Pourquoi Joe, à 69 ans, joue-t-il du piano dans une gare ?... Pour le découvrir, il faut faire un bond de quelques décennies dans le passé de ce musicien énigmatique. Les passants, émerveillés par son talent, s'arrêtent, écoutent, échangent quelques mots avec le virtuose qui a appris enfant à jouer de l'instrument avec le vieux Rothenberg, professeur exigeant qui l'a initié à l'émotion et la force de la musique de Beethoven.
Joe a quinze ans lorsqu'un drame effroyable vient bouleverser le cours de son existence…
De Paris, le 21 juillet 1969, alors que
Neil Armstrong marche sur la Lune, il est conduit à l'orphelinat des Confins à Tarbes, ainsi que Momo, petit garçon pied-noir, épileptique, qui ne quitte jamais son âne, une vieille peluche abîmée. D'abord rejetés par les pensionnaires des Confins – Fouine, Sinatra, Souzix et Edison – ils finissent par former tous ensemble un clan, la Vigie, en cachette des adultes sinistres, intransigeants et cruels à qui revient la charge de les éduquer. Ces hommes confondent enseignement de l'humilité et humiliation. le surveillant général Grenouille fait de ces orphelins ses souffre-douleur, leur infligeant des punitions perverses, avilissantes. L'abbé Armand Sénac, directeur de l'orphelinat, ayant remarqué la dextérité de Joe au piano, lui fait taper ses courriers à la machine pendant que les autres font les corvées. Les journées austères sont rythmées par les cours, les prières et les corvées. Mais comment échapper à ce quotidien pernicieux ?...
La plume poétique de
Jean-Baptiste Andrea met en scène
des Diables et des Saints, parle de mort et de vie, de révolte et de soumission, d'innocence et de cruauté, de peurs et de rêves, de ténèbres et d'espoir. Un roman à ne pas manquer !