouvre le coeur de femmes fantasques, drôles et attachantes.
Une écriture fine et précise pour un petit livre au charme agréable bien qu'éphémère. A découvrir.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Rencontre ratée avec ce nouveau roman de Milena Agus, ce ne devait pas être le bon moment ...
Pourtant, l'histoire de ces trois soeurs dans ce palais vétuste,la rencontre par dessus le mur avec le mystérieux voisin auraient du me faire vibrer mais j'ai trouvé l'histoire superficielle, je me suis mélangée dans les soeurs.
bref ! heureusement que le livre l'était aussi car je n'y ai pas pris de plaisir.
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"Rien ne résiste.Tout se fait et se défait". C'est la décrépitude d'une noble famille du "quartier de Castello" et son palais qui part en lambeaux (entre vente d'appartements, façades à rénover, don de pièces uniques et états dépressifs tous azimuts) que nous décrit (avec brio) d'une écriture enjouée, légère et colorée, Milena Agus (écrivaine sarde à succès).
Avec toujours ce sens de la formule (ex: "l'amour qui écorche comme une épine"), l'invention de mots (ex:"pathétriste"), son don pour des personnages hors-normes et déjantées, son registre émotionnel riche, Milena Agus brosse le portrait de trois soeurs qui cohabitent entre désirs, frustrations, amour et peines de coeur. La comtesse Ricotta, maladroite "au coeur de Ricotta" ("gentillette qu'on ne respecte pas") dont le fils attardé est un génie du piano s'entiche de son discret voisin. Maddalena, la nymphomane en mal d'enfant saute sur son Salvatore nuit et jour et Noémi la vieille fille se trouve un "amant clandestin" mais hésitant.
Mais c'est tout, à part quelques descriptions cocasses..pas d'histoire réelle. Où est la magie de Battement d'ailes et de Mal de pierres? Déception!!
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Rien ne ressemble à un livre de Milena Agus, sauf un autre livre de Milena Agus. Et pour le coup, ceux-ci se ressemblent tant qu'on pourrait les croire écrits en parallèle. Au fil de ces pages, j'ai souvent pensé être en train de lire Mon voisin tant les situations sont similaires (une femme seule avec son enfant, dépressive, amoureuse de son voisin, les rencontres sur le mur du jardin etc etc). Toujours aussi fantasque, décalée et mal adaptée à la réalité du monde et à une vie où l'amour est trop souvent un leurre, Milena Agus nous livre avec cette Comtesse de Ricotta une autre petite mignardise sarde pleine de poésie, de tendresse mais aussi de désenchantement. Elle nous raconte les histoires entremêlées de trois soeurs, héritières d'un monde disparu : leur palais peu à peu se délite, et chacune doit vivre avec ses drames, ses passions et ses rêves brisés. Comme toujours, on rentre dedans sur la pointe des pieds et on se régale de tant de fraîcheur. C'est très beau, et même si le livre aurait mérité quelques chapitres supplémentaires, j'ai aimé naviguer dans ces pages, flottant au gré du courant à l'image de la Comtesse de Ricotta qui a la sagesse de prendre la vie comme elle vient.
Avant de finir, il y a quand même une question que je me pose : comment une auteure issue d'une île aussi paradisiaque, si pleine de lumière, de couleurs et beauté, peut-elle à ce point ressasser des idées noires ? Mystère insondable à mes yeux !
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Le palais sarde a perdu de sa superbe au fil des ans. Pour des raisons financières, certains des appartements de cette demeure sont passés des mains des comtesses à celles d' habitants lambda. le palais est donc partagé entre elles, l'ancienne nounou et d'autres gens du cru.
Les héritières sont bien différentes les unes des autres. Il y a Maddalena, mariée, dans l'attente désespérée d'un enfant qui ne vient pas ; pourtant Maddalena et son mari oeuvrent en tout lieu pour qu'un enfant vienne enfin agrandir le cercle familial. Noémi, magistrate, est seule, désespérément seule. Quant à la troisième fille, surnommée la comtesse de Ricotta, célibataire, elle est nantie d'un enfant, un peu bigleux, qui a toujours l'air ailleurs et qui se retrouve souvent bien seul à l'école ou pour jouer.

