Mimo, 1m40, sculpteur de génie dont la plupart des oeuvres ont disparu, sauf une extraordinaire Piéta cachée aux regards, trop évocatrice d'un amour infini trop humain.
A plus de 80 ans, Mimo agonise dans les sous-sol de ce monastère. Cela fait quarante ans qu'il vit auprès des moines sans avoir lui-même prononcé ses voeux.
Son chef-d'oeuvre est enfermé à double tour sous la garde du padre Vincenzo.
Mimo et Viola Orsini, deux êtres physiquement aussi différents que possible, le gnome et l'étoile, mais deux âmes soeurs (jumeaux cosmiques), dont l'entente n'est pas de tout repos.
L'un est né pauvre, exploité par ses employeurs, buvant comme un trou, le désir de revanche chevillé au corps, dont la conscience s'arrange apparemment assez bien des compromissions politiques (la montée du fascisme).
"Apparemment" est important...
L'autre est issue d'une grande famille, les Orsini, personnalité brillante, entière, hypermnésique, avide d'apprendre mais maintenue dans son statut de femme.
578 pages de «Je t'aime, moi non plus».
Pendant toute ma lecture, j'ai oublié le XXe siècle du texte pour être ramenée à la Renaissance.
J'avais du mal à revenir au siècle.
En cause, l'écriture très classique de
Jean-Baptiste Andrea ? le sujet ? Les personnages ?
Un Prix Goncourt qui a trouvé un nombreux public, tant mieux.
J'ai passé un bon moment, mais je n'ai pas été totalement convaincue.