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sur 246 notes
impossible de terminer. Une prostituée qui va devenir actrice pendant un seul film.
Ambiance affreuse à Casablanca
style peu engageant ; désolée impossible de terminer
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En refermant ce roman, je m'interroge. Puis-je le classer dans la catégorie des feel-good ?

Le langage est vif et coloré. Il est celui de Jmiaa, prostituée de Casablanca qui livre son quotidien sans tabou. Elle n'épargne rien, ni personne. Sa mère, les hommes, son mac, son ex-mari, ses copines ou ses ennemies de galère. Son histoire se fond dans Casa où les misères se noient dans l'alcool, les cigarettes et le sexe bon marché derrière les voiles et les djellabas qui se troussent pour quelques dirams.

Jmiaa trime et les jours se ressemblent jusqu'à ce qu'une rencontre enraye cette effroyable destinée. Pas de prince ou de riche businessman comme dans Pretty Woman, mais une réalisatrice inspirée qui lui offre l'opportunité d'une issue.

Jmiaa est attachante et émouvante. Au-delà de la gouaille de son héroïne, l'auteure laisse percevoir toute la complexité de sa vie et les difficultés auxquelles elle se heurte : la religion, le mariage, la violence, la famille, la réputation… Se dessine l'image que ces femmes ont d'elles-mêmes et la souffrance s'effleure à chaque page. Ici, ailleurs, le commerce des corps est une atteinte intime lourde de conséquences.

J'aurais voulu croire au feel-good – cette rencontre inespérée qui éclaire le futur et promet une happy-end, mais c'est un peu gros, presque surprenant dans ce roman qui annonçait davantage: une gravité, la peinture d'une vie, celle du Maroc au travers une expérience, une analyse psychologique fine. La première partie du roman l'offre, la seconde à se vouloir trop « merveilleuse » perd de sa crédibilité.

Somme toute, la lecture reste très plaisante et mérite une attention
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Comme il m'a été difficile d'entrer dans ce livre ! J'avais terminé depuis peu 4 3 2 1 et ne parvenais pas à en sortir. Nulle envie de lire autre chose, si ce n'est de la littérature jeunesse. C'est le syndrome du livre-lu-après-un-gros-coup-de-coeur. (J'en ai abandonné des livres de cette manière…)

Alors lorsque j'ai découvert les premières pages de langage fleuri, familier, voire un peu crû, ça m'a fait l'effet d'une douche froide. J'ai failli refermer le livre. Et pourtant, (va savoir pourquoi, peut-être parce que je devais écrire un billet pour Babelio) j'ai poursuivi ma lecture et j'ai enfin lâché prise.

Jmiaa vit de son cul, elle est prostituée au Maroc, à Casablanca et elle raconte sa vie, au lecteur, ou à une tierce personne non identifiée, ce qui donne au texte un ton, auquel j'ai finalement succombé (au bout d'une quarantaine de pages). Ce qui importe dans ce roman, c'est l'écriture, cette façon de se glisser avec aisance dans la peau de son personnage, ce côté naturel et authentique que la cinéaste recherche aussi d'ailleurs. Quelle cinéaste me direz-vous ? Celle qui va demander à la narratrice de lui parler de son quotidien afin que son film repose sur des situations réelles et vécues. Et puis, un jour, elle va même lui proposer davantage…

Le regard que la narratrice porte sur sa vie, sur les autres, est souvent amusant, décalé, pétillant, même dans le sordide. En revanche, son innocence devant le monde du cinéma frise parfois la caricature, en tout cas, elle agace, ou plutôt elle m'a agacée.

Pour conclure, c'est un livre sympathique aux accents de vérité mais avec une fin bien trop heureuse pour moi (genre conte de fée contemporain) comme un bonbon acidulé qui finirait sur un goût trop sucré. J'aurais aimé aussi que les portraits des personnages qui gravitent autour de la narratrice soient un peu plus fouillés.

Si je suis mitigé sur le contenu, je trouve que le titre est très bon.

Merci à Babelio et à Gallimard pour l'envoi de ce premier roman en avant-première.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Je remercie les éditions Gallimard et Babelio pour ce livre reçu avant publication dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Je suis fort étonné qu'un tel livre soit publié par Gallimard, dans la NRF de surcroît, même pas dans la littérature étrangère. Je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou m'en désoler.
Je m'explique.
J'ai assez bien aimé le ton et le style de penser et de s'exprimer de la narratrice et personnage principale du roman, très "fleuri", parfois vulgaire, pouvant choquer. On est là dans du sans filtre. Un langage de la rue aussi parfois. Bref, loin d'un stylisme NRF-ien, ou académique.
Je ressens ce livre comme une forme de sociologie du quotidien, tout à travers ce personnage de prostituée plutôt jeune embarquée dans une existence qui semble sans perspective positive, assez sordide, dans une forme de mensonge, du non-dit, de la honte et d'un combat permanent pour soi, son estime de soi, son intégrité. Quitte à bien critiquer et balancer sur les autres, pour mieux se rassurer et se sentir. le personnage est "petit" à bien des égards. Il est moche, souvent. Humain, trop humain.

