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Avec son titre, ce livre nous laisse espérer quelques grandes aventures mais en réalité, c'est l'histoire d'une intégration lente et difficile.
C'est l'histoire de Nazneen, une jeune Bangladaise qui rejoint, à Londres, l'époux choisi par son père. Un époux laid et gras, beaucoup plus vieux que Nazneen... il parle beaucoup mais n'est pas méchant. Contrairement à lui, elle ne parle pas l'anglais, alors elle ne quitte pas l'appartement par peur de se perdre.
On voudrait une Nazneen plus entreprenante, qu'elle rompe ses chaînes invisibles de traditions et de soumission. La vie ce n'est pas toujours comme dans un roman, si elle n'est pas l'héroïne forte et déterminée que l'on souhaiterait, elle a des qualités qui font une autre histoire... une histoire probablement plus proche de nombreuses réalités. Alors avec elle, on s'ennuie dans cet appartement surchargé, on rêve d'autre chose, on patiente, pour finir par réveiller quelques émotions et on espère qu'enfin elle saura orienter sa vie.
En parallèle, par l'intermédiaire des courriers échangés, nous avons Hasina, la soeur de Nazneen, qui elle, dès le départ, n'a pas hésité à suivre la voie de la passion. Mais, est-ce elle qui a fait le meilleur choix ? À qui la vie a t-elle réservé le meilleur ? La passion ou la raison ?

Un joli roman que j'ai bien aimé.
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L'obligation de confinement m'a forcée à m'attaquer enfin à ma gigantesque PAL et à délaisser mon genre de lecture habituel plutôt noir, pour des histoires plus positives. J'ai donc été attirée par la belle couverture rose framboise de ce roman. Le résumé qui parlait "d'histoire drôle et poignante d'une Bangladaise émigrée à Londres", fleurait bon les épices et j'imaginais déjà les saris chatoyants de mille couleurs.

Le début m'a semblé prometteur avec la naissance assez mouvementée de Nazneen, l'héroïne du roman. Miraculée à sa naissance après être passée pour mort-née, elle est mariée à 18 ans par son père, à Chanu, un bengalais de 40 ans qui vit à Londres. Dans le quartier où sont rassemblés tous ses compatriotes, la jeune fille découvre la réalité de l'exil et ce semblant de nouvelle vie ne la débarrasse pas du poids de son destin. Parallèlement, à travers les lettres qu'elle lui adresse, on suit l'existence de sa jeune sœur, restée au pays mais qui à 16 ans a fui sa famille pour suivre l'homme qu'elle aime.

Je n'ai pas réussi à franchir les 200 pages pour voir si l'une et l'autre réussissaient à se libérer vraiment des traditions liées à leurs conditions de femmes. Je me suis profondément ennuyée et je n'ai rien trouvé d'amusant à cette histoire qui grouille de détails et de scènes qui se répètent inlassablement. Chanu, le mari de Nazneen, décroche la palme de l'insoutenabilité (si ce mot n'existe pas, je le créé pour l'occasion !). J'attendais du nouveau, que ces deux-là se bougent un peu pour changer leurs conditions mais l'adage "il ne sert à rien de lutter contre ce qui est écrit" était gravé profondément dans leur gènes. Quant à mon rêve d'évasion à moi, il est tombé à l'eau et la demie-étoile accordée est juste le signe d'un abandon de lecture.
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Sept mers et treize rivières est un roman sur l'intégration.
Nazneen , une jeune villageoise bangladaise est mariée par ses parents à un homme plus âgé qu'elle et installé en Angleterre . Elle débarque dans dans un quartier populaire de Londres sans parler un seul mot d'anglais et doit apprendre à s'adapter . Elle entretient une correspondance avec Hasina, sa soeur restée au pays et cet échange épistolaire permet de comprendre à quel point le choc des cultures doit être violent pour la jeune femme . Elle accepte plutôt bien son sort , avec un fatalisme tout oriental , arrive à se débrouiller et s'émancipe petit à petit , allant même jusqu'à franchir le pire des interdits pour une femme musulmane .
Pour moi , l'originalité de ce roman réside dans le fait que les difficultés d'intégration sont mises en lumière au travers d'un personnage secondaire , Chanu le mari qui est passionnant .Bardé de diplômes au Bengladesh, il ne peut qu'occuper des emplois subalternes et ne le supporte pas, il assomme sa famille de sermons et pérore sans cesse . Son comportement est absurde , il accumule les dettes , transforme l'appartement en dépotoir , élabore des projets tous aussi stupides les uns que les autres et s'illusionne sur ses chances de réussir : il à la fois ridicule et pathétique . C'est l'exemple même de l'échec d'intégration .
Ce roman a été adapté au cinéma sous le titre de " Rendez vous à Brick Lane
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En 1985, à 18 ans, Nazneen, bangladaise, se marie et suit à Londres ce mari que sa famille lui a choisi. Ce livre, c'est le lent éveil et l'émancipation très progressive d'une immigrée, sa vie quotidienne avec mari puis enfants, mais aussi la vie d'une cité avec ses bons et mauvais côtés (montée de l'intégrisme, drogue, difficulté d'identité, entraide...) jusqu'en 2002.
Parallèlement, nous découvrons la vie de Hasina, soeur de Nazneen, qui, elle est restée au Bangladesh, une voix naïve qui offre un parallèle entre deux vies.
De belles études de personnages que ces deux femmes sans oublier Chanu, le mari ,mais aussi le docteur, les femmes de la cité et les plus jeunes.
Malgré quelques longueurs, un roman intéressant, passionnant qui nous apprend beaucoup sur les immigrés.
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Nazneen est une jeune Pakistanaise de 18 ans mariée par son père à un quarantenaire vivant en Angleterre.

