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3,13

sur 280 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La narratrice, une jeune fille sarde, est en quête d'amour, de tendresse, de beauté. Elle fait partie de la famille Sevella-Mendoza qui, c'est le moins qu'on puisse dire, est originale.
Dans de courts chapitres elle observe, raconte chacun
d'eux, leurs liens, leurs façons de vivre (ou de survivre), sous l'oeil plus raisonnable de la grand-mère. Chacun a son rapport au monde déterminé par une passion : pour la mère anorexique, c'est la peinture ; pour la tante, la quête des hommes ; pour le fils, le piano ; pour le père, l'aide humanitaire loin des siens, pour l'ami de la famille, la mer. Quant à elle, elle a une relation sexuelle secrète avec Lui, un homme marié.
On passe ainsi des pages poétiques, touchantes, lumineuses à des propos crus, des désirs de mort, des tortures sado-machistes. "Quand le requin dort"...il faut sortir de sa gueule et fuir à la nage vers des mondes meilleurs.
Un roman très court qui ne s'oublie pas
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Un audio de la médiathèque, très bien lu par Audrey D'Hulstère, qui m'a bien occupée l'esprit sans m'ennuyer ni me passionner. C'est une histoire de famille particulière qui vit à Cagliari. J'y étais en juin et c'est toujours plaisant de mettre des images vraies sur des lieux. Là une très jeune femme prend du recul sur les membres de sa famille sorte de clan soudé autour d'une mère artiste tourmentée, attirante et trop fragile. Il y a des déceptions amoureuses, une mort, un abandon, une relation sadomaso très très crue. C'est un tourbillon d'amours, de souffrances, de désespoirs, d'espérances aussi. Parfois, j'ai ressenti de la compassion, de la colère, du profond dégoût. Ressentir des choses fortes c'est ce que j'attends et ce roman a répondu à l'attente.
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Ce petit roman de Milena Agus nous dépeint les personnages quelque peu excentriques d'une famille sarde: la fille, le père, la mère, le frère, la grand-mère, la tante. Tous ont leur tempérament, leurs petites manies bien à eux... le personnage de la mère m'a touchée. Celui de la tante, malchanceuse dans ses relations amoureuses, a ma préférence. Quant au caractère de la narratrice, adolescente emprisonnée dans une relation sadomasochiste avec un homme marié, il m'a paru un peu plus difficile d'accès.

Un petit roman original que j'aurais bien du mal à résumer. Je n'ai pas tout aimé, mais l'écriture, originale, a su me séduire, me faire sourire et m'émouvoir par ses touches poétiques.
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A travers la narratrice, jeune fille sarde de dix-huit ans, nous suivons les péripéties d'une famille pas comme les autres ! Un père qui voyage tout le temps, surtout en Amérique latine, une mère angoissée et fragile qui a une passion pour la peinture, une tante très belle mais seule, un frère enfermé dans sa musique, composent le tableau familial.

Dans ces eaux troubles de la tragi-comédie familiale, le requin ...(voir la suite en cliquant sur le lien ci-dessous)

Lien : http://www.litterama.fr/arti..
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« Quand le requin dort » ou les vicissitudes d'une famille dysfonctionnelle, vue à travers les yeux d'une ado, qui vit ses 17 ans sous le soleil brûlant de Caligari, en Italie.

Ce roman est un exercice des plus scabreux, au sens noble du terme, comme souvent chez cet auteur. Il fait partie de ses récits équilibristes, toujours sur le fil du rasoir, dont elle seule a le secret. C'est beau mais c'est triste, et ça fait terriblement mal. C'est cru et poétique à la fois, d'une façon inimitable. Comme Milena Agus, ses personnages sont nés et vivent en Sardaigne, et lèvent des tabous dans une région où la religion est omniprésente.

On ne peut s'empêcher de s'attacher à cette mère, à cette tante et à cette ado qui narre l'histoire, tant elles semblent ne faire qu'un tout, en symbolisant les différents visages d'une seule et même femme, universelle, naviguant sans fin entre amour, désir et désespoir.

NB : il s'agit du 1er roman de l'auteur, publié en 2005
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Voici le premier roman de Milena Agus qu'elle a écrit et que j'ai aimé. Pourquoi n'ai-je pas commencé par celui-ci ?

Car malgré la famille bizarre, les relations sado-maso de la narratrice, le suicide de la mère, les amours impossibles de la tante.... j'ai aimé l'écriture de l'auteure.