Du Maroc ou des pays du Maghreb j'ai lu Ben Jelloun, Saphia Azzedine (à laquelle je ne peux pas ne pas me référer, femme, qui a aussi un ton parfois cru et net, et qui dénonce-balance, mais voilà Azzedine, elle, elle n'est pas à la NRF. Et why not elle ??), je pense aussi à des films de Kechiche... Quelques discussions avec des belgo-marocains, mais ils sont rarement fiers de leur village, de leur bled, de leur pays bizarrement ou ne le connaissent plus aussi intimement... Bref tout ça pour dire que globalement je ne connais pas bien ce pays.
Je parlais de "sociologie", en fait, il s'agit de quartiers citadins marocains, et de sa faune, bien décrites, psychologie des personnages secondaires, bien ciselés, bien dépeints. Un milieu de prostitution, un milieu de prohibition, rempli de passe-droits, dans protections rémunérées-obligées, de bakchiches, de corruption, d'hypocrisie lourde, grave.
La question de la religion est toujours présente, et en même temps complètement secondaire, Dieu vu comme infligeant des punitions, à qui on doit se soumettre, et en même temps ça n'empêche pas que tout font n'importe quoi, et en contradiction complète avec les lois divines. Advienne que pourra. Consciemment ou pas, d'ailleurs.
Bref, l'auteure nous dépeint une sacrée bande de cons, pas un pour rattraper l'autre (ou presque, il y a l'un ou l'autre personnage lunaire, qui détonne et qui font un peu de bien, mais très minoritaire), l'auteure nous dépeint un milieu pourri, qui ne donne pas envie, qui donne envie de fuir, loin.
Puis l'arrivée du cinéma, la possibilité d'un film et voilà tous qui rêvent, qui adulent, un forme de nouveau Dieu et une déesse actrice naissante. de nouveau, l'humain bête, qui s'incline, moutonnesque, pathétique.
La fin est assez médiocre pour les personnages. On peut rester sur sa faim, car on ne sait rien de comment les personnages autour de l'héroïne vont évoluer, ni même comment ça va continuer pour l'héroïne, plongée dans un tout autre milieu, celui du clinquant, de la lumière, et d'une toute autre forme d'hypocrisie...
Mais l'humain n'en sort pas plus grand.
Je suis assez bousculé parce que je pensais que, dans ces autres "cultures", il y avait certaines valeurs qui transcendaient un peu la misère humaine-réelle. Mais, en fait, non. Et donc comme il y a misère, c'est encore pire. Comme disait, Malek Bouthi (excusez l'orthographe), "il y a plus de gens sympas chez les "riches" que chez les "pauvres"", voulant qu'on cesse de faire l'apologie du bon coeur des gens "pauvres"et partant de la pauvreté qui donnerait des vertus... Il a bien raison...
Où en étais-je ? Ah oui, l'auteure pense-t-elle à une suite, une saga ? Car c'est tout à fait possible.
Maintenant, je ne sais pas si je la suivrais dans cette oeuvre. J'avais des moments de relâchement et de fatigue après la moitié du livre, je n'avais plus spécialement envie de connaître la suite, l'essentiel ressenti pour moi étant déjà clair : l'être humain est moche, partout, un fait universel... On a beau essayer de mettre l'humour, ça n'arrange pas tout, pas assez pour moi.
J'ignore l'objectif de l'auteure, voilà ce à quoi elle a aboutit dans mon chef. Je veux quand même dire que l'écriture n'est pas que vulgaire, les descriptions sont fines et réussies et le récit structuré chronologiquement est prenant, et globalement le livre est réussi aussi.
Mais pas un chef d'oeuvre, pas une oeuvre essentielle.
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Tout le monde a droit à une deuxième chance. le tout c'est de savoir la saisir. Jmiaa a l'esprit vif et la langue bien pendue. Et ne compte plus végéter longtemps dans sa condition de prostitué à Casablanca.
Comment ne pas penser au film Much loved (moins les riches Saoudiens et les strass) ? Parce que le Maroc, entre moralité religieuse en bandoulière et trique dure, n'aide pas les femmes qui ont commis une erreur. Deuxième chance, connait pas. Alors il reste le la religion et le cul. Jmiaa n'a pas réellement eu le choix, mais les bigoteries, elle n'y croit pas. Reste le cul et ses conséquences. Sa langue bien pendue lui réserve quelques déconvenues, l'alcool aussi. Mais son esprit vif lui fait comprendre qu'il y a des occasions à ne pas laisser passer, peu importe son opinion sur la personne qui la lui présente, cette occasion...
La langue est crue, le sujet aussi. Encore une fois, comment ne pas penser à Much loved ? Alaoui aborde le même problème frontalement, en montrant les conséquences pour les filles qui vivent de leur cul, leur manque d'éducation, leur condition sociale d'origine, l'inconstance (inconsistance inconscience ?) de certains hommes, et l'étrange solidarité qui peut exister entre ces femmes.
Évidemment, on peut adhérer ou non à la situation finale de Jmiaa. Mais on peut rêver un peu parfois, non ?
Merci à Babelio Masse critique et Gallimard pour cet envoi en avant-première.
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Assise parmi ses « collègues » sur les marches d'un marché de Casablanca, Jmiaa essaie de se débrouiller dans la vie, loin de sa mère, Mouy, loin de son mari, Hamid, qui a fini par se remarier en Espagne tout en lui demandant encore de lui envoyer de l'argent ; loin aussi de sa fille qu'elle a confiée à sa mère, pour qu'elle ne voie pas « ça ».

