AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4.5/5   2 notes
Résumé :
Une jeune femme perd brutalement son père, un dimanche de printemps. Dans le miroir qui la regarde, elle jure qu’elle lui rendra vie. Saisons après saisons, son espoir s’évanouit et elle promet le repos à son papa. Mais elle ne peut abandonner cette chair qui autrefois la couvrait de toutes ses forces. Elle rompt son serment. Du haut da sa foi, Marie se sent dotée d’une véritable mission : reconstituer la carrure de son athlète. Les cloches de Pâques l’envoient à la... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
..... Je suis du signe du lion et souvent, très souvent... je fais la sieste, j'apprends d'être roi. La savane n'est plus mon pays, les mouches ne me capent plus. Je vis dans les villes et leurs lumières copient celles des étoiles. Je respire des odeurs qu'il n'y a plus, je me souviens d'elles. Aux silences des lèchements de vents, des bruits se substituent et moins de leurs mamours et de leurs embrassades je me repais. Je m'appréhende de bras et de mains, j'ai des idées, je parle et je ne parle pas, j'aime les idées. J'aime les idées bien embobinées et " embobinables ". J'aime les idées débobinées et " embobinables ". J'aime que ça se bobine et que ça se débobine. C'est l'effilochage qui m'intéresse et qui me titille. Et, quand ça me sauve la curiosité, que j'aime, que j'aime de plus que j'aime, que j'apprends, je savoure le rendre pleinement.
.....Bonjour Sylvaine Allié,
.....Je crois que je fais et que je ferai ici le commentaire le plus embarrassant et le plus contournable, de plus amoureux de mes esprits, cherché jusqu'aux boyaux, le plus vérace, le plus avéré à la vérité. Il se peut que je boive le bouillon, c'est tant pis ou c'est tant mieux, je m'en moque un peu et beaucoup... et je m'en moque. J'irai dans l'excessif, je partirai à la volée, ce sera un peu décousu mais c'est noel ! C'est noel encore ! Et, au plus fort pour ce que j'aime le plus est que je brûle pour le sujet. Un sujet original ? Un sujet original de fond, c'est une marche de bronze; un sujet original de forme, c'est une marche d'argent; un sujet original à mes envies, c'est la marche de l'or. Déjà un atout, un phénomène comestible.
.....Allez je go ! Ton sujet me marque et me retient. Lorsque je le lis, il m'impressionne. Comme tu le racontes il faut que je me pince ( j'exagère un peu ), me faire mal ( j'exagère un peu, encore ), ne pas oublier ma respiration ( c'est vrai ! ). Mais avec des artifices qui n'existent pas, des subterfuges que tu ne connais pas, des pourboires et des breloques chassés, frappés, se découvrent des formes de ta sincérité qui font la force presque rocheuse, pierreuse d'être assimilé et imposé, témoin solide de ton épreuve. Tu as une récitation de ton histoire saine et sans fariboles. La distance que tu mets avec toi-même pour le raconter t'interdit de boîter littérairement. Cette hauteur t'empêche jusqu'à l'humour, peut-être un glissement, une esquisse d'humour... Un sujet sacré, terrible, sur la table, grave. Comment pourras-tu danser pour tenir mon attention, quelle allure narrative as-tu, entrera, s'assiera derrière mes yeux et conduira ma lecture... Kézaquoi ?
.....C'est une bonne surprise de constater que, par ton savoir conter à la psychologie particulière est assoupli et entretenu un fond de coeur troublant, attachant et immense, que tu as cette charité là, que tu as cette classe respectée. le début de lecture est aisé, glissant et en pente de larve de fourmilion pour une entrée en matière avec des phasmes de mots pour les mots et les mots. C'est ouvrir grande l'invitation piégeuse, c'est facile, orfèvre. Et c'est tombé dedans le piège de l'invitation. Ensuite c'est le dur de l'histoire. C'est une disgrâce de la vie, la plus grande. Si elle est regardée par toi comme une erreur, une injustice, un méfait sans droit, un méfait de hasard et d'infortune. Elle est un méfait de la nature et une vérité de la nature. La nature qui fait et défait, qui fait un méfait et défait par un méfait, un méfait en entier. Et tout ce qu'il y a de sage et de bonne intention venant de la part de ton père ne t'apaise et ne te console en rien. Tu te cognes contre un méfait, tu te tamponnes face à la vérité de la nature, tu ne te résigne pas. Une bataille, une évidence objectée par une volonté, un désir puissant qui est besoin, c'est titan contre titan...
