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3,75

sur 10128 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très agréable relecture que ce grand Meaulnes pioché au hasard d'une bouquinerie. C'est un chef-d'oeuvre intemporel qui m'a de nouveau entraîné dans un monde de mystère et de nostalgie. C'est une expérience sensorielle par l'écriture d'Alain-Fournier, d'une beauté envoûtante.

L'histoire évoque l'amitié complexe entre François Seurel, le narrateur, et Augustin Meaulnes, jeune homme insaisissable, fascinant par sa quête d'absolu et son désir de vivre intensément. Et puis, bien sur, il y a Yvonne de Galais, la belle inatteignable, qui hante les rêves. On se perd dans les paysages bucoliques, on ressent la brume matinale, on entend les rires des enfants.

Les personnages sont des énigmes à déchiffrer, emportés dans un tourbillon d'aventures et de rencontres. Les fêtes mystérieuses, le domaine perdu, les amours impossibles… Tout est imprégné d'une magie qui nous enveloppe et nous transporte.

Alain-Fournier a créé un univers subtil et poétique, où le réel et l'imaginaire se mêlent, où l'amour et la perte se confondent. Récit doux et mélodieux, chaque mot semble choisi avec soin, chaque description évoque des images vibrantes où le narrateur cherche sa place.
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Notes en vrac


Le récit d'une aventure de deux garçons mais teinté de moyen âge presque, avec ces troubadours et bohémiens

Le mystère de leurs âges, de la fameuse École normale

Qu'il l'appelle mon frère, plutôt soudainement, puis que Meaulnes appelle françois mon frère également ; comme si françois savait avant

L'écriture en direct, des « nous sommes maintenant »

Le renouveau de françois qui, après le départ de Meaulnes, voit l'aventure de c dernier comme « une vieille histoire triste ». Lui grandit désormais, prend de l'alcool avec ses anciens ennemis sous le soleil et s'amuse peut-être ?

Et pourtant des phrases si vieilles et génériques encore comme : « c'était l'heure où dans chaque cuisine on allume un feu ».

Description de la parole des solitaires : « Déjà, me regardant sans me voir, il était absorbé par ce qu'il allait me dire. Comme autrefois et comme toujours, homme lent à commencer de parler, ainsi que sont les solitaires, les chasseurs et les hommes d'aventures, il avait pris une décision sans se soucier des mots qu'il faudrait pour l'expliquer. Et maintenant que j'étais devant lui, il commençait seulement à ruminer les paroles nécessaires ».

Joli : « Un temps, pendant lequel péniblement il essaya de ressaisir ses souvenirs ».

Chouette comment au chapitre le secret suite, François crée le récit de Meaulnes, alors que l'histoire réelle qu'il vit (mort des Galais etc) devient chiante. L'histoire se loge dans la réécriture de récit.

François Seurel privé de joies jusqu'à la fin ; françois qui toujours choisis de ne pas être
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En traversant le village d'Epineuil le Fleuriel dans le département du Cher, on peut encore de nos jours voir la "maison-école" où, à la fin du du 19ème siècle, Alain-Fournier fit ses 1ères études sous la houlette de ses parents instituteurs.
L'auteur s'est inspiré de ce lieu pour évoquer celui qui sert de cadre à ce roman, et pour y glisser l'apparition fortuite et passagère d'Augustin Meaulnes, un jeune homme de 17 ans, appelé "Le grand Meaulnes" par les élèves du Cours Supérieur qu'il fréquenta quelques temps.
Augustin Meaulnes est une sorte de chevalier aventureux et romantique qui symbolise à lui seul l'adolescence, cette période de la vie qui porte en elle l'envie "d'ailleurs" et de liberté sans restriction, l'amour fantasmé et l'amitié que l'on voudrait indestructible. C'est un être "de passage" que l'on admire, que l'on jalouse, ou que l'on aime " à ses risques et périls", car il ne fait que passer.
D'autres personnages, inspirés eux aussi de rencontres majeures faites par l'auteur - la jeune Yvonne de Galais et son frère Frantz, notamment - interviennent largement dans le récit, complétant ainsi ce tableau intemporel de la lente rupture d'avec les années d'enfance;
Le lecteur se prend à aimer cette écriture au charme désuet qui dépeint une France rurale aujourd'hui disparue, et dont on peut toutefois douter de l'attrait qu'elle exerce encore sur les adolescents du 21ème siècle.
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Parfois, on imagine un roman. Avant même de l'avoir lu, avant le premier mot de la première phrase du paragraphe ouvrant le premier chapitre...
On imagine mal.

Je ne sais pas pourquoi, je me suis toujours fait cette fausse idée du Grand Meaulnes : un roman initiatique au sein d'une école d'avant Jules Ferry. Un certain élitisme. Une critique sociale. Bien évidemment, tout doit finir mal : amitié trahie, peut-être même suicide...
Le tout baignant dans une ambiance « Cercle des Poètes Disparus » ou encore « Cage aux Rossignols » (les Choristes en noir & blanc).

