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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'Homme tel que nous le connaissons a disparu depuis bien longtemps. La terre et la lune ont arrêté leur rotation, présentant toujours leur même face à leur astre de référence. Les végétaux et les animaux géants sont aux commandes de ce nouvel environnement. Les descendants des Hommes plus petits et plus débiles essayent de survivre.
Dans la tribu de Lily-yo, les adultes vieillissent et en vieillissant les adultes deviennent stupides. Lily-yo ne se sent plus capables de diriger la tribu, il est temps pour les anciens d'effectuer la grande montée, Toy, encore adolescente prend le commandement et Gren sera son compagnon pendant la saison des amours.
C'est un univers complètement remodelé que nous propose l'auteur. Il est tellement complexe que mon pauvre cerveau de poisson rouge a eu du mal à se l'imaginer. L'histoire elle, est menée tambour-battant avec en toile de fond des créatures sont aussi surprenantes que dangereuses. J'ai moins adhéré au scénario que je trouve un peu décousu.
Ce n'est par super passionnant, ce livre ayant l'âge de ses artères puisqu'il a été écrit dans les années soixante mais il faut reconnaître à Brian Aldriss une imagination débordante qui par à-coup vous emmène fleurter avec la canopée.
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Un très bon souvenir de lecture d'il y a quelques (dizaines) d'années, présentant un univers remarquable et totalement dépaysant. Aldiss a pour moi été un des meilleurs auteurs de science-fiction, et ce livre est l'un des tous meilleurs que j'ai pu lire de lui.
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Dans des milliers (millions ?) d'années, le Soleil, sur le point d'exploser, a transformé la Terre en une vaste et immense jungle. Les humains sont très peu à avoir survécu. Ils se sont adaptés mais doivent combattre quantité d'étranges êtres pour simplement survivre : insectes, oiseaux, végétaux, champignons...Ils vivent en petits clans de dix à quinze humains, dans les branches d'un banian géant, monstrueux, si gigantesque qu'il couvre à lui seul un continent entier.

Le clan de Gren va se disloquer, et il va se retrouver seul. Il va rencontrer d'autres humains, et d'autres êtres vivants, qui vont l'aider à trouver enfin un endroit pour vivre heureux. de multiples aventures vont émailler leur recherche de l'endroit idéal, dans ce monde hostile, luxuriant, violent, étonnant.

L'imagination de Brian Aldiss n'a semble-t-il aucune limite ! Son monde est étonnant, et pourtant crédible. Tous les êtres rencontrés sont plus époustouflants et étonnants les uns que les autres. Certains sont sympathiques, gentils, d'autres beaucoup moins. On se laisse happer avec bonheur dans ce monde dangereux et en même temps attrayant. Au fil des pages, certaines évolutions sont expliquées, et paraissent tout à fait plausibles. On entre très vite dans l'histoire, et on ne peut plus en décrocher. Sans superflu, l'écriture est directe, franche, vive, dynamique, avec une pointe d'humour très appréciable.
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Imaginez un monde à l'agonie, un enfer vert où toute vie serait mort pour les autres vies, une jungle titanesque s'élevant jusqu'à l'espace, une terre impitoyable où le sang ocre n'aurait pas le temps de rouiller sur l'émeraude vénéneux qu'il serait déjà léché par vos prédateurs ou leurs meurtriers.
Imaginez un monde au sublime omniprésent, une forêt sans fin ni début, un univers de couleurs chatoyantes et superbes, où dansent le feu, l'eau, le vent, et une végétation prise de folie, dans une noce des éléments ininterrompue à travers les millénaires.
Imaginez le Monde Vert de Brian Aldiss, dans toute sa splendeur, dans tout son danger. Et Avatar et Okhéania peuvent retourner aux vestiaires.

