Dans un futur lointain sur la Terre, les hommes et les femmes vivent dans La Cité, vaste mégapole unique où ils sont parqués dans des immeubles sans fenêtres. Ils habitent dans des boxap et n'en sortent jamais. La société est régie par des ordinateurs et des robots. Aïleen, pleine d'ambition pour sa carrière prend peu à peu conscience que le monde dans lequel elle vit n'est qu'apparence et tromperie.
En parallèle nous suivons le personnage d'Astur, un jeune homme de Noun qui voit l'avenir de son village menacé par l'avancée de la Cité.
Communication via les réseaux sociaux, monde virtuel poussé à son paroxysme, l'humain réduit à la dépendance numérique et à la consommation, pollution,
Boxap 13-07 est un roman aux idées intéressantes sur les dérives de la société de consommation et la dictature numérique. Un roman qui met en évidence les dangers d'une telle société, si proche du devenir de la nôtre et je reconnais que c'est assez malin, d'autant qu'il y a qu'un pas à faire pour s'y retrouver.
Assurément il y avait matière à un bon roman d'anticipation. Je me suis demandé si, à beaucoup avoir lu d'anticipation, je n'en avais pas fait le tour, je me suis demandé si le fait que le roman s'adresse à de jeunes adultes, j'avais un peu de mal avec le style. J'ai même proposé à ma fille de dix-neuf ans, amatrice du genre, de le lire, afin d'avoir un avis plus large. (Malheureusement elle l'a lâché au bout de trois chapitres)
Et puis je me suis souvenue de lectures jeunesse adroitement amenés, d'histoires et de concepts mis en valeur par une écriture fine et un talent pour faire vivre des personnages et mener l'intrigue avec pertinence et un bon dosage du suspense. Avec
Boxap 13-07, on est malheureusement loin du compte.
L'écriture est d'une pauvreté navrante, la narration maladroite, les personnages manquent de charisme et la platitude des évènements rend l'histoire inintéressante au possible. Les explications tombent comme un cheveu sur la soupe, l'intrigue est à peine développée et fort prévisible.
Tout glisse vers l'ennui en dépit des thèmes fort abordés. Prendrait-on les adolescents et jeunes adultes pour des êtres récalcitrants au soin apporté à l'écriture ?
Ce roman a été lu dans le cadre d'une masse critique et je regrette de ne pas pouvoir en dire plus de bien. Je remercie toutefois Babelio et les éditions Scrineo pour l'envoi.