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Citations sur La Divine Comédie (157)

Je levai les yeux, croyant voir Lucifer comme je l’avais laissé, et je le vis les jambes en haut. J’en fus alors si troublé, comme le pensent les gens vulgaires qui ne se représentent pas quel est le point que j’avais dépassé.

« Lève-toi, dit le Maître ; la route est longue, et le chemin mauvais, et déjà le soleil revient à mi-tierce. »

Le lieu où nous étions, n’était pas une salle de palais, mais un cachot naturel, dont rude était le sol, et où la lumière manquait.

— Avant que je me dégage de l’abîme, dis-je quand je fus debout, avec moi, Maître, discours un peu pour me tirer d’erreur. Où est la glace ? et celui-là, comment est-il renversé ? et comment, en si peu de moments, le soleil a-t-il du soir au matin accompli le trajet ? Et lui à moi : « Tu t’imagines être encore de l’autre côté du centre où je m’accrochai au poil de l’horrible ver qui perce le monde. Tu as été là aussi longtemps que j’ai descendu : quand je me retournai, tu dépassas le point où tend tout ce qui pèse. Et maintenant tu es arrivé a l’hémisphère opposé à celui qui recouvre le vaste aride, et au milieu duquel consommé fut l’homme qui naquit et vécut sans péché. Tu as les pieds sur la petite sphère qui forme l’autre face de la Giudecca. Ici il est matin, quand là il est soir : et celui dont le poil nous a servi de degrés, est dans la position où il était d’abord. De ce côté il tomba du ciel, et la terre qui auparavant surgissait, par l’effroi qu’elle eut de lui, se fit de la mer un voile, et se remontra dans notre hémisphère ; et peut-être que pour le fuir, elle laissa vide l’espace qui apparaît là, et en haut se retira. »

Là en bas est un lieu éloigné de Belzébub autant que la tombe s’étend : l’indique, non la vue, mais le bruit d’un petit ruisseau, qui descend par la fente d’un rocher que son cours a rongé, et autour duquel il coule par une faible pente.

Le Guide et moi nous suivîmes ce chemin obscur pour retourner dans le monde lumineux ; et sans avoir souci d’aucun repos, nous montâmes, lui le premier, moi le second, tant qu’enfin, par un trou rond, j’aperçus les belles choses que le ciel porte, et de là sortant, nous revîmes les étoiles.
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LE PURGATOIRE.
»
C'était Theure où souventdans leur âme oppressée,
Ceux qui sont sur la mer retrouvent la pensée
De la douce patrie, et du jour et du lieu
Ou naguère ils ont dit à leurs amis : Adieu!
L'heure où le pèlerin qui finit sa journée
Se sent blesser d'amour, si la cloche éloignée
Vient d'échos en échos tout-à-coupl'attendrir,
En paraissant pleurer le jour qui va mourir.
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En traduisant la Divine Comédie, nous
avons voulu faire une oeuvre d'art, non
un travail d'érudition, et nous nous sommes proposé avant tout de donner une
idée du ton et de la manière de Dante; c'est
pourquoi nous publions ces vingt chants',
sans notes ni commentaires
: or pour qui ne cherchera en nous lisant que ce que
nous avons cherché en écrivant, c'est-àdire l'esprit et le style Dantesques, cet extrait sera un livre. Des hommes de talent
et de savoir se sont occupés et s'occupent
encore de recherches philosophiques et
historiques sur le temps où vivait le Dante;
qu'ils enseignent au lecteur les choses et
les faits du moyen âge, nous ne ferons
point d'excursion sur leur domaine, car
nous pensons qu'aujourd'hui c'est en se
renfermant dans une spécialité que l'on
peut approfondirles grandes questions qui
s'agitent, afin d'apporter chacun une pierre
au nouvel édifice philosophique, politique
et littéraire.
• Cinq chants ne sont paB entièrement traduits, parceque
le commencement ou la fin de ces chants su rapportent à des
passages qui ne sont point publiés ici.
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Minos s’y tient, horriblement, et grogne :
il examine les fautes, à l’arrivée,
juge et bannit suivant les tours.
J’entends que quand l’âme mal née
vient devant lui, elle se confesse toute :
et ce connaisseur de péchés
voit quel lieu lui convient dans l’enfer ;
de sa queue il s’entoure autant de fois
qu’il veut que de degrés l’âme descende.
Elles se pressent en foule devant lui,et vont l’une après l’autre au jugement :
elles parlent, entendent et tombent.
(Enfer - Chant V - V 4-15 - Traduction Jacqueline Risset)
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Par moi l’on va dans la cité des pleurs; par moi l’on va dans l’éternelle douleur; par moi l’on va chez la race perdue.
La justice mut mon souverain Auteur: me firent la divine Puissance, la suprême Sagesse et le premier Amour.
Avant moi ne furent nulles choses créées, mais éternelles et éternellement je dure: laissez toute espérance, vous qui entrez !
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Inferno III. Dante et Virgile se retrouvent devant la porte de l'enfer. On y lit un écrit, sombre et péremptoire, qui invite ceux qui entrent dans la « ville de la douleur » à abandonner tout espoir d'en sortir : la damnation est éternelle.
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Que peux te faire ce qu'on murmure ici?
Viens derrière moi et laisse dire les gens.
Sois comme une tour, à la cime assurée,
que n'ébranle jamais le souffle des vents;
car l'homme en qui germe une pensée
sur une autre pensée, s'éloigne de son but;
parce que la fougue de l'une amollit l'autre.
(Purgatoire, chant V, traduction Jacqueline Risset)
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« Langues mélangées, horribles jargons,
paroles de douleur, accents de colère,
voix hautes et floues, et battements de mains
faisaient un tumulte qui roule sans fin
à travers cet air uniformément sombre,
comme le sable dans les tourbillons. »

« Diverse lingue, orribili favelle,
parole di dolore, accenti d'ira,
voci alte e fioche, e suon di man con elle
facevano un tumulto, il qual s'aggira
sempre in quell' aura sanza tempo tinta,
come la rena quando turbo spira. »
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À la haute imagination manqua ici le pouvoir.
Mais déjà mon désir et ma volonté étaient tournés,
comme la roue qui est mue également,
par l'Amour qui meut le soleil et les autres étoiles.
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Oppressé de stupeur, je me tournai vers mon guide, comme un enfant qui recourt toujours à celle en qui il a le plus confiance;
et elle, comme une mère qui vient aussitôt à l'aide de son fils pâle et haletant, de sa voix qui réussit à le rassurer,
me dit : "Ne sais-tu pas que tu es au ciel? et ne sais-tu pas que le ciel est toute sainteté, et que ce qui s'y fait vient d'un zèle excellent?"
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