Prom'nons-nous, dans les bois…

Dès les 25 premières pages, le sense of wonder fuse à l'état pur : toiles d'araignée allant de la Terre à la Lune, plantes crachant des flammes pour se défendre contre les autres, arbre vieux de millions d'années non pas avec plusieurs, mais des milliards de troncs… Nous sommes dans un futur incroyablement lointain, et la vie que nous connaissons n'existe plus. La vie animale s'est presque éteinte, mais celles végétales et fongiques (pour une fois que je peux me la péter en sciences, je rappelle que les champignons ne sont en effet pas des plantes mais un ordre à part) ont connu une croissance exceptionnelle pour créer des écosystèmes uniques : le monde est devenu une gigantesque forêt qui ferait passer l'Amazonie pour le bois de Vincennes. Mais plus encore, certaines ont acquis la mobilité et une certaine forme de conscience les transformant en pseudo-animaux.
Je sais qu'en ce moment, les plantes font beaucoup parler d'elles parce qu'on les soupçonne d'être intelligentes, et du coup qu'elles réfléchissent, et que du coup pour faire souffrir plus personne, on va devoir bouffer du calcaire et des crottes de lapin ; mais à mon sens, l'emballement populaire se fonde sur pas mal d'idées reçues. Il faut bien distinguer intelligence et conscience ; le premier truc est la capacité de traiter des données, le deuxième la capacité de savoir que nous existons et que nous sommes en train de le faire. En gros, c'est la même différence qu'entre un humain et un ordinateur. Ici, certaines plantes sont non seulement intelligentes mais aussi conscientes, peuvent voir, parler, manger comme vous et moi et pousser des cris de gorets effrayés pour vous faire peur à la fin des films.
Ne pas connaître cette nuance ne vous gênera en rien dans la lecture de ce livre ; en revanche, je préfère vous prévenir : en terme de, bah, de termes justement, le nombre est plutôt costaud en néologismes pour désigner ces nouvelles espèces végétales, sans pour autant devenir incompréhensible ni nécessiter impérativement un glossaire (on saluera au passage la traduction de Michel Deutsch, qui nous livre une très bonne retranscription du lexique propre à l'univers et a dû en baver).
Du reste, nous voilà dans une version de la Terre sacrément musclée, avec son lot de monstres végétaux, plantes-mollusques et autres tigres-volants (tiens, tiens), et bien sûr l'humanité qui tente de se sortir de la merdouille (make planet great again, qu'y disaient…). Il s'en dégage un sentiment d'absurdité parfois ironique, de violence omniprésente, où l'humain se retrouve totalement insignifiant, guidé parfois même par une nouvelle espèce qui s'impose comme un dieu. Bref, rien que pour ce worldbuilding et les quelques questionnements qu'il parvient à y ajouter, le Monde Vert de Brian W. Aldiss mérite d'être lu, pour sa richesse, sa complexité et sa générosité, et d'être considéré à juste titre comme un classique du planet opera. Mais certains risquent d'être déçus…

Exotique, dépaysant, mais…

Le principal problème que j'ai avec ce livre est que si son background est tout simplement exceptionnel, il semble sur certains aspects souffrir d'un certain manque de cohérence. On nous apprend que la Terre a cessé de tourner ; or, sans même entrer dans les détails niveau tectonique, courants marins et aériens, vous avez tous appris un jour pour peu que vous ayez au moins lu des livres pour enfants sur les planètes, que si la Terre cessait de tourner on aurait un côté cramé et un côté congélo, rendant impossible toute vie sur Terre. OK, on a déjà une nette différence de température, mais bien bien inférieure à celle que ça supposerait. Dans la même veine, que des plantes colonisent la Lune, je veux bien le croire (réussir à vivre sans oxygène, les tardigrades le font, pourquoi pas nous) ; mais comment diable font-elles pour créer une activité thermique suffisamment importante pour ne pas geler sur place ? Enfin, un point des révélations, que je qualifierais de, disons, mycologique, me semble hautement hasardeux.
Autre point davantage sur la forme, pour un monde aussi riche et mystérieux, un début plus poétique aurait été sans doute plus approprié qu'un rythme effréné qui donne très vite l'impression que le premier quart du récit est rushé et du coup que le reste s'écoule au ralenti, tout en nous délivrant un style pas spécialement présent et qui se réveille de temps à autre à coup d'allitérations assez lourdes. Et dernier truc qui je pense va freiner beaucoup de gens : les personnages sont interchangeables, se ressemblant tous avec à peine un trait de personnalité esquissé de temps à autre. du coup, l'auteur est obligé en permanence de faire intervenir des péripéties extérieures, quasiment toujours des dangers de mort, afin de maintenir l'attention. Tiens, d'ailleurs, fait marrant, malgré qu'ils vivent en matriarcats, les hommes sont toujours aussi machos ; il ne leur manque plus que le pack de bière.
Bref, le monde vert, c'est pas du survival Young Adult, Nénette 1 va pas se fâcher avec Nénette 2 parce que Nénette 3 a tué BG8 alors qu'elle aurait pu l'épargner tandis que BG11 n'ose pas avouer à Nénette 5 son amour avec Nénette 22. Pas de développement des personnalités ultra-complexes comme c'est de rigueur dans dans les séries actuelles, mais pour peu que vous regardiez un peu à côté, CE MONDE BON SANG ! Il s'agit d'un worldbuilding ayant influencé tout un pan de l'Imaginaire (Par-delà les Grands Bois, Les mange-forêts… et même Venom !) dont la prochainement chroniquée Fleur de Dieu de Jean-Michel Ré, avec plus d'originalité que vous n'en trouverez dans trois dystopies Netflix. Mais même ça finalement me pose problème. Parce qu'après 25 premières pages sensationnelles, l'histoire devient un récit d'aventures décousu et somme toute au scénario assez basique. Ça n'enlève rien à son originalité, mais ça reste une pâle exploitation d'un potentiel extraordinaire.

