AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782714452276
360 pages
Belfond (24/01/2013)
3.18/5   11 notes
Résumé :


Ne vous fiez pas aux apparences, Lady L. n’est pas celle que vous croyez. La femme sans histoire de cette petite ville américaine cache bien des secrets.

Ceux d’une princesse anglaise disparue quelques années plus tôt, morte aux yeux du monde et bien décidée à le rester.

Après le succès de Sept mers et treize rivières et de En cuisine, Monica Ali ressuscite Diana, le temps d’un roman plein de mystère, de suspense et de... >Voir plus
Que lire après La véritable histoire de Lady LVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La date du 31 août 1997 résonne encore lugubrement pour bon nombre de Britanniques : il s'agit de celle du décès de Lady Diana, dans un tragique accident de voiture. Mais si, en réalité, la « princesse des coeurs », comme on la surnommait, n'était pas morte, mais avait décidé de s'enfuir ? Dans ce roman « what if », Monica Ali redonne vie à ce symbole national pour imaginer ce que pourrait être la vie parallèle d'une princesse qui aurait décidé de tout abandonner pour vivre une vie normale, loin de ses démons.

Parti-pris audacieux, et à ce titre un peu périlleux, car avec un concept pareil, l'intrigue a intérêt à être solide. D'autre part, il me semble nécessaire de se détacher d'une biographie officielle pour rendre le roman crédible, et ne pas tomber dans la pantalonnade. Alors, est-ce que Monica Ali y réussit (oui, j'aime bien mettre une bonne grosse dose de suspense dans mes billets 😉) ?

Le roman s'ouvre sur la fête d'anniversaire qu'organisent les amies de Lydia, cette jeune femme britannique venue s'installer dans la ville de Kensington (premier clin d'oeil avec cette ville du Connecticut) et dont elles ne savent pas grand-chose. Ces premières pages nous mettent dans une ambiance « Desperate housewives » plutôt que « The Crown ». Lydia a du retard, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Lui est-il arrivé quelque chose ? Leur posera-t-elle un lapin ? On apprendra que Lydia est plutôt coutumière du fait, puisque la fuite fait partie du « petit plan » qu'elle a conçu quelques années plus tôt… quand elle était princesse de Galles.

Ce petit plan sera abondamment décrit par Lawrence dans son journal, le secrétaire particulier de la princesse (peut-être trop d'ailleurs) car le roman est, pendant une bonne moitié de l'ouvrage, occupé par son récit avec en alternance, un peu celui de Lydia et surtout celui de John Grabowski, un paparazzi venu aux Etats-Unis soigner sa déprime, et qui s'installera par hasard (celui-ci fait bien les choses…) dans la même ville. Évidemment, il la reconnaîtra malgré les opérations esthétiques que la princesse aura pris soin de faire pour modifier ses traits. La couverture de Lydia sera-t-elle réduite à néant, et la mascarade révélée au grand jour (hé oui, encore du suspense ! 😊) ?

Alors donc, est-ce que tous ces ingrédients font un bon roman, à la hauteur de son idée de départ ? Oui et non. La faute à un roman que je trouve un peu maladroitement construit avec ses trois récits mélangés (Lydia, Lawrence le secrétaire et Grabowski le paparazzi). Celui de Lawrence prend énormément de place, il nous raconte sa Lydia, donne beaucoup de détails sur l'organisation de sa disparition, ce qui donne à l'intrigue principale – la nouvelle vie de Lydia –, une lenteur démesurée (c'est vrai aussi qu'elle a une vie très tranquille et pas forcément très passionnante). Peut-être que l'autrice a voulu donner une crédibilité à son histoire, puisqu'elle ne reprend que les gros traits de l'histoire de Diana pour en écrire une version parallèle et fictionnelle (d'ailleurs l'autrice a pris soin pour ce faire de ne donner aucun nom réel). Or, ce n'est pas un roman documentaire, le lecteur à mon sens peut accepter que la princesse disparaisse sans tous ces détails !
De ce fait, le roman met beaucoup de temps à donner à Lydia sa voix, mais quand il le fait, et c'est en cela que je l'ai bien aimé, cela apporte une certaine profondeur puisqu'il donne à voir sa douleur à l'idée d'avoir abandonné malgré tout ses fils, et la difficulté, le courage que cela lui a demandé de reconstruire sa vie, de mûrir. L'autrice nous donne à voir ainsi une Lydia qui émotionnellement, ressemble beaucoup à l'idée que l'on pouvait se faire de Diana, cette femme à fleur de peau et à la recherche tellement démesurée d'amour qu'elle ne pouvait être que déçue.

Le récit de Grabowski, ce paparazzi sur le retour, excité comme un limier à l'affût du sang une fois qu'il a reconnu la princesse, est ainsi, comme les autres, une force et une faiblesse du roman : il est assez mal écrit, avec un certain relâchement dans le vocabulaire (manière de souligner à gros traits la vulgarité du personnage, parfois animé de bons sentiments qu'il étouffe rapidement), ce qui ne rend pas sa lecture particulièrement agréable. Mais il a le mérite de montrer la mentalité des paparazzis, et de faire comprendre combien la vie de la princesse a dû être gâchée par eux, même si elle en jouait à certains moments.