..... Ce qu'il y a de royal avec toi est que tu sais savoir ne pas dire. Tu fais le désert d'artifices communs, de compléments à cannes, d'alentours arlequins, de buissons brodés, tu parle avec du sable et du ciel. On sent l'envie que tu as de passer, de réussir le passage coûte que coûte. J'adhère de trop près à ton engagement, à ta conviction, je me fais embobiner par toi et c'est chaud de sable, c'est beau de ciel. Tu sais aussi les codes de la chevalerie, ne jamais fuir, et je sens le métallique de ta force. Cela me frissonne dans le dos et les épaules, c'est lion.
..... En ayant lu ton synopsis et quelques commentaires, je pensais avoir lu la bonne partie de ton récit. L'arrivée du Conquérant te feras encore serrer les dents. Tu retombes dans un noeud de l'espace-temps. Tes exclamations sont des remarques, cela devient plus cinglant, encore plus franc, tu as de meilleurs réflexes, tu prends de la vitesse. Mais tu te tiens haute, debout et humble, tu restes crème. Tu te montres raisonnée, toujours lucide et implacable. Pour le dire en un mot " admirable ", en deux mots " digne ", en trois mots " cruelle ", cruelle de tout le raconter. Et tu commences à avoir la salive microbienne. Perdre tout et jusqu'au bout, perdre tout une deuxième fois et jusqu'au bout... - Tu vas lâcher les chiens -. Tous ces petits moments saccadés lors des phases du Conquérant qui dévoilent la virulence du désoeuvrement qui te tient encore. Ces spasmes, un hoquet de vie, après si longtemps... Après avoir transposé toutes les félicités de ton père sur le Conquérant, tout n'est pas déjà fini, il reste des morceaux en gros morceaux. Cela en fait les effets dans la lecture, des cisaillements qui rappellent qu'il y avait un univers de plus et loin d'avant, loin et restant. Il est le penseur, il est ta pensée, il est le penseur de loin, il est ta pensée profonde.
..... Tu n'as pas la pudeur ni la paresse de t'exposer. Fini les allusions, les remarques, des accusations ! Tu cries, tu cries très fort, de ta voix, de ton ventre, de ton coeur, tout. Il y a les luisances de la rage, tu cries sur l'univers. Tes cris tournent la périphérie, l'équateur de l'univers, reviennent modifiés, évolués, ils sont revenus " ruban " tenir et cocarder ton ouvrage. Dans la densité des confusions de ton âme émanent des sortilèges et des parfums rares. Par dessous ton écriture, dans le fond de ton écriture neuve, fraîche, un premier sortilège ABACADABRA et elle est pêche, pomme, poire; un deuxième sortilège GOUZI-GOUZA et elle est musicale; un troisième sortilège TCHOU-TCHOU et elle est jolie par les fenêtres... je me suis fais bouffer comme ça.
..... Je n'ai pas d'incidents ou de reproches décelés, ton texte est Géronimo. Mon commentaire n'a que de la félicitation et du bleu d'enthousiasme. Tu gardes ton intégrité, tu ne salis rien, tu n'exècres ni Dieu, ni homme, tu ne chasses pas, tu ne tombes pas, pire et mieux tu rends misérables ces idées-là. Ton sang est encore plus rouge mais pas le reste de ta vie. Tu le veux, tu le décides, que l'univers comprenne que c'est acté " Il n'y aura pas d'échanges ". Une première fois tu voulais partir, cette deuxième fois tu veux vivre. C'est vouloir être roi.
..... Comme on trouve les goûts de ce qui est grand, que viennent les besoins de ce qui est bon et qu'apparait l'envie à ce qui est beau, tu es, Sylvaine Allié, un joli bouquet d'humilité, de bravoure dans l'humilité et toute blanche de couleur. A regarder avec les yeux, les oreilles et le petit tambour du milieu.

.....Le titre de cet ouvrage à changé, je crois " Une dernière cigarette ".
Commenter  J’apprécie          10
Deuil, amour passionné, maternité… le roman de Sylvaine Allié le Vallois nous transporte dans un univers fantasmagorique. Son écriture enlevée et riche y magnifie la vie encore et toujours. La vie plus forte que tout… plus forte que la mort surtout. A découvrir d'urgence, si vous êtes féru de jeunes auteurs.
Lien : http://bullesdinfos.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10


autres livres classés : roman autobiographiqueVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1719 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}