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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Raffaele est pauvre, sa mère s'est retrouvée veuve très tôt. Il est parti à la guerre ,car il n'avait rien à manger. Emprisonné dans un camp, il a été libéré par les Américains et le voilà de retour, dans son village, en Sardaigne. Il va retrouver Ester, sa fiancée, qui l'a attendu pendant cinq ans.

Ester, une seule chose l'intéresse, partir sur le continent, oublier, son village, sa maison, les vivants et les morts. Comment peut-on vivre dans un endroit pareil.

Aux premières lueurs de l'aube, Raffaele et Ester aperçoivent Gènes, la terre promise. Un quartier sinistre, un immeuble misérable,des voisins horribles, juste un petit carré de ciel bleu par-dessus les toits gris. Même par un buffet pour ranger la vaisselle. Ester est tout de suite malheureuse. Ester fond en larmes après chaque appel au pays.Heureusement avec la naissance de leur fille Félicia la vie va devenir plus gaie.

D'un petit village sarde et jusqu'à New York en passant par Gênes, Milan, Cagliari. Milena Agus nous parle de trois générations d'une famille sarde qui rêvent d'une terre promise. Histoires de départs et de retours, de jazz, d'amours déçus,de désillusions une quête perpétuelle pour trouver un endroit où se poser, un endroit pour le bonheur. L'auteur sait parfaitement décrire les douleurs intérieures, les souffrances, les émotions fortes.

Ce roman est le premier de Milena Argus que je lis, et j'ai été agréablement surpris par la qualité de son écriture et sa capacité à analyser les sentiments.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Vaut-il mieux être « gentil » ou comme Milena Agus les nomme, faire partie des « béats-optimistes », qu'être méchant avec son entourage, ses voisins, sa famille, pour s'en sortir contre le malheur de la vie ?
C'est à cette question que Milena Agus s'adonne dans « Terres promises ».

La plupart des personnages, des femmes en majorité, ont choisi la deuxième voie : il y a la Grand-mère, toujours bougonne (jusqu'au jour où ce qu'elle découvre la mer à Cagliari) , il y a Marina, sa logeuse, qui déteste tout le monde, sauf peut-être le bébé à venir, il y a Esther, sa mère, perpétuelle insatisfaite de vivre avec cet homme qui lui promet une vie heureuse dans cette ville du Nord qu'elle va très vite détester … En face il n'y a que le personnage principal, Félicita, pour opposer son optimisme béat en toute circonstance. Elle qui hésite entre communisme et bonté naturelle, qui refuse que le père de son enfant l'épouse pour seule raison qu'il l'a mise enceinte (elle rêvera toute sa vie qu'il tombe enfin amoureux d'elle, mais elle préférera sa franchise à un semblant de bonheur de femme mariée, au grand désespoir de sa mère).
Félicita, c'est aussi « celle qui dit des choses si dramatiques de manière si comique » - un aphorisme qu'on pourrait appliquer à son auteur peut-être ?
Il y a aussi le Sud et le Nord : la Sardaigne, d'où vient Milena Agus, et ses paysans exploités, le beau-frère de Rafaele, le père, qui revient en Sardaigne par amour pour sa femme qui a le mal du pays, et puis il y a l'Italie du Nord, celui de Gènes d'abord, puis de Milan, que sa mère Esther va détester dès son arrivée, mais qui va lier Félicita et son père Rafaele dans un attrait commun pour la montagne … et on pense alors à Erri de Luca ou au très beau roman de Paolo Cognetti « les huit montagnes ».
Il y a pourtant des choses qui rattrapent le malheur qui frappe la famille, comme la musique par exemple incarnée par ce fils, Gregorio, qui aime le piano plus que tout, comme son père qui rêvait d'en faire, mais qui lui va vivre sa passion du jazz à New York où sa mère ira le voir, pour le consoler de son premier amour disparu.
Trois générations, les mêmes heurs et malheurs de la vie qui recommencent, l'incompréhension des proches, le goût pour ce qu'on ne pourra jamais obtenir (la musique pour Rafale père de Gregorio, un beau mariage pour sa fille pour Ester) à quoi Félicita oppose cette « optimisme béat » quel que soit le sort qui la frappe : et si c'était elle qui avait raison ?
Si ce récit n'a pas la force de « Mal de pierre », un roman superbe, il réussit à nous faire vivre ces drames intemporels au travers du sourire de Félicita – un bel exploit qui nous donne envie de prendre le parti de ces « gentils » qui ont finalement peut-être choisi la meilleure part.


