AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9783442493852
344 pages
Goldmann Verlag (01/05/2023)
4/5   1 notes
Résumé :
Seit sieben Generationen in Folge bewirtschaften die Leebs ihren Hof in der niedersächsischen Provinz. Schließlich gilt es, das Familienerbe zu wahren - allen historischen Umbrüchen zum Trotz. Doch über die Opfer, die jeder Einzelne erbringen muss, wird geschwiegen. Henning Ahrens erzählt den Roman einer Familie und entwirft ein Panorama der ländlich-bäuerlichen Welt des 20. Jahrhunderts. Gerda Derking kennt sich aus mit dem Sterben. Seit Jahren richtet sie die Tot... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après MitgiftVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mitgift, en allemand « la dote ». Tel est le titre de ce livre de Henning Ahrens traduit en français par Carole Fily par « Les péchés de nos pères ».Voyons d'abord de quoi il s'agit et discutons ensuite du titre original et de sa traduction.
Aout 1962. Gerda, die Totenfrau, la femme qui s'occupe de préparer les morts, a 62 ans, en a assez de cette activité et vient de prendre la décision de s'occuper désormais des vivants, à savoir son chat
Heini et ses amis. Sage décision qu'elle doit hélas remettre à plus tard… En effet, son voisin, Wilhelm Leeb, sixième du nom, et qu'elle aurait du naguère épouser si son rang et son compte en banque le lui avaient permis, vient la voir pour lui dire « Gerda, nous avons besoin de toi » car « quelqu'un s'est tué dans la pénombre du petit matin »… Si cette saga familiale s'étend sur six générations, c'est justement parce qu'il faut remonter à six générations pour comprendre ce qui a conduit cette famille à faire durablement tous les mauvais choix jusqu'à la… catastrophe. L'histoire se déroule en Basse-Saxe, fief du protestantisme, à partir de 1755. La famille Leeb, dont tous les garçons premiers nés se prénomment Wilhelm, pratique un protestantisme rigide teinté de piétisme et laissant peu de place aux sentiments et au développement de l'individu. Hans Wilhelm Leeb premier du nom n'hésite pas à infliger à sa fille une punition corporelle sévère et humiliante alors qu'elle ne fait que solliciter son autorisation de le regarder peindre ! Deux mots d'ordre : obéïssance et soumission à Dieu et au patriarche associés à la crainte perpétuelle du châtiment divin. A cela s'ajoute l'attachement inconditionnel à la propriété foncière, à l'exploitation familiale et à l'élevage. Quelque soit la génération, aucun manquement à l'appel n'est toléré par ces « pères » qui règnent d'une main de fer sur femmes et enfants. le point d'orgue de cette grande fresque familiale c'est Wilhelm Leeb sixième du nom : nazi convaincu, il « sert » son pays pendant la guerre, héberge le bureau local de la SA chez lui, et, juste punition, se retrouve prisonnier en Pologne jusqu'au début des années 50. Ce sont ses parents, ses beaux-parents, sa femme Käthe et ses enfants, principalement Wilhelm septième du nom et surnommé Willem qui suent sang et eau pour faire tourner l'exploitation. de retour de captivité, totalement ignorant des changements du quotidien et devenu presque un étranger dans sa propre famille, Wilhelm n'en reprend pas moins son rôle de tyran domestique. Il considère que son ainé doit à plus ou moins long terme lui succéder, ne tient aucun compte de ses désirs, le discrédite voire l'humilie en public. Il va même jusqu'à lui interdire d'épouser la jeune fille qu'il aime, comme son père l'avait naguère fait avec lui. Difficile d'exister avec un père pareil et dans un tel carcan… Après l'abattage bouleversant d'une truie qu'il aimait bien et les ripailles alcoolisées qui s'ensuivent mais auxquelles il ne participe pas, Willem cède à la révolte qui gronde en lui depuis tant d'années et s'en va chercher le seul pistolet qui, à la fin de la guerre, avait échapper à la fosse à purin… La fin est bouleversante…
Les membres de la famille Leeb sont les représentants d'un monde figé qui heureusement n'est plus !
Mais revenons aux titres allemand et français : Mitgift, la dote en allemand, fait plutôt référence à un apport positif car c'est ce que la femme apporte dans le mariage. Et ce sont effectivement ces biens apportés par Käthe Kruse qui permettent à Wilhelm Leeb de conserver son exploitation. Même si l'argent n'a pas contribué au bonheur de cette famille, il n'y a pas dans le mot Mitgift cette connotation judéochrétienne négative que l'on trouve dans les « péchés de nos « pères ». D'ailleurs, quels péchés ces pères ont-ils commis ? Celui d'être restés attachés coûte que coûte à des valeurs traditionnelles qui nous semblent désormais surannées ? Est-il légitime de parler ici de péchés ? Avons nous d'ailleurs le droit de juger nos pères ? Une question que n'a pas manqué de se poser Henning Ahrens qui avoue dans la postface avoir puisé une partie de son inspiration dans son histoire familiale. Une intéressante page d'histoire de l'Allemagne dont l'on ne peut que recommander la lecture !
Commenter  J’apprécie          71


Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Henning Ahrens (1) Voir plus

Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Latin : les dieux (nom grec, romain, fonction et attributs)

Quel est le nom romain de Bacchus ? Quel est son attribut ?

Héphaïstos, marteau
Arès, cerbère
Dionysas, blé
Demeter, vigne
Dionysas, vigne
Héphaïstos, égide (bouclier)

23 questions
3 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}