Ça, c'est sa vie de prostituée protégée par Houcine, sa piaule misérable où elle a un temps, accueilli Halima, devenue prostituée qui lit le Coran entre deux clients, après qu'un « amoureux » a diffusé des photos intimes d'elle la condamnant au déshonneur ; ça, c'est une vie de labeur dur et dangereux parfois, sans l'avoir choisi.
Le ton est vif, le vocabulaire cru, l'impétuosité intacte après toutes ces années de « métier ». Pour le moment, elle tient grâce à l'alcool et aux cachets. Mais Jmiaa voudrait bien découvrir autre chose. Et c'est ce qui se passe quand elle fait la rencontre d'une Marocaine émigrée aux Pays-Bas qu'elle surnomme « Bouche de Cheval ». Cette femme est réalisatrice et veut employer Jmiaa dans son premier long métrage . Commence alors pour la jeune femme une découverte du monde du cinéma, ses codes, son vocabulaire, la vie dans les hôtels de luxe : tout cela qui la déconcerte sans l'impressionner. Un vrai personnage, cette Jmiaa !

Ce premier roman est plaisant à lire, il restitue bien le monde de Casa et l'éditeur a eu la bonne idée de fournir un lexique en fin de livre. Les personnages qui y sont peints ne manquent pas de piquant, la plume est enlevée et le style truculent. La fin est un peu insatisfaisante, à moins qu'on n'ait prévu une « Vérité, saison 2 » ! Une découverte plaisante.
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Jmiaa vit seule avec sa fille à Casablanca. Prostituée de son état, elle raconte son quotidien, des clients accueillis sans états d'âme aux soaps dont elle raffole, des cigarettes grillées à longueurs de journée aux verres descendus avec les « collègues », du mac qui la protège aux kilos en trop qu'elle promène avec gourmandise sous ses djellabas. Sa rencontre avec une cinéaste exilée au Pays-Bas et revenue au Maroc pour les repérages de son premier film va lui changer la vie. Des ruelles de Casa aux lumières de San Francisco, le voyage sera aussi dépaysant qu'haut en couleur.

Un roman plein de vie, porté par le monologue gouailleur d'une prostituée sans langue de bois. le franc parler de Jmiaa décapera les oreilles chastes, autant les prévenir. Perso, je ne me suis jamais formalisé d'un excès de vulgarité en littérature, surtout lorsqu'il est amené avec un tel naturel. Alors oui, chaque page déborde de salopes, de fils de pute, de connasses et de sales pédés. Tout le monde en prend pour son grade dans la bouche de cette matrone que la mauvaise foi n'étouffe pas. Jmiaa dit ce qu'elle pense. Des hommes et de leur patriarcat à vomir. Des femmes soumises parce qu'elles le veulent bien. de son absence de scrupules pour assumer le plus vieux métier du monde. de son ex-mari fumeur de haschisch. Et de ses clients bien sûr (« Mais au fond, tu te fous bien d'eux, de leur misère et de leur crasse. Parce que tu sais que c'est comme ça. Et sur cette terre, chacun son lot »).