En réalité, Meaulnes est un pur roman à l'eau de rose. Enfin, aurait put n'être que cela, sans le talent d'Alain-Fournier. Cette fameuse écriture en noir & blanc, justement, qui lorgne parfois vers Proust.
Le décor, d'abord. Cette morne plaine du centre, le Cher campagnard, fait de petits villages, de domaines à l'écart des chemins, si difficiles non d'accès mais de simple découverte.
La pluie, omni-présente, même au coeur de l'été.
Enfin, le héros de l'histoire... dont on ne sait finalement pas grand chose, excepté son inconstance. Est-ce seulement de l'incertitude, de la versatilité ? N'y a-t-il point un secret caché derrière ? Ainsi, pourquoi se met-il dans la tête d'aller chercher les grands-parents à la gare d'une bourgade suffisamment éloignée pour parvenir à s'égarer et démarrer toute l'histoire.
A peine un modèle (comme je pouvais me le représenter dans mes illusions préconçues), Meaulnes possède une aura, propre aux grands rêveurs, aux idéalistes, aux entremetteurs.
Car il s'agit bien de former des couples, comme dans un vulgaire roman pour midinettes un peu godiches.
Mais le thème central du roman n'est pas dans ces épisodes sentimentaux ou matrimoniaux. Rien de charnel ici. Les corps n'existent pas, seuls les élans du coeur importent. Et encore. Ce n'est pas de l'amour, juste l'idée de l'amour. Les personnages ne tombent pas amoureux, ils aiment l'amour, ce sentiment évaporé porté à son plus haut point, inaccessible.
Non, ce qui apparaît quasiment à toutes les pages, c'est cette lutte des regrets contre les remords, cette culpabilité nostalgique de n'avoir pas réussi, ne pas être parvenu à prendre la bonne décision. Ah, si j'avais su !
Ces erreurs que l'on commet, parfois même en s'en rendant compte au moment même où l'on prend la mauvaise décision, ajoutent au sentiment du passé irrémédiablement perdu, les heures et les jours heureux qui ne reviendront plus.
Les souvenirs perdus (titre alternatif).
Meaulnes m'a fait penser à ces films d'après guerre, plus particulièrement aux acteurs et actrices très « rive gauche ».
Des Pierrots lunaires : Pierre Blanchar (cet étrange Monsieur Victor ou l'amour de Michèle Morgan dans la Symphonie Pastorale), Jean Louis Barrault ou, mieux encore, Raymond Rouleau (le couturier de « Falbalas ») dans le rôle de Frantz, le frère d'Yvonne – dont on aurait aimé en savoir plus, peut-être même lui consacrer un roman entier.
Michel Auclair ou Gérard Philippe pour incarner Meaulnes. Beau, assurément ; ténébreux, forcément.
Les demoiselles, Yvonne et Valentine, elles devaient être ces blondes au charme éthéré. A Michèle Morgan, trop connue, on lui préfère son sosie, Madeleine Sologne ou encore Edith Scob, Isabelle Pia (Marianne de ma Jeunesse), Suzanne Cloutier, Micheline Francey.
Pour orchestrer ce ballet de jeunes gens trop rêveurs, trop idéalistes, Marcel Carné évidemment. Mais Jean Cocteau aurait amené une touche de poésie qui rythme chaque page de ce beau roman désuet, empreint d'une nostalgie que l'on retrouve en croquant dans une madeleine...
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve...

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J'ai attendu bien des années avant de me lancer... Il y a des livres comme ça...
C'est très bien écrit, le style est très agréable.
Néanmoins, l'histoire est très improbable.
Je garde une impression un peu gâchée par un déroulé perdant en crédibilité au fil de la progression de la lecture.
Je suis peut être passé à côté de quelque chose...
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Une histoire d'amour romantique mais gâchée. Une amitié incommensurable.
Voilà ce qui pour moi caractérise ce roman de Laurent Fournier.
J'ai mis un peu de temps à m'y plonger, ne voyant pas bien le but de ce récit, pour finalement me laisser intriguer par ce secret, ces mystères, cette envie irrésistible de retourner dans le passé.
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Une lecture sympathique, j'ai apprécié suivre les aventures d'Augustin sous l'oeil protecteur et admiratif de François. C'était assez original finalement. Petit bémol cependant, j'ai eu tendance à me languir qu'il se passe quelque chose de croustillant à un moment donné, trop de platitude peut être... Mais la fin est excellente !
Lien : https://machalise.blogspot.com
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Il y a des moments qui bouleversent à jamais nos existences. le passage d'Augustin Meaulnes en est un exemple pertinent. Il a repoussé les limites physiques et humaines de tous ceux et celles qu'il côtoie. La recherche du bonheur en est la clé , le nombre de barrières à franchir constitue le principal défi.
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Allez je me lance et pour une toute première critique mon choix porte sur l'une de mes toutes premières lecture au sortir de l'enfance, il y a donc ... très très longtemps.

Une lecture qui est resté gravée dans ma mémoire, pas dans tous ses détails bien sûr. Surtout c'est ce livre qui m'a fait véritablement entrer dans le monde la littérature.

D'autres ont dressé la trame de ce livre bien mieux que je ne le ferai. Je me contenterai donc de mettre en avant le caractère romantique, humain et aventureux de ce roman doucement suranné.
Et comme il est difficile de trouver les mots qui convaincront certains sans en faire fuir d'autres, j'inviterai seulement à donner sa chance à ce court roman classique en vous disant que je ne connais pas de lecteur dans mon entourage déçu par ce livre. Je ne sais pas si le grand Meaulnes fait encore partie des lectures scolaires, quoiqu'il en soit j'espère que longtemps encore il ouvrira les merveilleuses portes de la littérature aux jeunes générations.
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Lorsque j'avais quinze ans, notre professeur de français nous disait de lire ce roman "avant qu'il ne soit trop tard".

On l'appréciera d'autant mieux, en effet, si on a encore la mentalité d'un adolescent. Mais que cela ne vous empêche pas de le lire à un age plus avancé, comme je l'ai fait moi-même.

Atmosphère d'école d'autrefois, de camaraderie, de serment pour la vie, d'amitié forte, d'évasion, de secrets, et d'amour.

On pense souvent, à tort, que c'est la seule oeuvre de Alain-Fournier. Il est vrai que sa vie a été écourtée par la Grande Guerre.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/184
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Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

entrer en pension
prendre des cours l'après-midi
apporter des légumes

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