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Ce roman démarre sur les chapeaux de roues dans un style humoristique et corrosif qu'on ne lit que trop peu souvent. Les personnages sont bien pensés. La trame est intéressante. Malheureusement, à l'instar d'une bonne chanson sur un disque rayé, l'histoire begaye après deux cents pages. On sent qu'Amis a dit tout ce qu'il avait à dire mais ne veut pas dévoiler sa chute immédiatement. Une bonne relecture qui s'effiloche...
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Lionel Asbo l'état de l'Angleterre, par Martin Amis:
Au départ, il y a une bonne idée: Faire un portrait au vitriol de l'Angleterre d'aujourd'hui, à travers l'opposition entre un délinquant asocial qui gagne des centaines de millions à la loterie, tout en restant un délinquant asocial, et son neveu, un jeune romantique qui toute sa vie se reprochera d'avoir eu des relations sexuelles avec sa grand-mère (il est vrai agée de 39 ans!). Donc, c'est cela l'Angleterre, ses extrêmes, ses turpitudes, ses monstres, son coeur.
Oui, car c'est un livre sur le coeur de l'Angleterre, celle qu'a enfantée la mère Thatcher, celle des dégats collatéraux du libéralisme érudit.
Mais voilà, on n'accroche pas, à cause d'un style trop pesant, de redondances, de brusqueries verbales, d'onomatopismes. Cest dommage, l'idée de départ était intéressante, le livre à l'arrivée s'est perdu dans un excès de modernisme littéraire.
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Dommage, l'idée était bonne : une charge sur une certaine Angleterre populaire gavée de bière et tabloids remplis de bimbos aux gros seins, malheureusement ça tourne en rond et le style fait de dialogues speedés est usant. Reste un humour caustique qui n'épargne personne.
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Ce roman pas vraiment tendre ni pour son pays ni pour son époque. Lionel Asbo est un criminel ordinaire, qui vit dans une tour HLM de Londres, en compagnie des ses pittbulls et de son neveu, Desmond, qu'il a pris sous son aile à la mort de sa mère. En prison une nouvelle fois pour violence il gagne au loto une somme énorme. Il deviendra malgré ou à cause de ses actions une sorte de héros de la presse à scandale. Mais il a un compte à régler avec Des, car celui-ci a brièvement couché avec sa grand-mère lorsqu'il avait 15 ans (et elle 39) et s'il est une chose que ne supporte pas Lionel c'est bien que sa mère couche à droite et à gauche. La vengeance couvera jusqu'à la fin du roman... le style est parfois assez inutilement ampoulé, mais chez Amis c'est un défaut récurrent.
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Roman beaucoup trop trash pour moi et qui fait du coup perdre le sens du propos sur l'état de l'Angleterre. La violence à l'état pure.
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Originaire d'une banlieue pauvre de Londres, Lionel Asbo est un petit malfrat caractériel et hyper violent qui, à 21 ans, a déjà passé plusieurs années en centres fermés pour mineurs ou en prison. A le voir agir, telle Slimane à propos d'OSS 117 dans le Caire nid d'espions, parfois "je me demande s'il est complètement con ou très intelligent". Depuis la mort de la mère de celui-ci, il s'occupe néanmoins de son neveu Desmond, 15 ans. Quand Lionel gagne 140 millions de livres à la loterie il devient la coqueluche des tabloïds et fréquente stars de la téléréalité et du show business. L'auteur trace un portait au vitriol de cette société du clinquant, particulièrement bien représentée par "Threnody", la petite amie de Lionel, entièrement occupée de faire parler d'elle plus et mieux que Danube. Desmond apparaît comme l'exact opposé de Lionel : gentil garçon, intelligent, honnête et sensible. Il est conscient des défauts de son oncle mais il aime cet homme qui le lui rend bien mal.

Martin Amis décrit des situations parfois très trash et j'ai vu dans les commentaires sur Babélio que des lecteurs en avaient été rebutés. Si les comportements de certains personnages peuvent sembler caricaturaux, l'analyse psychologique, par contre, me paraît très juste. J'en arrive presque à avoir pitié de Lionel, inadapté incapable d'aimer, qui pense que "la prison, c'est pas si mal. En prison, tu sais à quoi t'en tenir". L'auteur est enfin capable de parler de façon émouvante de l'amour émerveillé de jeunes parents pour leur enfant nouveau-né et je me suis particulièrement attachée au devenir de Desmond. C'est donc une lecture que j'ai appréciée.

La quatrième de couverture nous promettant "un portrait au vitriol de l'Angleterre d'aujourd'hui", je me suis demandée en quoi cette oeuvre pourrait être comparée au travail de Jonathan Coe. Bilan : avec Jonathan Coe on est chez les classes moyennes intellectuelles, avec Martin Amis chez le sous-prolétariat. Chez Jonathan Coe la critique est directement politique, chez Martin Amis elle est sociale, en tout cas il n'y a aucune allusion à la situation politique du pays. Mais quand Lionel remarque que sa mère, âgée de 45 ans, est physiquement aussi vieillie que des hommes riches de 80 ans, il y a bien là aussi une critique politique, il me semble.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Voilà un roman très dur et très sombre dont je n'ai pourtant pas su décrocher. Les personnages sont réalistes, le monde est implacable. C'est un roman fort et percutant mais qui aurait gagné à être plus court.
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