Parfois, pourtant, le mélange des styles m'a interloqué : que de gros mots au milieu d'une plume plutôt poétique. Mais bon, tel le requin, j'étais ferrée et je suis allée au bout de cette histoire triste mais pleine d'espoir au final.

Je lirai dorénavent d'un autre oeil les romans de cette auteure.

L'image que je retiendrai :

Celle des plantes que la mère fait pousser sur le toit de l'immeuble au milieu des rebuts des autres locataires.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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La famille Sevilla-Mendoza est Sarde. Une famille bien loin des portraits lisses sur papier glacé. le père n'est presque jamais présent, il passe son temps à courir par monts et vaux à aider les plus démunis de la planète. Une mère mélancolique, mal à l'aise dans sa vie qui peint. Un frère qui se réfugie dans la musique. Et la narratrice, jeune fille adolescente. Elle a une relation avec un homme marié. Un homme qui lui fait exécuter tous ses fantasmes sadiqueset à qui elle elle obéit.
Les clichés de la famille traditionnelle éclatent en mille morceaux avec Milena Agus ! Et c'est le moins que l'on puisse dire… Si vous cherchez de la guimauve, juste un conseil : passez votre chemin.
Une famille non "conforme" où le père semble plus préoccupé par le sort des autres que par sa femme et ses deux enfants. La mère est si fragile que l'on dirait qu'elle est perdue dans la vie. La narratrice nous confie ses pensées, ses espoirs et ses déceptions. C'est dur, violent quand elle aborde sa relation sado-masochiste. Une jeune fille qui se cherche, un peu naïve, mais qui rêve du vrai bonheur. On aurait pu avoir un livre très sombre du début à la fin. Mais non. Car y a aussi des éclaircies, des joies simples mêmes fugaces qui apparaissent.
Et, je me suis prise des paquets d'émotions en pleine figure. L'écriture de Milena Agus possède une poésie qui me transporte à chaque fois. Des personnages fracassés ou qui vivent la tête dans les étoiles mais qui sont toujours très attachants.
J'ai trouvé ce livre plus troublant que Mal de pierre ou que Battement d'ailes.
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Milena agus ne m'a pas déçue mais "Mal de pierres" reste mon préféré...
Lien : http://masatgiera.blogspot.c..
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le style détaché en quelque sorte me rappelle un peu l'élégance du hérisson que j'avais apprécié aussi mais je vous en dirai davantage lorsque j'aurai terminé l'écoute de ce livre audio ... patience ...
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C'est un de ces courts romans dans lesquels tient tout un monde : dans la Sardaigne d'aujourd'hui, une jeune fille et sa famille un peu fêlée : tante et ses fiancés, frère, père et ses maîtresses, mère, grand-parents… Tous y sont à la recherche de l'amour ou de l'ailleurs, dans un mouvement qui nous prend, nous lecteurs, et nous entraîne, à la fois amusés et déconcertés, attendris et bouleversés.
Elle, notre héroïne, croit qu'aimer c'est accepter tout de Lui, l'homme marié aux désirs sadomasochistes. Ce qu'il lui offre, n'est-ce pas un peu de l'amour ? N'est-elle pas un vilain petit canard qui ne mérite guère plus ? Il est vrai qu'elle manque de modèle féminin à suivre, entre sa mère si fragile et sa tante, si belle, qui ne parvient pas « à garder un homme ». le ton de Milena Agus, entre crudité et poésie, est un des grands plaisirs de cette lecture : la crudité des rapports entre Elle et son amant, la poésie d'autres pans de sa vie. Par exemple, le jardin du toit-terrasse collectif, ancien dépotoir métamorphosé par sa mère. le deuxième plaisir de lecture, est de suivre le parcours de chacun de ces êtres cabossés, tentant de sortir du requin, symbole du malheur, lorsqu'il dort, tels Pinocchio et son père cherchant à s'échapper du ventre de la baleine. Quel défi ! En effet, il paraît que les requins ne dorment jamais…
Au centre de ce roman se trouve aussi la question de la normalité. Quelle vie peut être considérée comme « normale »? Ne sommes-nous pas tous (plus ou moins intégrés, plus ou moins fêlés) des bricoleurs de nos vies ? Il faut faire avec ce que la vie nous offre, une histoire, une famille, des rencontres… et fuir le destin (ou notre propre inertie) entre deux claquements de mâchoires de cette bête qui veut notre peau. Quand le requin dort est le premier roman de Miléna Agus que nous connaissons en France depuis la sortie de Mal de pierres en 2007, qui a fait sa notoriété à la fois en France et en Italie.
Lien : https://liseusesdebordeaux.o..
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