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4,2

sur 4815 notes
J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'ai appris des choses sur une partie de la culture africaine. Alors le sujet traité n'est pas facile puisqu'il touche au mariage forcé ou encore la polygamie. On suit 3 femmes dans un récit fort, injuste et révoltant sous plusieurs aspects. Celle qui s'en sort le mieux dans ce récit est Safira.

Pour moi, ces femmes sont fortes, pour subir tout cela en entendant sans arrêt le fameux “Munyal”, je vous avoue avoir eu envie de leur faire manger ce terme !

Je suis admirative de ces femmes qui font ce qu'elles peuvent pour survivre au quotidien, tout en essayant de vivre en communauté sans tomber dans le piège des autres épouses.

J'aurais aimé avoir un petit résumé de l'après histoire, mais je suis peut être gourmande 😝

Un livre vraiment intéressante avec une lecture puissante sur le sort de ces femmes, silencieuses !

Je remercie la personne qui me l'a offert, pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

Prenez soin de vous !
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L'histoire de ce roman se déroule au nord du Cameroun et est en partie basée sur l'expérience personnelle de l'auteure. le livre raconte le destin de trois femmes soumises au mariage forcé et à la polygamie dans une société qui ne leur permet pas de s'exprimer.

L'auteure, Djaïli Amadou Amal, a été mariée de force à 17 ans à un cinquantenaire polygame qui a fini par la répudier. Elle a été remariée et a fini par fuir suite à des violences conjugales qui menaçaient sa vie et celle de ses enfants. Dans sa résilience, elle a fondé en 2012 l'association Femmes du Sahel qui aide les jeunes femmes à obtenir l'indépendance par les études.

Ce livre est un roman choral dénonçant la condition des femmes en Afrique sahélienne à travers les destins croisés de trois femmes mariées de force. L'auteure parvient à décrire un processus « traditionnel » avec beaucoup de force et de subtilité. le mariage forcé, c'est beaucoup plus subtil que ce qu'on peut imaginer de l'extérieur. Les jeunes filles sont persuadées, suite à un chantage affectif intense, à donner leur accord.

Depuis le plus jeune âge, on leur inculque les règles à suivre pour ne pas être rejetées de la communauté : le sens de la dignité, la honte d'avoir honte et le munyal, la patience.

Le livre a reçu en 2020 le prix Goncourt des Lycéens et est inscrit au programme scolaire officiel camerounais en 2021.

Les Impatientes” c'est un livre de révolte et de combat qui va droit au but. Il est un témoignage puissant sur la condition des femmes dans certaines sociétés et un appel à l'action pour le changement. C'est un livre important qui mérite d'être lu et discuté.
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J'ai découvert avec effroi cette société camerounaise qui permet la polygamie et où la famille décide du destin de tous les enfants sans jamais demander leurs avis aux personnes concernées. J'ai eu beaucoup d'empathie pour les trois héroïnes qui présentent des aspects différents de ce statut d'épouse. C'est en lisant ce genre de livre que l'on réalise la chance que l'on a de vivre dans une société où la liberté n'est pas un mot galvaudé et où l'éducation des filles et leur émancipation sont des notions universellement acceptées. Ce roman mérite bien « le prix Goncourt des lycéens » (souvent de très belles découvertes, plus accessibles que le Prix Goncourt) car l'écriture est très belle et c'est un plaisir de lire la plume de cette auteure.
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Patience ! C'est le mantra de ce livre.
Patience ! Face au mariage forcé, au viol conjugal, aux coups, aux insultes, ... Patience ! Pour éviter la répudiation ! Une disgrâce déshonnerait toute la famille et mettrai en péril les enfants! Patience ! Face au tout puissant patriarcat ! Patience !

Dans le huis clos des concessions, nom des demeures où cohabitent les co-épouses et leurs enfants avec parfois leurs épouses, chaque femme observe sa rivale, guettant le moindre faux pas afin de se mettre sur le devant de la scène, assurant ainsi son statut et celui de ses enfants. L'autrice par son style nous fait ressortir toute la tension de ses situations. Comme les héroïnes, le mot Munyal ! Patience ! nous devient insupportable par l'hypocrisie qu'il charrie.

Ce livre met en scène 3 femmes mais dont l'histoire est celle de millions d'autres qui n'ont pas le loisir de finir leurs études, de choisir leur époux, ... de vivre leurs vies tout simplement. Elles ne font que passer de la concession de leurs parents à celle de leur époux sauf en cas de répudiation où elles retournent dans leur famille. Elles ne sont que des pions sur l'échiquier des hommes de la famille.

