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Il est des romans dans lesquels on entre directement et d'autres qui sont plus rétifs, qui se dérobent, qui se rebellent et avec lesquels on a le plus grand mal à avancer, comme si on entrait dans un buisson de ronces.

Mon buisson de ronces est arrivé et j'ai eu grand mal à avancer tant les phrases étaient longues, tant l'écriture me semblait pénible, tant le roman me semblait hors de ma portée.

Cet O.L.N.I surfe sur le fantastique, le fantasmagorique, l'onirique (oui, je fais tout en « ique) et il m'a fait la nique durant une grande partie de ma lecture. Il y a du merveilleux aussi et c'est totalement surréaliste.

Imaginez un homme qui a trouvé dans une librairie un livre à la couverture violette qui est écrit dans une langue inconnue. Ce livre ouvre les portes d'une autre ville, un truc de ouf, qui dans notre monde n'a aucun sens.

N'ayant aucun GPS, je me suis perdue, j'ai étouffé, je me suis noyée et je suis sortie de ce roman en me demandant ce que j'avais vécu comme expérience, mon imagination ayant été souvent dans l'impossibilité de me donner des images de ce que je lisais.

En plus, la fin m'a semblé plate comparée à ce que j'avais tenté de défricher durant toute ma lecture, tout ce fantasmagorique, tous les animaux croisés, ce monde de dingue constitué. D'ailleurs, la fin, je l'ai comprise, c'est vous dire son niveau facile !

Je ne coterai pas cette lecture, elle n'était pas pour moi à ce moment-là de ma vie, ou alors, nous n'étions pas fait pour nous rencontrer…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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« Les gestes grâce auxquels nous délimitons notre espace perdraient bien vite leur assurance si nous savions que les formes que nous touchons avec tant de certitude ne sont souvent qu'une enveloppe dissimulant les ténèbres qui emplissent le terrier d'animaux bizarres. Mais soyons certains que viendra l'heure où la mince surface des choses crèvera et, que par les trous, des yeux curieux de lémuriens nous observeront. »
S'il parle ainsi, c'est que le narrateur, après l'achat chez un bouquiniste de Prague d'un livre écrit dans un alphabet inconnu, découvre que sous la surface des choses se dissimule une autre ville. Une autre ville et une autre vie, un lieu peuplé d'étranges créatures, où l'on sculpte les nuages, où des tigres blancs errent, où des lâchers de poissons dans les rues enneigées pour le plaisir de les chasser avec des chiens sont organisés, où des lits deviennent des continents et les draps des montagnes sur lesquelles skient des gens en sous-vêtements. Poussé par la curiosité, fasciné par les frontières mouvantes qu'il se met à découvrir dans la ville, le narrateur s'enfonce peu à peu dans ce monde étrange, merveilleux et effrayant, au risque, peut-être de s'y perdre.
Étrange et séduisant, L'autre ville, récit onirique et fantastique baigné de surréalisme est un voyage aussi déstabilisant que stimulant. Évoquant un immense cadavre exquis auquel on aurait fait participer Lautréamont et Lovecraft, ce roman intelligent tour à tour angoissant, amusant ou stupéfiant se lit avec délectation. Objet d'Art autant que réflexion sur le langage, le sens de la vie ou la notion de réalité, il est une mine. le genre d'ouvrage dans lequel on se plaît à revenir picorer régulièrement après l'avoir lu.
« J'entendis le maître demander à la petite fille :
-Parle moi de la naissance des déclinaisons. Je t'écoute.
L'élève se mit à réciter d'une voix hésitante :
-Au départ, les terminaisons servaient à invoquer les démons. Chacune des manières dont les hommes désignaient les choses avait son démon protecteur. Et le nom des choses permettait d'invoquer le nom des démons.
-C'est exact. Et maintenant, dis-nous comment ces invocations démoniaques ont pu devenir de simples désinences.
-Des femmes étrangères sont arrivées, accompagnées de chacals aveugles et passant par les escaliers glacés…
-Tu confonds avec la naissance du plus-que-parfait, l'interrompit l'enseignant. As-tu oublié ? »

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un roman étrange que j'ai bien aimé, si ce n'est le dernier chapitre.

Un ouvrage bizarre. Bizarre peut-être parce que je n'ai jamais rien lu de ce genre. Une accroche le décrit comme texte surréaliste et, effectivement, je pense que c'est le mot.

Nous suivons un homme qui, après avoir trouvé un livre à l'écriture indéchiffrable, découvre une « autre ville » « cachée », par des voiles invisibles, superposée à la ville de Prague. Et cet autre monde est totalement délirant, à la limite de l'illogisme et, parfois, se contredit presque. Cependant, cette « autre ville » possède ses croyances, ses habitants et ses dangers...

