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4,2

sur 4776 notes
Un père marie deux de ses filles sans leur demander leur avis. Comment échapper à leur sort ?
Il s'agit d'une fiction inspirée de la réalité car hélas les mariages forcés sont encore trop fréquents dans certains pans de la société africaine, ici en l'occurrence dans la bourgeoisie du nord du Cameroun.
Lors de la fête du mariage, il est enjoint aux deux jeunes filles de rester patientes - les femmes de la famille le leur répètent comme un mantra. Elles devront soumission et respect à leur époux, quoiqu'il fasse, ce sera d'ailleurs toujours de leur faute si leur union se passe mal.
Le père tout-puissant ne montre aucun amour pour ses filles, il souhaite seulement s'en débarrasser au plus vite. Les mères ne songent qu'à leur sécurité, victimes elles aussi de la polygamie, tout comme le troisième personnage de ce roman, une première épouse ulcérée et désireuse de se venger. L'hypocrisie est de mise et l'argent règne en maître.
Par la suite, il sera aussi question de marabouts, de drogues, de folie...
Ce roman m'a profondément émue, il relate les faits et le ressenti de chacune de ces trois jeunes femmes de façon simple et magistrale.
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Un magnifique roman choral tiré d'une histoire vraie, puisque l'auteure s'est inspirée de sa propre histoire pour écrire ce roman. Un roman poignant qui prend aux tripes. Un roman dont on ne sort pas indemne. Et cela commence avec les première lignes « Patience, mes filles ! Munyal !". Voilà ce que l'on répète aux jeune filles camerounaises, peules et mulsumanes. Patience sous-entend, aussi, soumission. Dans ce récit, on va suivre le mariage forcé de deux soeurs Ramla et Hindo ainsi que le statut de co-épouse de Safira... Dans les trois cas, elles n'ont pas le choix. Et ont-elles jamais eu le choix ?
Le récit n'est ni larmoyant ni apitoyant, il retrace des faits avec véracité. Alors que le lecteur peut être horrifié et indigné, le récit est d'un calme détonant. La plume est belle et juste. Ces femmes sont fortes, courageuses et très résilientes. Et nous ne pouvons qu'être admiratifs devant cette auteure qui a osé prendre sa plume, élever sa voix. Un coup de coeur. J'ai très envie de faire découvrir cette pépite. Je pense que je l'offrirai.
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Oh là, là… la lecture !!! Elle nous fait passer par toutes les gammes des émotions. de la rage, de la peine, de la colère… Je ne veux en dire plus, de toute façon, d'autres l'ont fait avant moi… tout ce que je dirais c'est que c'est une lecture qui va me hanter, m'habiter encore longtemps… J'avais peur de le commencer, vu le sujet, mais je l'ai fait, et la littérature existe pour ça aussi : dénoncer, crier à la face du monde, mettre en avant la condition encore précaire de la femme dans certaines religions. Ce livre est à lire, pour le constat et la sensibilisation. Accrochez-vous par contre… parce que notre coeur se retourne à bien des moments….
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Ce destin de trois femmes mariées de force n'est pas facile, la réalité n'est pas facile... La condition féminine à cause de la religion et de la morale détruit bien des vies. Ce roman est difficile mais se doit d'être lu par le plus grand nombre pour que la vie de ces femmes évoluent et quelles soient plus heureuses.
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En tant que femme, noire de culture et tradition au delà de la peau… c'est tout naturellement qu'on retrouve le reflet de ses combats dans le livre.
Patience, telle est ici, la qualité ultime de la femme digne !
Ou plutôt celle qui dans le sacrifice se tait,celle qui dans la douleur accepte et qui dans le devoir obéit.

Mais la vraie question c'est au prix de quoi?

On ne peut pas faire de la douleur silencieuse une norme… quand s'effacer devient la seule façon d'exister c'est qu'on est déjà morte de l'intérieur.

Certains passages sont déchirants, à n'en point dormir et remuer ses méninges à la recherche de nombreux «pourquoi» !

J'ai pleuré, j'ai serré les dents… mais quelqu'un me dira ce n'est qu'une fiction.

Non, la condition de la femme (de manière générale) est rude et ça c'est réel !
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Ce roman traite de faits réels sur la condition de la femme au Sahel et notamment au Cameroun. Chaque personnage féminin, souvent rivaux entre eux, nous bouleverse car par la construction même du roman, nous rentrons dans leur intimité, nous obligeant ainsi à épouser les trois points de vue. La question du point de vue se pose tant au sens perceptif qu'au sens argumentatif. Bouleversant aussi car la violence qui leur est faite doit être tue.
Les deux premières parties commencent par le même incipit . Il s'agit des 2 soeurs qui vivent sous le même toit et ont toutes deux baignées dans cette injonction depuis le berceau: Munyal c'est à dire PATIENCE.
Ce mot a une résonance particulière car c'est le même diktat de mère en fille depuis des générations dans un système patriarcal totalitaire et verrouillé

ce livre magnifique est aussi un livre politique.
En 2020 ce roman a été en lice pour le Goncourt et a même été sélectionné une première fois. Finalement il a été Goncourt des Lycéens.
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📚 Ma p'tite chronique 📚

Ce roman est le premier que je lis sur le mariage forcé en Afrique et plus particulièrement au Sahel qui est basé sur des faits réels et je dois dire que je me pris une "claque". La polygamie, le viol conjugal sont aussi au coeur de ce livre et je découvre le terme de co-épouse et le principe de mariage multiple et son fonctionnement.
PATIENCE est le maître mot tout au long de cet ouvrage et les 3 femmes que nous rencontrons dans ce roman le met en avant. Elles doivent l'être tout au long de leur vie et surtout au sein de leur mariage.
Quand on pense que ce roman ne se passe pas au Moyen Âge mais bien de nous jours cela me fait peur mais ce sont des traditions très ancrées qui evoluerons je l'espère.
Djaïli Amadou Amal est une "voix des sans voix" et elle sait de quoi elle parle et le fait divinement bien.
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Un roman bouleversant qui ne laisse pas indifférent. Que l'on soit femme ou non, jeune ou moins jeune, je suis certaine que cette lecture saura émouvoir même les plus rigides des lecteurs.

