AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 87 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Gambit Turc est tout d'abord un livre de Boris Akounine, un des rares auteurs russes non classique que l'édition française à daignait traduire bien qu'il ne soit pas spécifiquement reconnu pour son anti-communisme primaire ou élaboré. Rien que cela peut laisser augurer de la qualité de son oeuvre à priori.
En effet, proposer du polar (ici polar historique) et ne pas être américain, c'est un peu comme proposer fromage ou dessert alors que les deux conviennent parfaitement ensemble. Bref, ne boudons pas notre plaisir car on ne va pas faire le bégueule lorsqu'il nous arrive quelques chose qui n'a pas nécessairement traversé ni la Manche ni l'Atlantique pour venir jusqu'à nous.
Enfin si, un peu tout de même. Il faut se magner le popotin car 10/18 doit trouver qu'il faut faire de la place dans leur catalogue et a décidé de ne plus éditer Akounine. On sait jamais, un peu de diversité pourrait faire du mal.

Bref, une fois taclé la sclérose de l'édition française, venons en au fait: le Gambit turc est l'histoire d'une jeune femme assez dynamique et bien moderne pour son époque qui rejoint le front bulgare lors de la guerre Russo-Turque de 1877-78 à la recherche de Pétia son futur promis. Son effronterie la met rapidement au contact des Bashi-bouzouk ottomans pour finir dans les pattes du véritable héros de l'histoire: Erste Fandorine. Un énigmatique et taciturne espion humaniste qui la sauve de quelques mauvais pas. S'en suis une vie trépidante dans le camp russe durant le siège de Plevna au contact de personnages haut en couleur et pittoresque comme un général cosaque, des officiers désoeuvrés roumain ou russe et surtout des correspondants étrangers anglais (en fait irlandais) et français foncièrement captivants si pas séduisants. Et nous voila entraîné dans les manigances d'espions, de comploteurs, de journalistes et d'ambassadeurs de tout poil dont l'enjeu n'est ni plus ni moins que le gain ou la perte de la guerre mais au profit de qui et dans quelles conditions ?

Le style est très dynamique. Malgré un manque d'action évident, il se passe pas mal de chose dans ce livre qui est assez agréable à lire enfin, suffisamment, pour l'avoir dévoré en quelques jours (heures ?). Ceux qui s'intéressent aux conflits abscons comme la guerre russo-turque seront aux anges. On y trouvera en vrac : des batailles, du complot, de la trahison, de la dissimulation, de la connerie, du rire et de l'esprit ainsi que beaucoup de plaisir à lire un livre qui sort de l'ordinaire.

Mais le Gambit Turc est aussi une adaptation au cinéma russe que je n'ai pas eu l'occasion de voir.
Commenter  J’apprécie          40
1877, Varvara Souvorava part rejoindre son fiancé sur le front russe. Mais lors d'une halte, son cocher profite de l'occasion pour lui voler ses effets, son argent et, prendre la fuite. La malheureuse n'est pas oubliée de la providence puisqu'au même instant elle rencontre Eraste Fandorine qui fait route pour le front. Les voilà partis ensemble.
A leur arrivée sur le front, les évènements s'enchaînent. Les russes ont un traitre parmi eux. Ils préparaient une offensive sur la ville de Plevna, mais celle-ci a échoué. le télégramme s'adressant aux troupes a été modifié, induisant celles-ci en erreur et causant d'énormes pertes.
Qui a truqué le télégramme ? Dans quel but ? Autant d'énigmes auxquelles notre enquêteur émérite va tenter d'apporter une réponse. Quant à ses supérieurs, ils ont déjà la solution ! le seul coupable possible est le chiffreur, qui n'est autre que le fiancé de Varvara. Ce dernier va être arrêté puis interrogé mais sans succès.
Le gambit turc c'est un polar historique au rythme soutenu et qui, s'il narre une partie des conflits entre la Russe et l'Empire Ottoman, ne souffre pas des lourdeurs qu'une description trop exhaustive pourrait causer.
La fin du 19ième c'est aussi le rôle croissant de la presse dans l'information des citoyens. Alors quoi de plus naturel que ces journalistes se trouvent sur le front pour couvrir l'évènement. Les envoyés spéciaux existaient déjà à cette époque.
En bref, un vrai moment de détente. Une immersion dans la Russie des années 1870-1880, quelques réflexions sur le rôle de la femme, et surtout les premières loges pour assister au conflit.

Lien : http://www.athena1-lire.blog..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (266) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature russe

Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

Tolstoï
Pouchkine
Dostoïevski

10 questions
437 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

{* *}