Le style de l'auteur est très agréable et je le trouve presque « naïf », mais cela lui donne peut-être tout son côté surréaliste. le personnage principal ne réagit pas forcément comme nous nous réagirions face à de tels phénomènes. Il y a beaucoup de poésie dans l'écriture.
Ceci dit, les phrases sont parfois assez longues et il arrive qu'on s'y perde un peu : mais n'est-ce pas le but de cette « autre ville », nous perdre un peu dans d'étrange méandre peuplé de requin et de raie volante ?

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Même si elle parait peut-être complexe, je lui ai trouvé une légèreté agréable, son imaginaire m'a séduite et j'ai apprécié me retrouver à Prague (mais si j'avoue que j'aurai aimé une carte ; je connais un peu la capitale tchèque, mais pas assez pour visualiser complètement les rues et les quartiers)
Pourtant, le dernier chapitre m'a un peu déçu. En effet, dans ce dernier, j'ai trouvé que l'auteur interprétait trop l'aventure de son héros et il part dans un discours trop philosophique, parfois un peu lourd.


Un livre que j'ai beaucoup apprécié, mais avec un final pesant.
Je suis quand même ravie, car j'ai lu mon premier livre surréaliste et j'ai ainsi pu découvrir un ouvrage de la maison d'éditions Mirobole dont j'entends beaucoup de bien un peu partout.
Ce titre n'est peut-être pas à conseiller à tous le monde dans le sens où l'aspect surréalisme pourrait ne pas être apprécié.
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Poétique et surréaliste, L'autre ville nous invite à découvrir le revers de Prague dans une aventure mystique et littéraire incomparable. Invitation au voyage et au lâcher-prise, à la découverte et l'inconnu, L'autre ville nous ouvre des horizons nouveaux et insoupçonnés, dans lesquels on se perdrait bien sans compter !
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Je ne vais pas vous mentir, j'ai mis du temps à démarrer ce livre. J'ai du lire les vingt premières pages il y a quelques semaines sans vraiment accrocher, sans rien comprendre en fait. Et puis pour le week-end à 1000, j'ai décidé de le reprendre. Pour bien faire, j'ai recommencé (quand je dis que je n'avais rien compris, c'est pas une hyperbole). Allez savoir pourquoi, ce n'était peut-être pas le bon jour la première fois, car malgré l'environnement bruyant (j'étais dans le tram...), j'ai plongé la tête la première dedans et je n'en suis ressortie qu'après avoir lu le dernier mot.

Michal Ajvaz nous happe totalement dans son autre ville. On oscille entre surréalisme, merveilleux, fantastique et absurde tout au long du livre pour un résultat presque onirique et terriblement séduisant.

Le personnage principal, qui est également le narrateur, n'est pas vraiment approfondi. On ne connait en effet ni son nom, ni son âge ou sa profession (on ne sait d'ailleurs par s'il en a une). On pourrait déplorer ce choix, mais j'ai trouvé que cela permettait de s'identifier pleinement et de vivre par procuration sa découverte de l'autre ville.

L'écriture de l'auteur est très simple et se suit très bien. Malgré tous les évènements de l'autre ville, qui n'ont aucun sens dans notre vision du monde, on n'est jamais perdu. On ne comprend pas tout ce qu'il s'y passe non plus, mais on en comprend rapidement la logique (c'est qu'il n'y en a pas). le roman est très imagé, presque de façon cinématographique (mais une adaptation gâcherait tout, alors chut !). La façon dont le personnage plonge dans cet univers presque sans hésitation... J'avais l'impression de toujours le voir sourire, même dans les pires moments !

Le seul bémol que je pourrais mettre à ce livre serait la fin, que j'ai trouvé un peu plate par rapport au reste de l'histoire. Mais rien que pour tout le voyage pour arriver à cette fin je le conseille à tous les curieux, comme le disait mon libraire. Je pense d'ailleurs me tourner un peu vers cette maison d'édition, que je ne connaissais pas. D'abord parce que leurs couvertures claquent, et puis, ayant visité rapidement leur site, ils ont l'air de publier d'autres auteurs du même genre, sortant des sentiers battus, qui me plairaient bien, alors vous en reverrez peut-être ici !
Lien : http://motsindigo.blogspot.c..
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Je crois bien que c'est la chose la plus déroutante que j'aie lue de ma vie entière.
Disons que si Borges et Boulgakov avaient eu un fils, il aurait pu écrire ce truc.
Cet OVNI.
Cette poésie en prose.
Cette aventure bizarroïde, surréaliste, ce bouquin décomposé, recomposé, onirique et brutal à la fois.
Pourtant, tout commençait tranquillement, comme un roman gothique de l'autre siècle, un récit tranquille dans lequel le narrateur tombe sur un objet ancien, l'achète et le rapporte chez lui. Cet objet, en l'occurrence, c'est un livre, rédigé dans un alphabet exotique et inconnu. Un petit livre mauve, orné de gravures, et dont les pages luisent faiblement lorsqu'on l'ouvre dans l'obscurité ...
Un livre incompréhensible, dont le héros cherche l'origine sans se décourager, même si les obstacles s'amoncellent lorsqu'il approche de la vérité, même si chacun cherche à l'écarter de cette quête.
Un livre qui l'emmènera dans un monde mystérieux, où les mots sont les mêmes mais ne signifient plus la même chose, où l'on voit voler des requins dans les rues de Prague, où l'on brûle des machine à écrire en d'étranges messes noires, où des filles en tenue de plongée vous poursuivent dans les forêts en feu, où les statues de Prague abritent un élevage de rennes... un monde redoutable et envoûtant, pour le peu qu'on arrive à en voir, saisir, comprendre.