Les Impatientes parle de celles qu'on n'entend pas, celles qui n'ont pas leur mot à dire. Mariées de force, généralement lorsqu'elles ont une douzaine d'années, je parle de ces filles dont l'innocence a été volée pour conforter l'honneur de sa famille.

Au coeur de ces "concessions" (entendre logis familial où les différentes épouses se partagent le même homme), on suit le destin de trois femmes, à qui l'on répète sans arrêt de faire preuve de patience. Non, ton mari n'est pas violent, il faut que tu sois plus soumise. Non, ce n'est pas un viol, il a juste succombé à tes charmes. Non, tu ne peux pas partir, tu lui appartiens. Sois patiente.

Avec de nombreuses références culturelles peules et islamiques, ce roman dénonce le patriarcat, l'enfermement de ces femmes qui doivent encaisser sans rien dire.

J'ai été très émue par ces différents destins, mêlant indignation, colère, résilience, puis soumission. Certains passages sont durs, mais nécessaires pour comprendre comment cette toile d'araignée étouffante reste en place malgré l'évolution des sociétés contemporaines.

Je ne peux que recommander la lecture de ce roman actuel, féministe et engagé.
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« Vivre Vite » Goncourt 2022 a suscité un débat autour du thème : peut-on primer un livre qui n'est pas à proprement parler un roman ? Découvrant « Les Impatientes » avec retard, je suis surpris que ce Goncourt (des lycéens et des lycéennes !) ait échappé à la question. En effet, il est difficile à la lecture de la biographie de son auteure et de la phrase introductive « Cet ouvrage est une fiction inspirée de faits réels », de ne pas penser que la part de « faits réels » est plus importante que la part fiction. le récit au style quasi journalistique et l'enchaînement de trois destinées certes parallèles mais relatées sans articulations renforcent cette impression d'un romanesque sacrifié sur l'autel du témoignage.
Pourtant, « Les Impatientes » est un livre indispensable et peu importe ce que peuvent penser les gardiens du Temple Littérature. Avant de se poser la question de savoir dans quel rayon ranger un livre, il est plus important de s'interroger sur ce qu'il suscite…
Le style épuré est sans doute une volonté de l'auteure de ne pas s'écarter de son projet principal : militer pour la liberté des femmes. L'émancipation des femmes est un droit fondamental de la charte des Nations-Unies, auquel la quasi-totalité des pays ont adhéré dont le Cameroun puisque l'action se déroule dans ce pays. Martelons donc sans hésiter la portée universaliste de l'histoire de Ramla, Hindou et Safira.
Le style épuré, encore lui, rend le livre agréable à lire même si le terme agréable est incongru, les trois récits étant tragiques. Autant lever toute ambiguité si vous vous décidez de lire ce livre…
Mais, l'intérêt principal de cet ouvrage, militant je le répète, est de demeurer néanmoins nuancé. Djaïli Amadou Amal dresse un tableau sans concession de la prédation masculine tout en montrant que certaines femmes se rendent complices. Là encore, la condamnation est tempérée. En effet, ce que décrit l'auteure, bien plus qu'une remise en cause du Coran dont il est dit qu'il est mal interprété, c'est davantage le poids des traditions, les mécanismes conservateurs des élites qui s'appuient sur le texte sacré pour maintenir une autorité morale et politique. Sans la tradition, la chienlit ! En d'autres lieux, en d'autres temps, au moyen d'autres outils de coercition et même si l'on pourra ergoter sur les degrés de l'oppression, la société peule n'a pas le privilège du conservatisme. Enfin, « Les Impatientes » révèlent paradoxalement l'attachement de l'auteur aux siens, à leur façon prisonniers eux aussi de leurs chaînes… C'est une main tendue que ce livre, il est nécessaire de s'en saisir… L'écriture libérée, ainsi que la parole, sont le seul moyen d'engager une prise de conscience sur la nécessité de permettre à toutes les femmes d'être enfin libres.
A l'heure où tant de nos concitoyens sont tentés de répondre à l'obscurantisme par d'autres formes d'intolérance, ce livre propose une réflexion humaniste. Il est rassurant que lycéens et lycéennes aient pu contribuer à la publicité de ces Impatientes. Qu'ils en soient remerciés !
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Je voulais revenir sur ce livre témoignage que j'ai lu dans le cadre de mon challenge ABC l'année dernière. Découvert par hasard, c'est un livre poignant qui, au travers du témoignage de trois femmes, raconte les conditions de vie et de mariage forcé au Sahel.

Après plus de 5 mois, ce livre est toujours dans mes pensées. L'histoire relate comment les femmes sahelienne vivent leur condition de femme objet dans une société patriarcale polygame. Avec une plume simple mais profonde, l'autrice nous livre un témoignage pénétrant sur sa propre vie sous le couvert de la fiction.

Une jeune femme en passe de se marier.
Une jeune mariée obligée de supporter les violences de son mari.
Une femme mariée qui ne supporte pas la nouvelle femme de son mari.
Trois femmes, trois destins liés en un seul livre, pour faire réfléchir et réagir.

Je recommande fortement ce livre mais je préviens que beaucoup de scènes sont TW violences, viol, humiliation et insulte.

J'adore ce genre de livre, féministe et réflexif, mais il est sacrément dur.
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