Le passé et l'avenir nous prennent tellement de temps que nous ne sommes pratiquement jamais pleinement conscients de ce que nous sommes en train de faire. Si on mange en regardant une émission à la télévision on arrive à la fin de son repas sans même s'être rendu compte de ce qu'on a mangé. Bien souvent, on serait tout à fait incapables de donner la liste des ingrédients de ce que nous venons de manger. D'une certaine manière, nous vivons en pilotage automatique.
La méditation en soi n'est en aucune façon une forme particulière de religion. On pourrait plutôt l'assimiler à un entraînement mental.
La méditation de la pleine conscience est une adaptation d’une pratique du bouddhisme theravada qui s’inspire fortement de deux sutras fondamentaux, le Satipatthana sutra et l’Anapanasati sutra. Tous deux insistant sur l’importance de la pratique de l’attention. Il n'est pas nécessaire, pour pratiquer cette forme de méditation, de prendre des attitudes ou des postures particulières.
Méditer en pleine conscience peut nous permette d'identifier les structures de notre pensée et voir de quelle manière notre vie peut être contrôlée par des croyances jamais remises en question. Pour cela, il n'y a pas de choses très compliquées à faire, sinon pratiquer, puisque le but que la méditation se propose est d'obtenir un esprit clair, silencieux et détaché. Un esprit capable de faire la distinction entre ce qu’on croit être la vérité et la réalité telle qu’elle est.
La finalité de la méditation est de nous placer légèrement en retrait par rapport à notre corps, nos pensées, nos sensations, nos émotions. De faire en sorte que nous ne nous identifions pas à ce qui est transitoire. De cette manière, nous pouvons prendre contact avec ce qui est permanent en nous. Et ce qui est permanent est une pure conscience. C'est ce qui, en nous, observe les choses transitoires et qui se tient au-delà.
Lorsque nous sommes dans les pensées de ce qui s'est passé, nous vivons dans une sorte de rêve, d'hallucinations, de constructions où bien souvent les événements passés sont reconstruits par notre cerveau. Une autre grande partie de notre temps se passe aussi à penser au futur, ce qui produit, bien souvent, en situation de stress une anticipation anxieuse de ce qui pourrait se produire.