Car là est tout le paradoxe de ce livre: tout comme le héros, on n'y comprend rien.... Oui, on arrive à suivre son aventure, on saisit bien les rebondissements, le mystère qui s'épaissit; et soudain entre deux scènes d'action, les mots sont bien ceux de notre langue (entre parenthèses, le traducteur est un champion) , mais ils s'alignent dans des phrases qui ne nous parlent pas, ou qui suggèrent des images complètement biscornues, impossibles à concevoir dans notre réalité ...
Un livre, donc à réserver à ceux et celles qui aiment remettre en question leurs certitudes, qui aiment parfois le son des mots plus que leur sens, et qui seront heureux de se perdre dans "l'autre ville", une Prague en négatif ...
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Pas du tout mon style, et un incroyable défis pour le traducteur (Benoit Meunier)... Et c'est merveilleux (au sens propre)
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Pénible fut la lecture de « L'autre ville ». Je fus complètement hermétique à l'univers onirique et absurde développé par Michal Ajvaz. L'auteur part en effet dans un délire littéraire dont je n'ai pas été capable d'adhérer ni de comprendre le(s) sens.


Cette lecture m'a fait un peu le même effet que celle du « Festin nu » de William Burroughs ; une impression de lire un truc sans queue ni tête, sans réelle intrigue. du coup, ce qui a pu être hypnotique pour certains fut pour moi soporifique. J'ai vraiment peiné à finir ce livre, pensant être progressivement apprivoisé au fil des pages, mais non. Je suis resté au bord de la route durant tout ce temps, appréciant seulement quelques idées et passages par-ci par-là.


Il est compliqué de conseiller ou non « L'autre ville ». C'est un roman assurément original, un délire onirique qui ne parlera pas à tout le monde.
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Lire L'Autre ville est une expérience, une aventure littéraire, une plongée dans un monde inconnu. J'avoue avoir énormément de mal à vous transmettre mon avis pour cette lecture à nulle autre pareille, ne sachant pas, moi-même exactement ce que j'ai ressenti/vécu. C'est un OLNI (objet livresque non identifiable) dans mon monde, et c'est, déroutée, que j'ai entrepris la découverte de l'imaginaire de Michal Ajvaz. Si tout commence comme une histoire « classique », le délire intense et complètement perché du récit vous saute soudain au visage et vous déstabilise par tant de mystères et de richesses. Comme un rêve d'enfant, tout y est fantasque mais avec l'ampleur et la profondeur d'une réflexion métaphysique et philosophique intense. Il s'agit alors de tout oublier, tous nos codes, toute notre logique, et de se laisser porter par les flots de pensées de l'auteur. Et ces flots sont bien tumultueux. La lecture est aussi riche qu'elle est ardue. Si [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be !
Lien : http://yuyine.be/review/book..
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Aujourd'hui, pas de polar, pas de thriller, pas de fantômes ni même l'ombre d'un zombie.
L'Autre Ville est un conte fantastico-philosophique.
A Prague, un jeune homme trouve dans une librairie un étrange livre violet écrit dans un alphabet inconnu. Irrésistiblement intrigué, il le ramène chez lui.
Ce livre va lui ouvrir des portes vers un univers parallèle, une autre Prague, traversée par un tram en marbre vert qui disparait dans la forêt.
Des cérémonies occultes, des disparitions, des animaux-monstres aquatiques, des belettes…
Dans ce roman initiatique, n'allez pas chercher une histoire. Laissez-vous emmener dans ce monde irréel, ou pas…
A réserver aux lecteurs à l'esprit suffisamment ouvert pour pouvoir plonger dans cette autre ville que j'ai découvert différemment.
J'y suis allée et il est vrai qu'on peut ressentir son côté mystique, chargé de légendes, pour qui y est sensible.
Une découverte poétique très intéressante.

Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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