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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est le second roman de cette auteure que je découvre. Celui ci m'a paru nettement meilleur que le premier. Certes, ce n'est pas un Agatha Christie et assez loin d'atteindre le niveau de cette auteure pourtant l'intrigue est plutôt bien construite. La fin peut paraître un peu embrouillée, mais cette manière de nous dire qui a tué sans vraiment le dire (tout au moins pour le second meurtre se fait avec élégance). Encore des invraisemblances comme le rôle que joue ce cirque en fin de roman et comment notre Campion a pu trouver ce dernier.
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1911. Tom Barnabas, neveu et associé de la prestigieuse maison d'édition le Carquois d'Or, disparaît un matin sans laisser de traces, alors qu'il se rendait à son travail...sans jamais refaire surface sous une forme ou une autre.
1931. Paul R. Brande, un des directeurs de la même maison d'édition, disparaît à son tour, dans des circonstances quasi identiques. Paul devait rentrer  le jeudi soir précédent pour discuter avec Gina de sujets importants. Quelques jours plus tard, la jeune femme, bien qu'habituée aux absences de son mari, demande à Albert Campion de s'occuper de cette affaire, en toute discrétion, bien entendu: "Ce que j'essaie de dire, c'est que ce n'est pas vraiment inhabituel que Paul s'en aille comme ça pour un jour ou deux sans penser à me prévenir, mais il n'est jamais arrivé qu'il reste absent si longtemps sans que j'aie des nouvelles, même indirectes, et ce matin, j'ai eu le sentiment que je devais...eh bien...simplement en parler à quelqu'un. Vous comprenez, n'est-ce pas?" (Page 23).
Cette curieuse disparition aurait-elle un rapport avec le Coureur, un manuscrit précieux détenu par Barnabas et Company, le manuscrit inédit d'une pièce de Congreve écrit de sa main et jamais imprimé, jamais copié et jamais lu, jamais mis à la disposition des érudits et des collectionneurs? C'est alors que le cadavre de Paul est retrouvé dans la chambre forte, sans doute mort depuis plusieurs jours, intoxiqué par les gaz d'échappement de la voiture de Mike, garée de l'autre côté de la petite pièce, elle-même fermée à clef de l'extérieur. Pourquoi Mike, qui s'est rendu la veille dans la chambre forte chercher des documents pour son cousin John, n'a-t-il pas vu le corps?
Que cache la façade lisse et bien pensante de Barnabas Limited? A la suite de l'enquête menée par le coroner, le jeune homme est accusé de meurtre avec préméditation. S'agit-il d'un crime passionnel selon le banal schéma du triangle amoureux? D'une vengeance liée au manuscrit précieux? Ou de la malédiction qui, vingt ans, a déjà frappé?
Les personnages:
Gina Brande: épouse de Paul, américaine, styliste amatrice; quelque chose de fondamentalement féminin dans sa personnalité qui incite à la protéger.
John Widdwson: aîné des cousins Barnabas, fils de la soeur du fondateur, directeur administratif de la maison d'édition; tempérament colérique, pompeux et entêté; forte personnalité.
Michael Wedgwood, dit Mike: le plus jeune des cousins; directeur adjoint de la firme; jeune homme poli, aimable, digne de confiance, calme; belle allure; ami de Campion.
Miss Florence Curley: secrétaire du Vieux, le fondateur, puis de John, d'un dévouement et d'une fidélité sans faille, fait presque partie de la famille; on lui reconnaît une intelligence bienveillante et omnisciente; à l'extérieur, crainte et respectée mais tenue un peu à l'écart.
Richard Barnabas, dit Ritchie: frère de Tom, le cousin disparu vingt ans plus tôt; le seul cousin à ne pas avoir hérité une partie de l'entreprise familiale; assume la fonction de lecteur de manuscrit.
Paul Brande: mari de Gina, préoccupé avant tout à démontrer son importance; fanfaron, menteur; personne agréable, qui s'enthousiasme facilement; a beaucoup fait pour la maison d'édition.
Mrs Austin: femme de ménage de Gina.
Alexander Barnabas: avocat et cousin de Mike, fils unique de Jacob Barnabas, excellent dans les affaires criminelles, très bonne réputation.
Scruby: avocat de la famille.
Albert Campion: détective privé, peu porté à l'introspection, ni à l'action.
Malgeforstein Lugg: ancien bagnard, valet de Campion.