Conclusion

Le Monde Vert n'est pas un mauvais bouquin ; c'est un bon bouquin mal écrit. Et c'est pourquoi je pense qu'une grande partie de ses lecteurs y seront réticents, alors qu'il s'agit malgré tout d'un univers fantastique.
C'est pourquoi si vous vous intéressez un minimum aux backgrounds fournis et que vous avez l'estomac bien accroché, je vous donne rendez-vous dans les Cimes, au sommet du banian là où nichent les oiseaux-sangsues. Après hein, je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Assez original (voir même bizarre parfois, ce qui m'as un peu déranger).
J'ai apprécier le bestiaire et les personnages, par contre l'ennuie s'installe au moins un quart avant la fin (qui elle même est improbable) mais dans l'ensemble j'ai passé un bon moment, à conseiller pour ceux qui veulent un livre qui prend pas la tête.
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Un planète opéra qui nous plonge dans un monde envahi par la végétation et où l'homme a régressé à un stade d'intelligence purement tournée vers la survie.
Je n'ai malheureusement pas été séduite par la plume de Brian Aldiss et la construction du roman m'a quelque peu dérouté, trop de personnages étant abandonnés à la faveur d'un seul, peu sympathique.
Il mérite tout de même à être découvert, ne serait-ce que pour quelques brillantes idées sur l'emprise que la nature peut exercer sur une humanité déshumanisée.
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Loin de constituer l'oeuvre majeure de l'auteur - à mon avis - c'est toutefois un plaisir à parcourir.
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ça se passe dans un futur des plus lointains. le végétal y règne en maître quant à l'humanité... elle est encore là !
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Le Monde Vert est un roman inclassable qui oscille entre SF, Fantasy et Horreur. Prix Hugo non démérité, avec un univers foisonnant servant à une analyse fine de certains des mauvais penchants de notre civilisation actuelle. Ce fût une lecture enrichissante et je relirais vraisemblablement du Aldiss prochainement.

Je ne suis pas certain que le Monde Vert soit un roman de SF ou alors de fantasy. En effet le monde que nous propose Aldiss a tellement évolué qu'il ne ressemble plus du tout au notre, au point d'en devenir complétement improbable sur certains points. On notera entre autres le fait que la Terre et la Lune sont reliées entre elles par des câbles végétaux qui sont arpentés par des « araignées végétales » de l'espace, qui ont colonisé la Lune. Cependant il existe de véritables bonnes idées basées sur l'évolution de certains végétaux comme les champignons et qui pourraient se révéler « plausibles ». Dans le texte d'Aldiss, les Hommes ont fortement régressé, vivant sous la forme de clans tribaux dans lesquels les hommes sont plus rares que les femmes. Cette rareté en fait l'objet des convoitises et ils vont être protégés afin de perpétuer l'espèce humaine dans ce monde plus qu'inhospitalier. Gren, enfant-homme, se retrouve vite esseulé et va partir à la découverte du monde qui l'entoure. Il va ainsi découvrir un univers bien plus riche qu'il ne le croyait. Ses pérégrinations serviront à l'auteur pour aborder différents sujets et tout particulièrement l'aliénation sociale des classes opprimées par les classes dirigeantes, ou encore l'effet délétère du pouvoir sur les Hommes. le tout se terminant sur un tripe mystique assez drôle.
Gren est le seul personnage que nous suivrons durant l'ensemble du récit. C'est par lui que les différentes réflexions arriveront, et plus particulièrement par son comportement envers le monde qui l'entoure. Parti adolescent, il finira homme mais a peiné à m'intéresser. C'est un personnage que j'ai souvent trouvé caricatural, misogyne, violent et qui va systématiquement faire le mauvais choix. Mais c'est justement ces comportements qui permettent au texte d'être aussi réussi et intéressant. Je ne développerais pas les autres personnages pour éviter de divulgacher, mais je ne peux pas éluder le rôle central de « Morille ». Morille c'est La bonne idée de l'auteur. Sans Morille, le texte aurait eu une autre saveur. Sans Morille, Gren n'aurait surement pas fait les mêmes choix (heureusement) et son côté insupportable ne serait pas devenu la force du récit.

Lien : https://librairiealacroiseed..
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