Jean-Baptiste Andrea nous propose un deuxième roman à l'opposé de son premier dans la situation géographique notamment.
Nous entrons alors dans un roman saisissant au propre comme au figuré.
Stan est un homme habité par une seule idée, trouver ce qui lui donnera une liberté totale pour la fin de sa vie. Pour cela il va devoir faire appel à des amis car gravir la montagne jusqu'au point le plus élevé pour tenter d'apporter un plus à
L Histoire ne se résume pas à une journée de marche.
Rapidement l'étau se resserre autour de Stan. On est dans sa peau, on est dans sa tête, on a l'espoir comme lui d'arriver en haut et de trouver la clé qui ouvrira toutes les portes.
L'ascension prend un tournant décisif pour Stan quand il doit faire preuve d'humanité et de respect envers ses amis. Etant obsédé par un seul but il lui arrive de ne plus penser à autre chose. Cette épopée va donc être aussi le point d'orgue pour affronter ce que chacun a été, est et sera !
J'avais aimé son premier roman "
Ma reine" mais celui-ci dépasse largement le niveau atteint.
J'ai retrouvé une écriture solide, riche et exaltante. Les sensations ressenties étaient proches des descriptions, le froid provoqué par les silences, les attentes et les déceptions des 3 héros était minime face au ressenti des personnages mais malgré tout bien présent.
La valeur donnée aux paysages, aux lieux, aux émotions est remplie de beauté. L'impression d'être avec eux au sommet de cette montagne ne m'a pas quittée.
Et puis, suivre Stan, parti à la poursuite d'un rêve de gosse est un formidable voyage introspectif pour soi aussi.
Une citation ressort de ma lecture :
"Les seuls monstres, là-haut, sont ceux que tu emmènes avec toi."
C'est vrai, nous sommes maîtres de nos vies, nous l'oublions mais
Jean-Baptiste Andrea nous rappelle à l'ordre et nous fait réfléchir un instant sur ce qui alimente nos destins finalement !
Ce voyage est un formidable outil pour se mettre en quête nous aussi.
C'est un roman qui est majestueux je trouve dans son approche de l'humain et l'aspect presque féérique des paysages adoucit le propos car Stan reste un homme touché, meurtri par son histoire.
J'ai aimé sa façon de voir la vie, de faire de son histoire une force même si rien n'est jamais simple, il a osé toucher son rêve du bout des doigts et c'est avec pudeur que l'on quitte cette lecture, touché par l'émotion des métaphores, des idées transmises par l'auteur.
Son seul petit bémol reste dans le fait que les autres personnages ont parfois manqué un peu de saveur à côté de Stan et même si je vois mal une suite à ce livre, j'aurai adoré creuser la psychologie de chacun pour voir jusqu'où ils seraient allés.
Un livre à lire avec une couette bien chaude, une bouillotte en plus si vous craignez d'avoir froid arrivé au sommet ;)
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