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Citations sur Faire mouche (31)

Tiens, un revenant dit-elle.
En contrejour, la silhouette de ma mère venait d’apparaître de profil en haut de l’escalier. Une main sur la rampe, elle descendit quelques marches, puis, arrivée sur le palier intermédiaire, là où l’escalier changeait de direction et nous faisait face, elle marqua un temps d’arrêt en nous considérant un instant à distance, Claire et moi, plantés dans l’entrée.
Éclaire, dit-elle en regardant Roland, on n’y voit rien.
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Alors, depuis le temps ?
ça va, exagérai-je
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J'expliquai à Claire que Lucie m'avait longtemps protégé parce qu'elle était plus âgée, mais je n'eus pas envie d'en dire davantage. Je ne lui dis pas ce que ma cousine m'avait raconté à la mort de mes grands-parents et la raison pour laquelle nous nous étions fâchés. Claire dut le sentir, car, d'un trait, elle termina son verre et se leva pour se resservir.
Tu en veux un autre ?
Non, merci, dis-je, je n'ai pas terminé.
Elle vint se rasseoir, son verre à la main. C'était de Constance que j'aurais aimé lui parler, mais je n'y parvenais pas.
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"(...) j'étais content pour elle, elle avait enfin trouvé un homme qui avait pu lui faire un enfant, ils avaient construit une maison, ils allaient se marier et ils avaient l'air heureux. Il ne leur restait plus qu'à attendre. (...)"
Vincent ALMENDROS, Faire mouche, 2018, éditions de Minuit (p. 89).
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J’avais été, jusque-là, un homme sans histoire. Peut-être parce que j’étais né dans un village isolé, au milieu de rien. Car c’était ça, Saint-Fourneau, un trou perdu. Y revenir m’avait toujours paru compliqué. Il faut dire que ma mère, elle, y vivait encore.
Nous venions, Claire et moi, de quitter l’A75. Le soir était tombé. Les phares de la
Nissan éclairaient maintenant la départementale en lacets. Depuis plusieurs kilomètres, nous ne croisions plus aucune voiture. Le paysage était devenu escarpé et montagneux, composé d’à-pics ou de reliefs rocheux boursouflés de végétation. Il se vallonna de nouveau, et les premiers panneaux indiquant Saint-Fourneau apparurent.
Lorsque, dans la nuit, je distinguai en contrebas de la route le champ de la Métairie, je ralentis, enclenchai le clignotant et bifurquai sur la droite pour descendre la pente goudronnée qui menait au hameau. La voie se rétrécit.
Les roues de la voiture écrasèrent des gravillons. À faible allure, j’allai me garer devant un abri, où, sous une bâche, s’entassait du bois. J’éteignis le moteur.
Mon cou était raide. Je me massai la nuque. J’étais fatigué par le voyage, mais tout s’était déroulé sans encombre. Je me tournai vers Claire, qui, à côté de moi, ne bougeait pas.
Elle avait incliné le dossier de son siège vers l’arrière. Je ne voulus pas la réveiller tout de suite.
Je pris le temps de regarder le hameau, la silhouette de la maison et l’obscurité autour. J’attendis encore un peu, profitant de cet instant où il ne se passait rien, où il ne pouvait rien se passer, puis je finis par poser ma main sur l’épaule de Claire. On est arrivé, dis-je. 
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Ma mère, me semblait-il , jubilait de l'avoir gavée comme une oie. Ce n'était pas méchant. C'était sa façon à elle de lui souhaiter la bienvenue dans notre famille. (p. 48)
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Je n'étais pas mécontent de dépenser de l'argent, ça me donnait l'impression de vivre. (p. 80)
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Pour la première fois, je me fis la réflexion que ce n'était sans doute pas un hasard si elle s'occupait d'animaux blessés. C'était sans doute sa façon à elle de ravauder le passé. (p. 89)
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J'avais été, jusque-là, un homme sans histoire. Peut-être parce que j'étais né dans un village isolé, au milieu de rien.
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C'était bon, répondit claire en reprenant son K-way.
Bon, répondit ma mère avec satisfaction, tant mieux. Je vous donnerai la recette. Comme ça, dit-elle en me désignant de la main, quand je serais morte, ça lui fera un souvenir de moi.
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