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Voilà une petite saga familiale : trois générations de Sardes cherchent le bonheur. Ils ne le trouvent jamais là où ils sont et vont de terre promise en terre promise. Ils quittent la Sardaigne pour le contient, reviennent sur leur île, quittent le village de l'intérieur pour la côte, jusqu'à la dernière génération incarnée par Gregorio qui fuira l'Europe pour l'Amérique afin d'y exercer son art, la musique. Où qu'ils soient les amours se font et se défont, la maladie et le mal-être les guette.
S'il faut tirer une leçon de tous ces va-et-vient, c'est la suivante : il n'y a pas réellement de terre promise. Mais s'il y en a une, elle est en nous : c'est notre meilleure part. A chacun de la trouver.
Le livre est écrit dans un style simple, un peu comme un conte moderne, tout en subtilité. Peut-être un peu trop subtil et trop transparent pour moi.
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Une famille qui s'égare, se perd, se disperse et s'éloigne à la recherche d'un ailleurs meilleur, se retrouve… et ne se comprend que rarement.

Une saga autour des femmes qui font des choix et qui prennent en main leurs destinées.
Lien : http://noid.ch/terres-promis..
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L'intrigue est simple, tout comme le style de l'auteur.
Une histoire d'amour ou d'amour non partager plutôt, les sentiments ne sont pas réciproque, un amour a sens unique et en découle une vie autre que celle imaginée..

Au départ, l'intrigue est simple. Raffaele, un fils de paysans sardes, est amoureux d'Ester. Pour échapper à un destin tout tracé de berger ou d'ouvrier agricole, l'homme part à Gênes et s'engage dans la marine.
En découle, Felicita et son histoire d'amour, ses rencontres, ses rêves...

Une sage familiale décalée a travers l'Italie, la Sardaigne, et New York.
Je n'ai pas trop accroché a cette histoire qui se lit assez facilement et vite : juste que chacun doit trouver sa terre promise.
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Un roman vite lu et pas désagréable. Mais on passe d'un personnage à l'autre, on croit que le personnage principal est Raffaele, mais non peut-être sa femme Esther, et finalement leur fille Felicita. Ou bien peut-être son fils Gregorio ? Ca reste finalement assez superficiel, chacun des personnages étaient intéressants et auraient mérité d'être moins survolés et plus approfondis. (mai 2018)
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Après la guerre, Raffaele quitte Gênes pour revenir en Sardaigne, là où il est né. Ester, son épouse qui ne se plaît nulle part, accepte de le suivre sur le « Continent » pour fuir la misère de l'île. Mais Milan « la grise » n'a pas les faveurs de la jeune femme. Elle a le mal du pays et le couple retourne en Sardaigne. de cette union naîtra Felicita, prénommée ainsi en hommage à Felice, le frère d'Ester qui s'est suicidé. A l'inverse de son oncle, elle porte bien son nom. Douée pour le bonheur, gentille, empathique, bienveillante, adepte du sermon sur la montagne, elle voit toujours le bon côté des choses. Même dans ses amours. Alors qu'elle est issue d'une famille pauvre, elle s'amourache de Sisternes, le fils de Donna Dolores, dont la passion ne sera pas réciproque. Bien qu'elle soit enceinte, elle décide d'annuler son mariage et d'élever seule le petit Gregorio, un enfant fantasque qui devient un grand musicien de jazz.
Ce « feel good book », s'il en est, est un court roman qui m'a laissée un peu sur ma faim. J'aurais aimé que les personnages peuplant cette ode à la liberté qui souligne que le bonheur est à trouver en nous-mêmes et non dans la fuite soient davantage travaillés.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Saga Sarde ou les personnages mélange de Julietta Massina, " de la vie est belle" de Roberto Benigni voire de Saint François et même de Pee Wee avec le rejeton Jazzman en recherche de carrière à New York nous entrainent à parcourir leur vie chacun à la recherche de son bonheur... Des moments attachants, d'autres quelque peu ennuyants... une certaine façon d'aborder la vie tout en voulant à la fois se protéger du monde tout et rester en accord avec soi même...
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