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EAN : 9782070136124
384 pages
Gallimard (07/05/2013)
3.09/5   65 notes
Résumé :
Cet hallucinant (anti-) conte de fées moderne au rythme endiablé nous embarque aux côtés de Lionel Asbo, 24 ans, voyou répugnant à tous points de vue, et de Desmond Pepperdine, son neveu qui, malgré une relation incestueuse avec sa grand-mère, tente d'échapper à l'horreur de son environnement. Lionel multiplie les frasques et les séjours en prison jusqu'au jour où il gagne le gros lot.

Devenu multimillionnaire, il est saisi par une véritable hystérie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lionel Asbo l'état de l'Angleterre, par Martin Amis:
Au départ, il y a une bonne idée: Faire un portrait au vitriol de l'Angleterre d'aujourd'hui, à travers l'opposition entre un délinquant asocial qui gagne des centaines de millions à la loterie, tout en restant un délinquant asocial, et son neveu, un jeune romantique qui toute sa vie se reprochera d'avoir eu des relations sexuelles avec sa grand-mère (il est vrai agée de 39 ans!). Donc, c'est cela l'Angleterre, ses extrêmes, ses turpitudes, ses monstres, son coeur.
Oui, car c'est un livre sur le coeur de l'Angleterre, celle qu'a enfantée la mère Thatcher, celle des dégats collatéraux du libéralisme érudit.
Mais voilà, on n'accroche pas, à cause d'un style trop pesant, de redondances, de brusqueries verbales, d'onomatopismes. Cest dommage, l'idée de départ était intéressante, le livre à l'arrivée s'est perdu dans un excès de modernisme littéraire.
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Ce roman démarre sur les chapeaux de roues dans un style humoristique et corrosif qu'on ne lit que trop peu souvent. Les personnages sont bien pensés. La trame est intéressante. Malheureusement, à l'instar d'une bonne chanson sur un disque rayé, l'histoire begaye après deux cents pages. On sent qu'Amis a dit tout ce qu'il avait à dire mais ne veut pas dévoiler sa chute immédiatement. Une bonne relecture qui s'effiloche...
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Ce roman pas vraiment tendre ni pour son pays ni pour son époque. Lionel Asbo est un criminel ordinaire, qui vit dans une tour HLM de Londres, en compagnie des ses pittbulls et de son neveu, Desmond, qu'il a pris sous son aile à la mort de sa mère. En prison une nouvelle fois pour violence il gagne au loto une somme énorme. Il deviendra malgré ou à cause de ses actions une sorte de héros de la presse à scandale. Mais il a un compte à régler avec Des, car celui-ci a brièvement couché avec sa grand-mère lorsqu'il avait 15 ans (et elle 39) et s'il est une chose que ne supporte pas Lionel c'est bien que sa mère couche à droite et à gauche. La vengeance couvera jusqu'à la fin du roman... le style est parfois assez inutilement ampoulé, mais chez Amis c'est un défaut récurrent.
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Originaire d'une banlieue pauvre de Londres, Lionel Asbo est un petit malfrat caractériel et hyper violent qui, à 21 ans, a déjà passé plusieurs années en centres fermés pour mineurs ou en prison. A le voir agir, telle Slimane à propos d'OSS 117 dans le Caire nid d'espions, parfois "je me demande s'il est complètement con ou très intelligent". Depuis la mort de la mère de celui-ci, il s'occupe néanmoins de son neveu Desmond, 15 ans. Quand Lionel gagne 140 millions de livres à la loterie il devient la coqueluche des tabloïds et fréquente stars de la téléréalité et du show business. L'auteur trace un portait au vitriol de cette société du clinquant, particulièrement bien représentée par "Threnody", la petite amie de Lionel, entièrement occupée de faire parler d'elle plus et mieux que Danube. Desmond apparaît comme l'exact opposé de Lionel : gentil garçon, intelligent, honnête et sensible. Il est conscient des défauts de son oncle mais il aime cet homme qui le lui rend bien mal.

Martin Amis décrit des situations parfois très trash et j'ai vu dans les commentaires sur Babélio que des lecteurs en avaient été rebutés. Si les comportements de certains personnages peuvent sembler caricaturaux, l'analyse psychologique, par contre, me paraît très juste. J'en arrive presque à avoir pitié de Lionel, inadapté incapable d'aimer, qui pense que "la prison, c'est pas si mal. En prison, tu sais à quoi t'en tenir". L'auteur est enfin capable de parler de façon émouvante de l'amour émerveillé de jeunes parents pour leur enfant nouveau-né et je me suis particulièrement attachée au devenir de Desmond. C'est donc une lecture que j'ai appréciée.

