Il était bien évident que les redoutables galapias des Renseignements Généraux n'étaient que sinistres bousilleurs, pour le corps d'élite de la police judiciaire. Les éthiques étaient totalement contradictoires. Les péjistes se sentaient vraiment les anges blancs du ring, fins redresseurs de tort contre les sagouins vicelards de toutes les sûretés d'Etat, affreux malfrats sournoisement chattemiteux auprès d'un Pouvoir politique aussi guignol et vociférant qu'un arbitre de catch. A dégueuler!
On vivait finalement dans un monde de marionnettes, qu’on faisait travailler, chanter, gueuler, et finalement massacrer lorsqu’elles osaient fraterniser autour d’un pot de vin chaud, et qui ignoraient toujours le visage des tireurs de ficelles.
Il y a quelque part un crime, on y va pour coincer le coupable !… Pour les gens « intelligents », c’est un point de vue extrêmement étroit. J’ai appris ça voici bientôt quarante ans, avec mes patrons de la Cagoule… La quête du criminel, on laisse ça aux balourds. Mais pour les gens de l’« Intelligence », les subtils, les cagoulards et autres agents issus des sûretés d’État, un crime, c’est tout autre chose… C’est une combine soigneusement briquée et peaufinée où la mort d’un, ou de plusieurs centaines d’individus n’a aucune importance, devant l’élégance intrinsèque du coup… C’est un jeu de seigneurs ! Un jeu de paranos qui s’emmerdent, et auxquels les contribuables mettent à disposition tous les moyens pour blouser qui ils veulent, y compris finalement la justification de n’importe quelle saloperie, au nom sacré de l’intérêt supérieur de l’État, qu’ils sont bien entendu seuls à piger !
Ma pauvre enfant, cet homme représente la véritable puissance occulte de tous les temps, ces espions du pouvoir, qui font que droit et justice n’existent que pour les imbéciles, car il appartient aux services secrets d’étouffer une affaire, ou de la monter en épingle.
C’est tout un petit monde, bien bouclé. À chacun sa salade ! Il y a un certain nombre de bureaux, à la piscine et autres organisations parallèles… Je te jure qu’on en trouve, des petits machiavels ! Les prococos, les proricains, activistes, attentistes, gaullistes de gauche, gauchistes de droite… Beurk !
Ainsi l’Empereur multipliait-il les empereurs pour tromper les espions ?… Ça devenait de la haute politique ! Vive l’Empereur !
Les agents français font toujours passer l’hommage à la beauté avant les intérêts du service !
Qu’importait la boisson pourvu qu’il y ait de la main-d’œuvre et qu’on s’occupe du seigneur ! Il avait d’ailleurs plein de pastilles et de comprimés dans ses poches, toujours quelques médicaments aux frais de la Sécurité sociale pour combattre l’obsédant volume du lard.
Et une femme de quarante ans, croyez-moi mon garçon, c’est encore très jeune !
Mieux valait dîner avec n’importe quel cinglé que de se retrouver seul à table.