Il n'y a pas grand chose de plus à dire sur ce roman, qui raconte le quotidien de Nazneen dans ce pays dont elle ne parle pas la langue, vu que son mari pense qu'elle n'a pas besoin d'apprendre, dans un appartement qu'elle ne quitte quasiment jamais, de toute façon au Pakistan elle n'aurait pas le droit, et ainsi de suite.

La force du récit réside dans le fait qu'on a une description réaliste de la vie de Nazneen, (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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J'y arrive pas, rien à faire! J'ai relu les deux premières pages trois fois. Ce livre me semblait intéressant, me semblait très pertinent, un choc de culture, une vision bien différente et bien marqué dans le récit. Au lieu de ça, je n'arrive pas à accrocher. Chanu est pour moi un personnage qui m'est antipathique. Oui il est gentil, mais après? Il n'y a pas de vie... ils ne sont pas plus affectés que ça par la perte d'un bébé. le style est tout aussi plat que les personnages, c'est lisse... il n'y a pas assez de profondeur. C'est dommage.
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« 4ème de couverture :
Lorsque Nazneen apprend son prochain mariage avec un homme qui vit en Angleterre et qu'elle n'a jamais vu, sa vie bascule. Elevée dans un village du Pakistan et dans le respect des traditions, elle sera désormais l'épouse dévouée d'un mari de vingt ans son aîné, sans charme et sans ambition. Exilée dans ce pays dont elle ne parle même pas la langue, elle se soumettra tout d'abord à ce destin qu'elle n'a pas choisi avant d'entrevoir peu à peu la lumière et, grâce à l'amitié et l'amour, de prendre enfin le contrôle de son existence. Nouvelle voix incontournable de l'Angleterre métissée, Monica Ali raconte, dans ce premier roman où l'humour affleure toujours sous le drame, l'histoire poignante d'un éveil à l'indépendance dans un monde où s'entrechoquent traditions et préjugés.
"Nous savons, quand nous refermons à regret ce livre si plein de vie, qu'un grand écrivain est né." Geneviève Brisac, le Monde 2. »

On suit également la vie déchirée et déchirante de sa soeur, restée au Pakistan pour un mariage d'amour qui finit mal, par les lettres qu'elle lui envoie régulièrement.