Un beau portrait de femme forte et sans filtre, pourtant, à la longue, j'ai fini par me lasser. Les premières scènes dans le quartier sont fraîches et pétillantes mais assez vite la confession oscillant entre aigreur, moquerie, agressivité un peu gratuite et considérations d'un intérêt somme toute relatif font un peu tourner la machine à vide. Et puis cette conclusion digne d'un conte de fée est loin d'être ma tasse de thé, même si elle offre une jolie note d'espoir. Au final, je sors de ce roman mitigé. Ravi d'avoir découvert une nouvelle voix qui ne prend pas de gants et en même temps pas totalement convaincu par le rythme et la tournure d'un récit s'essoufflant au fil des pages.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Une découverte, puisqu'il s'agit d'un premier roman de cette rentrée littéraire reçu en avant-première grâce à Babelio et aux éditions Gallimard. Et une découverte que j'ai tout de suite appréciée.
Ce roman est rédigé comme s'il était le journal dans lequel Jmiaa notait régulièrement ses impressions sur sa vie.
Après un mariage raté, elle se prostitue, faut bien vivre. Surtout, elle a une fille à nourrir. Mais ses conditions de vie difficiles ne l'abattent pas et c'est l'esprit vif et la langue acérée qu'elle observe autour d'elle la société dans laquelle elle vit, et cela aurait pu durer encore longtemps si son chemin n'avait pas croisé celui de Chadlia (dite Bouche de cheval en raison d'un trait physique).
Chadlia recherche une femme de quartier pour la guider dans son scénario. Jmiaa doit juste lui raconter sa vie au quotidien, sans fioriture, pour que le scénario s'ancre dans la réalité. Mais une actrice professionnelle qui n'a pas connu la rue saurait-elle vraiment incarner le personnage d'Hasna ? Alors Jmiaa saisit sa chance au vol…
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J'ai beaucoup aimé cette lecture, une vraie expérience de découverte d'un monde âpre, brut, où l'amitié et l'amour revêtent des formes multiples. Meryem Alaoui nous plonge dans le quotidien de Jmiaa, qui se prostitue pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa fille et aider son mari émigré en Espagne. Jmiaa est la narratrice de ce récit pas comme les autres, construit comme un journal intime, avec des dates, où l'on suit ses rencontres, ses combines, ses galères, ses émotions. C'est vraiment sans fard, avec un style parlé (la narratrice parle à son journal en le tutoyant), c'est très rythmé.

Une très belle découverte !
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La Vérité sort de la bouche du cheval est le quatrième titre que je lis dans le cadre du Trophée Folio-Elle. Si j'ai été emballée par le début du roman, la suite n'a été que déception.

A Casablanca, au Maroc, Jmiaa se prostitue. Elle a une trentaine d'année et une fille, déjà grande, presque en âge de comprendre ce que fait sa mère. Jmiaa s'adresse au lecteur en le tutoyant d'emblée, instaurant une complicité, une proximité bienvenue. Jmiaa est une femme drôle et forte en gueule. Avec ce métier, elle n'a pas le choix. Laissée sur le carreau par son mari, elle n'a pas eu d'autre choix que de vendre ses charmes pour survivre.

Malgré le thème lourd de la prostitution, j'ai beaucoup ri dans les premiers chapitres. Jmiaa n'a pas sa langue dans sa poche et a beaucoup de répartie. Elle nous raconte les copines d'infortune, son futur ex-mari qui lui fait miroiter une place en Espagne, sa mère envahissante, les clients. Elle raconte sa vie avec beaucoup de verve. C'est souvent cru. Malgré l'alcool, malgré la violence quotidienne, l'auteure ne bascule jamais dans le misérabilisme. Elle dénonce aussi une situation préoccupante pour toutes ces femmes qui sans époux ne sont plus rien au Maroc. La société hypocrite ne leur laisse que peu de choix: retourner chez leurs parents ou se prostituer.

Si j'ai aimé cette première partie, j'ai trouvé que l'intrigue tournait finalement vite en rond. On suit Jmiaa au quotidien: les fêtes, le trottoir, les virées entre copines. C'est aussi et surtout la vulgarité du personnage qui m'a peu à peu lassée. Si j'ai aimé au départ cette gouaille, elle m'a vite fatiguée. Lire une phrase sans y trouver trois insultes m'a peu à peu usée.

« La Vérité sort de la bouche du cheval » reste un beau portrait de femme mais l'absence d'intrigue complexe et la vulgarité répétitive du personnage auront eu raison de moi!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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