La quatrième de couverture nous promettant "un portrait au vitriol de l'Angleterre d'aujourd'hui", je me suis demandée en quoi cette oeuvre pourrait être comparée au travail de Jonathan Coe. Bilan : avec Jonathan Coe on est chez les classes moyennes intellectuelles, avec Martin Amis chez le sous-prolétariat. Chez Jonathan Coe la critique est directement politique, chez Martin Amis elle est sociale, en tout cas il n'y a aucune allusion à la situation politique du pays. Mais quand Lionel remarque que sa mère, âgée de 45 ans, est physiquement aussi vieillie que des hommes riches de 80 ans, il y a bien là aussi une critique politique, il me semble.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Dommage, l'idée était bonne : une charge sur une certaine Angleterre populaire gavée de bière et tabloids remplis de bimbos aux gros seins, malheureusement ça tourne en rond et le style fait de dialogues speedés est usant. Reste un humour caustique qui n'épargne personne.
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critiques presse (5)
LaPresse
13 août 2013
Poussée à ce point, la satire donne froid dans le dos. Violence, vulgarité, cynisme, célébrité instantanée, argent entre les mains de brutes amorales. Si c'est cela, l'état de l'Angleterre, on comprend qu'Amis vive maintenant à New York, mais aussi que sa vision sinistre dépasse les frontières de la (pas si) fière Albion.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
09 juillet 2013
L’argent et les médias à nouveau passés au vitriol par l’auteur de "Money, Money". Ce, à travers le portrait d’un jeune délinquant dont la vie dérape, bien malgré un fabuleux gain à la loterie.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
10 juin 2013
Le voici régénéré et plus jubilatoire que jamais dans Lionel Asbo, l'état de l'Angleterre, une charge hilarante et pas très politiquement correcte contre les classes populaires britanniques.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
02 mai 2013
Romancier virtuose mais esprit pervers, brutal, ricanant, politiquement très incorrect, voilà, pour résumer, les adjectifs qui circulent là-bas, quand il est question de Martin Amis. [...] Misanthrope par refus de la mélancolie ou du désespoir. Ayant fait définitivement le choix d'en rire plutôt que d'en pleurer.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
30 avril 2013
On connaissait la vertigineuse attraction dite des "montagnes russes". Martin Amis, lui, a opté pour sa déclinaison littéraire, que l'on pourrait baptiser "les montagnes russes à l'anglaise", tant son héros Lionel Pepperdine va descendre très bas et monter très haut... mais toujours dans l'abjection.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui lui ont fait du mal comprendront un jour tout l’amour et la douleur qu’on ressent à la perte d’un être aimé.
Un nœud dans notre cœur refuse de se dénouer. Une lumière s’est éteinte et a disparu de nos vies.
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D’abord, la télé écran plasma qui occupait tout le mur, impressionnante en soi mais quasi impossible à regarder. Pas assez de recul ; les couleurs bavaient ; tous les personnages étaient nimbés d’un halo fantomatique : peu importe ce qu’on regardait, Des avait toujours l’impression de voir un documentaire sur le Ku Klux Klan. Le meuble numéro deux, surnommé la cuve, était une poubelle cuboïde gris acier aux dimensions d’un lave-vaisselle standard.
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Surfer ou s’embourber, était un moyen de découvrir qui on était vraiment, sur le plan du sexe, de se faire une idée de ce qu’on aimait, qu’on appréciât ou pas ce qu’on aimait.
Qu’aimait-il donc, Des Pepperdine ? Eh bien, d’instinct, de façon rassurante, son âme reculait d’effroi devant quoi ce fût de tordu. De violent. En gros plans houleux et interminables, même la copulation la plus banale paraissait odieuse
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« Selon la loi sur les atteintes à la personne, on distingue “Dommages physiques” et “Dommages physiques aggravés”. Ça dépend, Des, de l’intention de l’agresseur et de la gravité de la blessure. Si tu emploies une arme blanche ou un objet comme une bouteille de bière, c’est “aggravé”. Si on doit faire une transfusion à la victime, c’est “aggravé”. Si tu lui cognes sur la caboche, c’est “aggravé”.
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Dans ce secteur de la mégapole de classe mondiale, la technologie compacte n’avait pas encore totalement supplanté les transmissions à plein volume, les gros radiocassettes et les baffles sur les rebords des fenêtres. Les gens se sont toujours crié après, de toute façon ; désormais, ils se criaient après d’autant plus fort.
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Vidéo de Martin Amis
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
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