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L'auteur nous décrit le quotidien des comtesses, leurs espoirs amoureux, leurs défauts, la vie de ce palais décati et de ces quelques voisins.
La description est telle que l'on a l'impression que l'histoire se déroule dans un temps ancien alors qu'elle est tout à fait contemporaine (c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas mis de couverture pour ce livre car sur internet, la seule couverture était celle du roman en livre de poche et je trouve qu'elle ne va pas du tout avec l'histoire qui nous est racontée).J'ai été touchée par certains événements mais malheureusement cette émotion arrive à la 80ème page dans un roman qui en contient 118.
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J'aime particulièrement le ton et l'univers de Milena Agus parce qu'elle illustre parfaitement l'identité féminine dans sa complexité et sa sensualité. Je tenais donc absolument à lire ce dernier roman La comtesse de Ricotta.
Nous sommes une fois de plus dans un monde de femmes. Trois soeurs désargentées, issues de la noblesse sarde, vivent encore dans les pièces qui leur restent du palais familial. Elles sont très différentes et se complètent. La comtesse de Ricotta, la plus jeune est une maladroite qui ne peut s'empêcher d'aider les pauvres. Maddalena est la seule mariée, elle est la femme par excellence, à la fois cuisinière, couturière et maîtresse très sensuelle. L'aînée est la vieille fille, gestionnaire qui met tout en oeuvre pour récupérer leur fait d'antan. Elles recherchent à la fois un passé perdu et un futur où enfant ou idéal amoureux viendraient combler leurs manques affectifs.
"Personne n'aime pour de vrai, et quand on aime ce n'est pas avec passion, c'est toujours pour une raison."
À l'image de leurs porcelaines fines et précieuses, les trois filles sont un peu fragiles, précieuses et surannées. Les évènements ont une grande influence sur leurs humeurs.
" Mais la vie n'est qu'un mélange de bien et de mal, tantôt c'est l'un qui gagne, tantôt c'est l'autre, et ainsi jusqu'à l'infini."
Le texte est écrit à la troisième personne et c'est peut-être ce qui m' a donné l'impression de superficialité et de détachement. Même si ces femmes sont à la fois drôles et touchantes, j'ai davantage senti la légèreté, la dérision au détriment de l'émotion.
Si toutefois, le fond manque un peu de consistance, j'ai retrouvé l'excentricité, la poésie et la sensualité de l'auteur avec un style impeccable qui évoque avec plaisir la chaleur de l'Italie du Sud.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Dans une atmosphère assez mélancolique et délicate, ce court roman raconte la vie de trois soeurs, dont la fortune familiale ne se résume plus qu'à quelques pièces d'un palazzo décrépit.
J'ai beaucoup aimé le style fluide et distingué de Milena Agus qui décrit avec poésie et beaucoup de sobriété la vie de ces trois soeurs. L'atmosphère de la ville sarde en arrière-plan est particulièrement bien rendue. L'histoire en elle-même ainsi que les personnages sont assez déroutants, mais j'ai aimé qu'on suive parallèlement ces trois vies et leurs trois façons d'appréhender l'existence.
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Comme chez Michela Murgia, la Sardaigne m'est apparue comme un endroit à la poésie quotidienne et tranquille, simple et toutefois secrète.
Dans ce petit livre, il y a une maison familiale qui tient un rôle prépondérant, trois soeurs dissemblables mais unies, de la vaisselle comme fil rouge et l'idée que, d'un seul coup, peut naître «un étrange, un absurde espoir de bonheur».

L'écriture, faussement naïve, rappelle sans cesse le conte. Il y a même les promesses d'une petite gitane qui prédit la fin des malheurs des aristocrates déchues… Mais l'histoire se termine sans que l'on en sache vraiment quelque chose.

Finalement, je comprends facilement le succès de Milena Agus : une écriture enlevée, pas de descriptions superflues, des dialogues simples, une morale de bonne humeur, à savoir : il faut tenter d'y croire. le fromage serait sans doute un peu lourd sans cette douce mélancolie qui traverse le livre.
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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