Sergent détective Pillow: de la section spéciale.

Des Fleurs pour la Couronne, Flowers for the Judge dans la version originale parue en 1936, a été publié la même année sous le titre Un Homme Disparaît par la Nouvelle Revue Critique numéro 19, puis en 1994 par la Librairie des Champs-Elysées dans la collection le Masque. le style est fluide, le ton désinvolte et léger, guère plus engagé qu'un article de dictionnaire: "Même si on dit qu'il suffit de neuf jours pour qu'un sujet d'étonnement devienne un sujet d'amusement, et vingt ans pour qu'il ne soit guère plus qu'un souvenir désagréable, il n'en demeure pas moins que l'étrange disparition de Tom Barnabas en 1911 créa une sorte de précédent dans la maison. Si bien que, conformément à la façon curieusement paradoxale dont l'esprit fonctionne, personne n'y repensa quand, en 1931, Paul R. Brande, un des directeurs, ne se montra pas pendant deux jours." (Page 10).
Les détails revêtant une importance capitale dans la conception des whodunit, Margery Allingham apporte un soin tout particulier aux descriptions et au déroulement des actions: "Mike entra dans la pièce, évitant la chose pitoyable sur le sol, et commença à poser les papiers poussiéreux par terre. A cause de la chaudière de l'autre côté du couloir, l'endroit était sec, avec de temps en temps des courants d'air glacés qui venaient de la porte de la cour. Mike travaillait comme un homme dans un cauchemar, sa haute silhouette mince et son visage sensible profondément creusé paraissaient curieusement enfantins et pleins de désespoir." (Page 33).
Construction: certaines scènes importantes, sont racontées selon le point de vue d'un seul personnage: l'enquête préalable par Gina et le procès par Miss Curley; contrairement aux autres passages du roman, racontés par un narrateur omniscient. Ce procédé suscite des lacunes dans les informations dont le lecteur dispose pour résoudre l'énigme, ce dernier se retrouvant lésé par rapport aux personnages.

Je vous invite à re-découvrir Des Fleurs pour la Couronne écrit en 1936, un roman caractéristique du Whodunit britannique en vogue dans les années 1930-1940: sa construction simple: un crime, plusieurs suspects de l'entourage du mort ayant tous un mobile et l'occasion, des secrets de famille, une disparition inexpliquée des années plus tôt, tout cela dans un style très agréable à lire, vous fera passer un bon moment de lecture, mettant à contribution vos petites cellules grises, comme dirait un certain Hercule Poirot !!
Lien : https://legereimaginarepereg..
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#LAUTREREINEDUCRIME
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Et non, nous ne parlerons pas d'Agatha Christie aujourd'hui, mais bien de sa rivale : Margery Allingham ! J'ai deux livres de cette auteure dans ma bibliothèque et je l'ai découverte avec « Des fleurs pour la couronne ».
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Niveau synopsis, ça m'a fait penser au film « A couteaux tirés » que j'ai adoré !
Londres, années 30. La famille Barnabas possède une prestigieuse maison d'édition. Tous les membres de la famille y travaillent, c'est un droit mais également un devoir. Cependant, le malheur semble s'abattre sur eux quand un neveu disparaît, et que son corps est retrouvé dans la salle des archives. le tout, 20 ans après la disparition d'un autre membre de la famille ! Les cousins, à qui profiteraient la mort de la victime, sont immédiatement montrés du doigt. Une seule personne pour résoudre ce mystère : le célèbre détective Albert Campion !
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Voilà un roman policier que j'ai pris plaisir à découvrir, même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire : beaucoup d'informations d'un coup, écriture très compacte (ce n'est pas aéré, ce qui était un peu lourd parfois). Cependant, j'ai aimé la manière d'Albert Campion d'aller fouiner un peu partout, de mettre en doute la parole des uns et des autres, on le suit avec plaisir dans son enquête et on est ravis de le voir poser les bonnes questions, dans le but de faire surgir la vérité, au moment le plus inattendu! Bref, une enquête intéressante ! :)
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Mon seul regret étant le fait d'en savoir si peu sur cet enquêteur qui n'a pas été introduit. Il est juste là. On n'a ni contexte, ni passif, ce qui s'explique par le fait que la série comporte 7 tomes, et que seulement 2 tomes ont été traduits. Dommage, car il aurait été intéressant d'en savoir un peu plus sur lui 😊.
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