Le résultat donne donc un roman inégal et un peu anecdotique. Il vaudra principalement pour son personnage de Lydia qui, dans ses peurs, ses hésitations et sa volonté désespérée d'être heureuse, est aussi attachante que la véritable princesse dont elle prend les traits.
Commenter  J’apprécie          240
De Monica Ali, passée maître dans l'art de raconter de passionnantes histoires sur fond de métissage au Royaume-Uni, on n'attendait certes pas un roman tel que La véritable histoire de Lady L. qui reprend à son compte un genre que le monde anglo saxon désigne sous le terme de What-if ? En l'occurrence, et si la Princesse de Galles n'était pas morte dans un accident de voiture et si elle avait choisi de disparaître en se réfugiant dans une petite ville américaine ? Oh, Diana, désormais appelée Lydia, quelle serait sa vie au quotidien entourée d'amies, d'un chien fidèle et d'un petit ami. Auxquels elle ne livrerait au compte-goutte que de pieux mensonges sur son passé, laissant planer le mystère. Cette partie du livre, la plus consistante, plonge profondément dans la psychologie de cette femme aux nouveaux visage et identité. le portrait est assez subtil bien qu'il n'apprenne rien d'inédit sur sa personnalité. Plus intéressante est le journal intime, écrit dix ans plus tôt, par son confident, celui là même qui l'aurait aidée à s'enfuir. A travers leur relation privilégiée et le retour sur les années de gloire et de dépression mêlées, l'écriture précise de Monica Ali se fait incisive et pertinente. Pour donner un peu de piment, la romancière a cru bon d'ajouter un aspect de thriller à son livre en introduisant un paparazzo qui, par hasard, débusque notre Lady di et la reconnait à la couleur de ses yeux (sic). On aurait pu se passer de cet épisode qui donne cependant une touche paranoïaque et angoissante qui n'est pas déplaisante. Un exercice de style que ce What-if, sans soute une parenthèse dans l'oeuvre de Monica Ali, dont on ne peut nier les qualités de construction mais qui reste toutefois anecdotique et simplement divertissant eu égard aux thématiques habituelles de la romancière britannique depuis Sept mers et treize rivières.
Commenter  J’apprécie          30
L'idée de départ de ce roman me plaisait. Partant du principe « Et si ? », l'auteure invente un tout autre épilogue à la sage royale de Diana. Et si elle n'était pas vraiment morte ? Et si le pont de l'Alma n'avait été qu'un « quasi accident » ? Et si elle était partie vivre cachée loin de tous (un peu comme les mythes entourant Elvis ou toute autre figure devenue mythique) ? Je nourrissais beaucoup d'espoir pour ce livre qui s'annonçait prometteur et très divertissant.

Autant dire que j'ai été globalement déçue. Je me suis beaucoup ennuyée. J'avais l'impression que l'histoire ne décollait jamais, qu'on avançait dans l'intrigue en patinant. Les personnages secondaires m'ont semblé fades et la « réalité » de cette deuxième vie — version Madame Toutelemonde — sans intérêt et très peu attrayante pour celle qui avait vécu au coeur des strass, des paillettes et des privilèges.

Bon, le volet psychologique du livre est quand même intéressant. On entend souvent la « voix » ou les pensées de l'ancienne princesse à travers des lettres ou des monologues intérieurs. Ses doutes, ses craintes, ses regrets/remords en pensant à ses fils, sa façon de gérer un quotidien, un budget, etc. C'est plutôt un atout car elle avait un profil très particulier et une relation ambivalente dangereuse avec cette presse qui était devenue sa drogue.

Je dois tout de même reconnaître que les deux ou trois derniers chapitres ont été plus rythmés et romanesques. Attention, vous allez découvrir une ancienne princesse un chouïa « Bonny & Clyde ». Sauf que ça ne rattrape pas vraiment le reste.

Au bout du compte, on se dit que le « vrai » destin a choisi une fin en adéquation avec cette figure hors norme, si l'on peut dire les choses ainsi malheureusement.
Lien : https://labibliodecaroline.w..
Commenter  J’apprécie          10
Hypothèse troublante : si Lady di n'était pas morte le 31 août 1997 mais avait volontairement décidé de disparaître ?... L'auteur du très remarqué « Sept mers et treize rivières » Monica al i construit un récit original et captivant à mi-chemin entre le roman psychologique et le thriller à la rencontre de la princesse de Galles dans une nouvelle vie.... et de nouveaux tourments !
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
Lexpress
21 février 2013
Dommage que le texte pèche souvent par esprit de sérieux là où on attend de la dérision.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
05 février 2013
Elle y campe l’ex-Lady Di avec empathie, justesse et sensibilité, modifiant radicalement le destin de la blonde naïade en maillot turquoise de la jaquette du livre.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Les milliardaires ne planifient pas leurs vacances comme les simples mortels, dans une brochure. Il était impossible d’être sûr de leur itinéraire exact
Commenter  J’apprécie          20
L’écriture peut être une forme de thérapie, mais c’était une des rares qu’elle n’était pas prête à tenter. Elle avait sa propre méthode pour faire imprimer son histoire, plus spectaculaire que celle que je préconisais
Commenter  J’apprécie          10
En un sens, elle n’a pas été enlevée au peuple mais livrée à lui. Car elle est devenue ce soir-là une figure emblématique, incarnant la bonté et la souffrance. Un peuple peut s’approprier un emblème, bien mieux qu’un être de chair et de sang.
Commenter  J’apprécie          00
Rio est sans doute la capitale mondiale de la chirurgie plastique. Acheter un nouveau nez est aussi simple que de commander une robe neuve sur un catalogue : on peut opter pour le style de son choix à partir d’une série de photos.
Commenter  J’apprécie          00
Pour être franc, personne n’en a rien à foutre du texte. Ce que tout le monde veut, c’est les photos – des images-jamais-vues-jusque-là de la princesse de Galles, prises par l’homme qui la connaissait le mieux.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Monica Ali (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Monica Ali
Immigration Is Good For Britain | Monica Ali
autres livres classés : roman d'amourVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (26) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5265 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}