Pour information : d'après l'UNICEF, 650 millions de filles et de femmes aujourd'hui en vie ont été mariées avant l'âge de 18 ans. Ceci représente 1 jeune femme sur 5 dans le monde.

Toutes les personnages féminins racontent les mêmes souffrances, les mêmes histoires et elles voient leurs filles subir le même calvaire !
Peut-être est-il enfin temps de ne plus être patientes face à ces destins brisés !
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Nord du Cameroun. Moyen Âge ? Non, de nos jours. Selon la tradition peule, les jeunes filles sont données en mariage et deviennent coépouses de leur mari polygame. Ce statut leur ouvre les portes d'une vie de rivalités, de violences physiques, dont les viols conjugaux, et surtout de munyal -patience- dont elles sont tenues de faire preuve face à chaque épreuve. Mais Ramla, Hindou et Safira ont-elles le temps d'être patientes, elles dont la vie est à la merci d'un homme ? On dévore ce livre dans un souffle, en apnée même, tant les mots de l'autrice -qui a elle-même vécu cette situation- sont justes pour décrire l'enfer des mariages forcés ! Lecture très forte et essentielle !
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Heureusement qu'il existe des femmes écrivains qui ont le courage de dénoncer la façon dont leurs consoeurs sont traitées dans leurs pays !
Que d'émotion dans ce livre et aussi que d'indignation ! Ce que j'en retiens, c'est qu'il existe toujours des endroits sur notre planète où les femmes ne font que servir les désirs et les intérêts des hommes
Je crois que ce qui m'a le plus choquée ici est ce manque absolu de respect pour l'être humain au féminin.
Et ce qui m'a fait le plus de peine, car c'est tellement injuste, est la relation père-fille, cette petite fille qui revêt si peu d'importance qu'elle ne mérite pas même le minimum d'attention de la part de son géniteur. Elle lui servira juste de monnaie d'échange pour les affaires
Bref, il est des horizons où il ne fait pas bon naître fille
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Ce n'est pas avec un imaginaire hors pair ou un style sophistiqué que ce livre nous conquiert. Non, l'originalité de cette oeuvre réside ailleurs. C'est dans l'audace de l'actrice de briser les tabous en nous ouvrant les portes impénétrables du foyer musulman polygame, en nous livrant l'âme de ses femmes. le lecteur occidental ne peut qu'être choqué, indigné, abasourdi par cette société ou la femme ne vaut rien et je dois dire que c'est même pire que ce que j'ai pu imaginer, même si j'essaie de nuancer en me disant que c'est un roman. La femme est privée d'éducation, de droits, de liberté, réduite à une marchandise que les hommes echangent sans la moindre considération pour elle.
Les histoires de marabouts m'ont fortement marquée, d'une part l'ignorance et la croyance aveugle, et d'autre part l'impuissance de ces femmes qui se tournent vers la magie comme leur seul et dernier recours, tant leur situation est immuable.
Le chemin va être long, mais grâce à des livres comme celui-ci le voile se lève et on avance petit à petit.
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Lu en 2022. Il y avait un moment que je voulais lire le prix Goncourt des lycéens 2020.
Impatientes nous parle de patriarcat, de condition féminine faite de soumission, de violence conjugale et de rivalités (polygamie). L'écriture est fluide et agréable à lire, servant un récit à la fois réaliste et révoltant. Ce roman polyphonique donne la voix à trois femmes camerounaises (peules - issues de la bourgeoisie) dont les pères et oncles choisissent les maris depuis la nuit des temps...
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[edit]

J'ai dévoré ce livre puissant, révoltant, sur la place des femmes en Afrique, au Sahel. Comment ne pas être horrifiée, ne pas être en rage, lorsque l'auteur témoigne, au travers de l'histoire de ces 3 jeunes Peules du sort réservé aux femmes? Mariages forcés, polygamie, viols, violence, trahisons, poids de la religion que l'on interprète à sa convenance, poids de ces familles élargies ...
Comment ne pas être inquiète lorsque l'on se rend compte que cette situation est presque inextricable du fait que les femmes elles mêmes sont piégées et participent à ce système d'asservissement pour protéger leur famille et pour survivre et qu'elles contribuent au maintient de ces traditions archaiques.
Le seul conseil que l'on prodigue à toutes, c'est la patience (munyal!) mot rappelé sans cesse, et symbole de leur soumission.
Mais finalement, ce livre en lui même, est une lueur d'espoir. L'auteur en est la preuve vivante et le prix Goncourt lycéen une belle reconnaissance de la nécessité de dénoncer ces tabous et de pousser les filles à s'instruire le plus possible.
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