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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec son titre, ce livre nous laisse espérer quelques grandes aventures mais en réalité, c'est l'histoire d'une intégration lente et difficile.
C'est l'histoire de Nazneen, une jeune Bangladaise qui rejoint, à Londres, l'époux choisi par son père. Un époux laid et gras, beaucoup plus vieux que Nazneen... il parle beaucoup mais n'est pas méchant. Contrairement à lui, elle ne parle pas l'anglais, alors elle ne quitte pas l'appartement par peur de se perdre.
On voudrait une Nazneen plus entreprenante, qu'elle rompe ses chaînes invisibles de traditions et de soumission. La vie ce n'est pas toujours comme dans un roman, si elle n'est pas l'héroïne forte et déterminée que l'on souhaiterait, elle a des qualités qui font une autre histoire... une histoire probablement plus proche de nombreuses réalités. Alors avec elle, on s'ennuie dans cet appartement surchargé, on rêve d'autre chose, on patiente, pour finir par réveiller quelques émotions et on espère qu'enfin elle saura orienter sa vie.
En parallèle, par l'intermédiaire des courriers échangés, nous avons Hasina, la soeur de Nazneen, qui elle, dès le départ, n'a pas hésité à suivre la voie de la passion. Mais, est-ce elle qui a fait le meilleur choix ? À qui la vie a t-elle réservé le meilleur ? La passion ou la raison ?

Un joli roman que j'ai bien aimé.
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En 1985, à 18 ans, Nazneen, bangladaise, se marie et suit à Londres ce mari que sa famille lui a choisi. Ce livre, c'est le lent éveil et l'émancipation très progressive d'une immigrée, sa vie quotidienne avec mari puis enfants, mais aussi la vie d'une cité avec ses bons et mauvais côtés (montée de l'intégrisme, drogue, difficulté d'identité, entraide...) jusqu'en 2002.
Parallèlement, nous découvrons la vie de Hasina, soeur de Nazneen, qui, elle est restée au Bangladesh, une voix naïve qui offre un parallèle entre deux vies.
De belles études de personnages que ces deux femmes sans oublier Chanu, le mari ,mais aussi le docteur, les femmes de la cité et les plus jeunes.
Malgré quelques longueurs, un roman intéressant, passionnant qui nous apprend beaucoup sur les immigrés.
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Souvent j'achète des livres et je les oublie sur une étagère de ma bibliothèque (suffisamment fournie pour qu'ils passent inaperçus) et puis un jour je dépoussière ou je range, je retrouve le livre et c'est comme un cadeau... Voilà pourquoi je viens de finir ce roman sorti en 2004 (!!).
Comment se retrouver dans la tête de quelqu'un dont on ne comprend pas le fonctionnement, né dans un autre continent, qui n'a pas les mêmes mécanismes mentaux que les nôtres, tous ces éléments de notre psychologie qui conditionnent nos pensées et nos comportements sociaux et qui sont issus de notre éducation et de son contexte social, politique et culturel. C'est très étrange et en même temps très déstabilisant d'être supposé adhérer à ce que pense Nasneen, cette jeune bangladaise émigrée à Londres et mariée à un homme bien plus vieux qu'elle et qu'elle ne connait pas...
En fait, on n'y arrive pas. Dès les premiers chapitres, j'ai eu envie d'arrêter de lire parce que cette "héroïne" m'agaçait par son apathie, sa soumission, son inculture, son manque de réactivité et d'esprit critique. Là réside toute la force de ce roman! car en persistant, peu à peu, on finit par entrer dans cette pensée si différente, dans cette vie de déracinée perdue dans une banlieue anonyme. Et il faut bien dire qu'on vit une drôle d'expérience, celle d'être une femme inculte, sans ambition, devant servir de "bonne" et de génitrice à un homme "gentil" (il ne la bat pas!) mais peu attrayant, bavard, mythomane et très prévisible d'inefficacité et de passivité. On le nourrit, on lave ses chaussettes, on coupe ses cors au pied, on est passive et fataliste, on ne sort pas de l'appartement miteux de la triste cité de Brick Lane , où règnent à l'instar d'autres périphéries de grandes villes, les gangs, le communautarisme, le trafic de drogue, l'islamisme rampant prospérant sur le terreau de l'ignorance et du déracinement.
Avec Nasneen, on va s'ouvrir au monde extérieur, et peu à peu remettre en cause certaines barrières mentales, issues d'un archaïsme culturel qui n'a pas cours en Europe, on va s'autoriser des libertés, gagner son indépendance, on va découvrir l'amitié et l'amour, dans toutes ses variantes, on va s'émanciper.
Je concède avoir lu certains passages en diagonale car des longueurs pas toujours intéressantes sur la vie de la cité, ou le passé de Nasneen quand elle était enfant ou encore des passages des lettres de sa soeur écrites dans un langage populaire volontairement incorrect, affaiblissent à mon avis la qualité de ce copieux roman qui réussit malgré tout un tour de force: celui d'un dépaysement total et absolu du lecteur.
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Brillant. Interpellant. Questionnant. Déstabilisant. J'ai adoré ce choc des cultures. Cet isolement dépeint avec une grande justesse. A lire, absolument, pour mieux comprendre les personnes qui nous entourent, de toutes origines, de tous milieux, si souvent incomprises, reniées, délaissées. le tout écrit avec humour, sans larmoiement, sans fausse compassion. Une belle leçon.
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Nazreen ne respirait pas à la naissance, mais sa mère l'a remise à son destin et elle a vécu...
"Sept mers et Treize Rivières" raconte l'histoire de cette femme née au Bangladesh, mariée à un homme de 20 ans son aîné en Angleterre. Elle quitte son village, sa soeur pour aller dans ce pays dont elle ne connaît rien et qu'elle va mettre du temps à connaître. Son mari est diplômé mais se retrouve à être chauffeur.
Soumise pendant longtemps, elle va s'ouvrir petit à petit et prendre sa vie en mains, notamment grâce à ses filles...
Récit raconté par un narrateur qui se situe dans la tête de Nazreen et les lettres qu'elle reçoit de sa soeur, le lecteur va découvrir les difficultés d'être une femme Bengladaise, que ce soit au pays ou en Angleterre. Monica Ali tente également de raconter le repli sur la religion de cette communauté qui ne trouve pas sa place dans la société anglaise, à l'image du personnage de Karim ou du mari de Nazreem, Chanu...
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Un roman qui fait voyager du Bengladesh aux banlieues anglaises et exprime avec justesse la difficulté pour ces "étrangers" de 1re et 2e génération de se forger une identité : tiraillés entre deux cultures (plusieurs personnages, plusieurs options racontées...), ils ne sont plus de leur pays d'origine, mais ne sont pas non plus de leur nouveau pays. Un roman intéressant et agréable.
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Nazneen est née au Pakistan mais son destin l'attend à Londres auprès d'un inconnu auquel l'a mariée son père,mari qu'elle va suivre sans se révolter.
Dans un pays où elle ne parle la langue où elle découvre la solitude,tiraillée entre traditions et espoirs elle va prendre son destin en main et sa liberté.
Elle va découvrir la solidarité,la débrouillardise,et l'amitié.



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