Ce livre m'a attiré par les thèmes abordés : dépaysement, découverte d'une culture différente, condition de la femme, et la note romantique : amélioration de la vie grâce à l'amour et à l'amitié.
Pourtant, je me suis ennuyée tout au long de la lecture que j'ai peiné à terminer bien que le style soit léger, facile, riche et poétique mais très, trop lent . Les personnages sont pour moi trop disciplinés, trop lisses, trop doux, trop apathiques.
Le dernier chapitre sauve la lecture.
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Souvent j'achète des livres et je les oublie sur une étagère de ma bibliothèque (suffisamment fournie pour qu'ils passent inaperçus) et puis un jour je dépoussière ou je range, je retrouve le livre et c'est comme un cadeau... Voilà pourquoi je viens de finir ce roman sorti en 2004 (!!).
Comment se retrouver dans la tête de quelqu'un dont on ne comprend pas le fonctionnement, né dans un autre continent, qui n'a pas les mêmes mécanismes mentaux que les nôtres, tous ces éléments de notre psychologie qui conditionnent nos pensées et nos comportements sociaux et qui sont issus de notre éducation et de son contexte social, politique et culturel. C'est très étrange et en même temps très déstabilisant d'être supposé adhérer à ce que pense Nasneen, cette jeune bangladaise émigrée à Londres et mariée à un homme bien plus vieux qu'elle et qu'elle ne connait pas...
En fait, on n'y arrive pas. Dès les premiers chapitres, j'ai eu envie d'arrêter de lire parce que cette "héroïne" m'agaçait par son apathie, sa soumission, son inculture, son manque de réactivité et d'esprit critique. Là réside toute la force de ce roman! car en persistant, peu à peu, on finit par entrer dans cette pensée si différente, dans cette vie de déracinée perdue dans une banlieue anonyme. Et il faut bien dire qu'on vit une drôle d'expérience, celle d'être une femme inculte, sans ambition, devant servir de "bonne" et de génitrice à un homme "gentil" (il ne la bat pas!) mais peu attrayant, bavard, mythomane et très prévisible d'inefficacité et de passivité. On le nourrit, on lave ses chaussettes, on coupe ses cors au pied, on est passive et fataliste, on ne sort pas de l'appartement miteux de la triste cité de Brick Lane , où règnent à l'instar d'autres périphéries de grandes villes, les gangs, le communautarisme, le trafic de drogue, l'islamisme rampant prospérant sur le terreau de l'ignorance et du déracinement.
Avec Nasneen, on va s'ouvrir au monde extérieur, et peu à peu remettre en cause certaines barrières mentales, issues d'un archaïsme culturel qui n'a pas cours en Europe, on va s'autoriser des libertés, gagner son indépendance, on va découvrir l'amitié et l'amour, dans toutes ses variantes, on va s'émanciper.
Je concède avoir lu certains passages en diagonale car des longueurs pas toujours intéressantes sur la vie de la cité, ou le passé de Nasneen quand elle était enfant ou encore des passages des lettres de sa soeur écrites dans un langage populaire volontairement incorrect, affaiblissent à mon avis la qualité de ce copieux roman qui réussit malgré tout un tour de force: celui d'un dépaysement total et absolu du lecteur.
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Il y a des romans dont je dis que je les trouve mal écrits. Pour celui-ci, c'est plutôt que je n'ai pas aimé.
J'ai toujours eu du mal avec les personnages passifs, et le moins qu'on puisse dire c'est que Nazneen est une femme très passive.
On suit la vie de Nazneen, mariée à 18 ans à un homme de 40 qui vit en Angleterre et voulait une épouse docile. Son quotidien enfermée dans l'appartement d'un immeuble d'une cité ghetto est fait de petits riens.
Chanu, le mari, n'est pas un mauvais homme, il est pétri de contradictions. Il se dit moderne mais refuse que sa femme sorte ou apprenne l'anglais. Il veut réussir mais n'a pas la force de se battre pour sa réussite. Il fustige ceux qui regrettent "le pays" et rêve lui-même d'y retourner.
L'autrice évoque très bien le déracinement et le besoin de recréer une communauté, au risque de créer un communautarisme mal vu. Elle montre aussi l'écartèlement entre l'éducation musulmane bangladaise et les tentations d'une vie libérale anglaise. Elle n'oublie pas non plus la génération suivante qui à la nostalgie d'un pays où elle n'est jamais allée, tout en se sentant (et en étant considérée comme) étrangère dans le pays où elle est née.
C'est un roman intéressant, mais au rythme très lent, trop lent pour moi. J'ai failli abandonner plusieurs fois.
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Sept mers et treize rivières sur 450 pages, on n'en demandait pas tant.

En ce qui me concerne, je me serais volontiers contenté d'un étang, de deux ruisselets, et basta vite fait bien fait.

L'héroïne du roman, Nazneen, a failli mourir à la naissance. Si cette petite peste n'avait fort inopportunément survécu, le livre se serait terminé à la page 16, et je serais sans doute aujourd'hui en train de lire quelque chose d'intéressant.

Hélas ! La gamine s'en tire et se croit ensuite obligée de nous infliger par le menu (et dans un style fascinant comme une cuvette de toilettes) le récit de sa vie minuscule, émaillée d'anecdotes insignifiantes. On apprend ainsi avec stupéfaction qu'un pan de la chemise de son mari dépasse du pantalon (les Paparazzi du Daily Mirror se battent déjà pour avoir les photos) et que le plâtre du couloir de l'appartement a tendance à s'écailler. Ah ! J'allais oublier le plus important, et peut-être le plus intéressant : un jour, elle casse une aiguille de sa machine à coudre et elle n'en a pas de rechange. On reste la mâchoire pendante devant tant de suspense.

Bon, certains ratiocineurs vont sans doute objecter que quand même, l'évocation des problèmes d'intégration des musulmans en Angleterre, du choc des cultures, de la position de la femme musulmane, et gnagnagna. D'accord, d'accord ! En plus, ça m'énerve, cette gourde ne parle toujours pas un mot d'anglais après plus de trente ans passés dans la banlieue londonienne (Her tailor is not rich). Mais quand même, 450 pages pour « ça », Monica Ali nous beurre la tartine des deux côtés et cela finit par devenir lourd.

Les plus fins d'entre vous l'auront peut-être déjà subodoré : ce roman n'a provoqué chez moi qu'un enthousiasme tout relatif.

Je déteste refermer un livre sans l'avoir lu entièrement. Mais là, je galère grave. Il m'a fallu une semaine pour passer de la page 350 à la 360. Je me pose des questions, d'autant plus que, sur un coin de la bibliothèque, Françoise Chandernagor et sa Trilogie m'aguichent : « Tu viens, Chéri ? ».

Cruel dilemme : j'hésite à plaquer Monica pour Françoise. Pffff, ce que la vie peut être compliquée, par moments !
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