AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 34 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Par un soir glacial de mars, même si l'issue n'était pas sans surprise, une immense tristesse l'envahit, un vide s'installa aussitôt dès qu'on lui annonça la mort de sa femme, Anna, qui luttait contre un cancer. Il se remémora alors les voyages qu'ils ne pourront plus faire ensemble et dont ils avaient tant rêvé...
Cela fait un mois qu'Anna est morte et Tom réalise combien la cicatrisation sera longue et douloureuse. Ses cours d'arts plastiques n'ont dorénavant plus d'importance à ses yeux. Aussi décide-t-il de postuler à l'étranger. Un poste vacant à Djibouti lui est attribué. Cette opportunité lui permettra-elle peut-être d'échapper à cette douleur lancinante et redonner du souffle à sa vie en s'imprégnant de la culture locale, son appareil photo et son carnet de croquis sous la main...

Tom fuit-il sa vie? Ou cherche-t-il à lui donner un sens? Toujours est-il que cette mutation à Djibouti sera le terrain de bien des rencontres émouvantes et enrichissantes. Sur les pas d'Henry de Monfreid, ce voyage salutaire et introspectif se révèle profond, essentiellement dans la première grande partie, la seconde changeant de ton. Mais qu'importe, le dépaysement est là, illustré par de magnifiques planches crayonnées, des aquarelles aux teintes ocre ou brunâtres, des peintures en pleine page ou encore des photos en noir et blanc.
Joël Alessandra s'est inspiré de la vie d'un certain Nicolas pour bâtir celle de Fred, chasseur de pirates. Parcourant ici et là des villages ou des déserts, des extraits de passage d'Henry de Monfreid en toile de fond, l'auteur nous invite à un voyage hors des sentiers battus.
En fin d'album, de très belles photos du périple de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          490
Il s'agit d'une histoire vraie, celle d'un professeur d'art plastique qui perd sa compagne et qui part enseigner à Djibouti afin d'oublier la souffrance causée par son chagrin. Il va faire une rencontre qui va chambouler sa vie jusqu'ici bien tranquille. La Corne de l'Afrique est encore une de ces zones où tout est possible. le célèbre poète Rimbaud a terminé sa vie en qualité de trafiquant. C'est dire !

On s'aperçoit qu'il n'aime pas trop son métier car la matière art plastique est plutôt boudée par les élèves au profit des mathématiques ou d'autres disciplines plus porteuses. Il est vrai qu'on se demande dans ces conditions pourquoi il a voulu enseigner. Mais bon, passons ! Au début, on est bouleversé avec lui à la perte d'un être cher. La fuite ou l'ouverture sur le monde peuvent-elles constituer un remède ?

Sur la forme, c'est un bel objet à la manière d'un guide touristique avec des croquis sur les personnages rencontrés ou les lieux visités. Il y a un incontestable beau travail graphique. Sur la culture locale, on apprendra des choses mais pas des masses.

Sur le fond, l'aventure restera assez classique et parfois même assez superficielle. On aura droit à une explication peu convaincante sur les origines de la piraterie en Somalie. Oui, en effet, les puissances occidentales n'auraient pas hésité à profiter du chaos du pays afin d'exploiter les richesses de l'espace maritime. Oui, c'est encore nous les vilains exploiteurs. Heureusement que je ne gobe pas tout ce que je lis…

En conclusion et contre toute attente, j'ai plutôt aimé cette oeuvre qui oscille entre le carnet de voyage et le thriller géopolitique.
Commenter  J’apprécie          70
C'est pour la qualité graphique que je pousse ma note à 3,5 : les ambiances d'ocre, les bâtis séculaires, la lumière crue, la mer nerveuse, les esquifs exotiques dont le bois sent la poudre et a le goût du sel, c'est pour pour la nervosité et la justesse du trait, pour l'aquarelle en à-plats schématiques vigoureux (où le bleu de l'eau et du ciel, les jaunes et les ors de la lumière pourraient d'ailleurs être un peu moins rabattus), c'est pour l'ambiance surchauffée qui sourd des images dynamiques et parfois pleine-page, c'est pour tout ça que je suis entré dans le récit.

Un peu pour la douleur du deuil d'un prof, au début.
Un peu aussi pour l'exil volontaire de ce prof désespéré vers une terre pauvre, un ailleurs.

Mais pas trop pour l'aventure à tout prix, celle qu'on cherche pour fuir la douleur d'être mais qui sonne ici un peu faux, j'ai trouvé.
Pas trop non plus pour des personnages assez sommaires et le revirement peu crédible qui transforme un artiste sensible en guerrier.
Il est vrai que Rimbaud, cet éternel insatisfait, ce surdoué hypersensible s'est transformé en trafiquant d'armes en arpentant ce terroir désolé. Qu'il en est mort, ce qui pourrait rendre crédible l'histoire de Fred le prof et de Tom le mercenaire.
Mais de toute façon ce n'est pas ce Rimbaud-là que j'admire. J'admire le poète mais pas le trafiquant d'armes...
Quant à de Montfreid, ce bourlingueur que je ne connais pas, je ne me prononce pas à son sujet.

Quoi qu'il en soit Joel Alessandra a pondu un carnet de voyage qui tient la route, qui accroche. Pas de doute là-dessus !
Commenter  J’apprécie          30
Carnet de bord des aventures de Tom, professeur d'arts plastiques ayant quitté la France pour survivre au souvenir de son épouse récemment décédée, Errance en mer rouge frappe notamment par ce côté "dessins fait sur le vif, empilés à la va-vite".
Je ne dis pas que l'album est mal structuré, mais qu'il s'échappe du cadre habituel de la BD, pour présenter les esquisses que le héros fait au fur et à mesure de la découverte de son nouvel univers, mêlant photos, dessins noirs et blanc ou en couleurs, et même si le scénario, mélancolique au possible et toujours empreint de cette nostalgie macabre de la perte de l'être cher qui ôte toute signification à la vie, c'est le dessin, à la fois sauvage et subtil, qui emporte le lecteur. On pourrait très bien le relire sans jamais vraiment s'intéresser aux bulles, juste pour ces esquisses, ces tracés, ces couleurs aussi qui apportent une magie certaine à l'album...

Une errance des plus agréables...
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}