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4,3

sur 5818 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Veiller sur elle » est un roman au long cours (de 580 pages) tissé sur le schéma du conte. Deux personnages, Mimo et Viola, si différents par leur origine, leur aspiration et leur vécu se rencontrent une nuit dans un cimetière. Leur amitié va naître de l'attirance des contraires. Ils se nourrissent l'un de l'autre de leur savoir, leurs relations, leurs défis ; leur amitié inconditionnelle, tourmentée, est faite de ruptures et d'entraide inconditionnelle. L'histoire de l'Italie au XXème siècle sert de toile de fond au roman. Si le fascisme atteint Pietra d' Alba (village fictif de Ligurie), le village paraît éloigné des centres de pouvoir et vit sur des liens traditionnels. La narration oscille entre la condition misérable du petit homme Mimo, apprenti sculpteur à la merci d'un patron sans scrupules, et son ascension vers les sommets du monde artistique et de la richesse par ses dons de sculpteur. Tandis que Viola, issue d'une riche famille bourgeoise, aspire à l'indépendance et se lance des défis…Elle chute à tenter une « ascension aérienne ». L'expérience des contraires s'avère inéluctable. Elle atteint son apogée dans la réalisation d'un chef d'oeuvre : la Piéta par Michelangelo Taviani alias Mimo, sculpture parfaite mais cachée, car troublante. L'artiste a-t-il réalisé une oeuvre où l'androgynat confine à l'hérétique ? le lecteur est appelé à revisiter les chefs d'oeuvre italiens de la Renaissance, à visualiser les paysages colorés et lumineux de l'Italie, à suivre deux vies au parcours tumultueux. Les chemins de la narration empruntent toutefois quelques épisodes plus anecdotiques au style moins alerte, plus baroques (l'amitié entre Viola et une ourse…). Mais le prix Goncourt a récompensé le roman de J.B. Andrea….

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J'avais déjà repéré ce roman avant qu'il soit nommé prix Goncourt 2023. Lecture très intéressante. On va retrouver de la différence de la tolérance de l'amour à différents niveaux du talent et beaucoup de talent ce livre m'a vraiment ouvert l'esprit sur le métier de Sculpteur je vais voir les sculptures à présent avec un oeil complètement différent.
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Cette grande fresque romanesque qui raconte sur un rythme effréné le destin d'un sculpteur de génie sur fond d'Italie du XXème siècle, m'a embarquée dès les premières pages en raison de sa puissance poétique et sa beauté..
L'auteur alterne les chapitres entre la vie du jeune Mimo et l'oeuvre mystérieuse en menant une réflexion sur l'Art, la création, l'ambition tout en réussissant à faire vivre sur 580 pages une magnifique histoire d'Amitié (ou d'Amour platonique ) "ni proche de toi ni loin de toi ".
Malgré la richesse des sujets abordés, le romanesque et la galerie de personnages inoubliables, j'enlève une étoile et ne le qualifie pas de grand roman en raison de quelques longueurs et invraisemblances.
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Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea prix Goncourt cette année est un roman dense et riche.

En effet Jean-Baptiste Andrea livre aux lecteurs une oeuvre passionnante qui revient sur le destin de Michelangelo Vitaliani de sa passion pour la sculpture, ses amours contrariées et le chaos des guerres mondiales qui ont marqué le XXe siècle dans un récit captivant, bien que j'aie trouvé le livre un peu trop long à mon goût.

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Un livre primé au Goncourt sera toujours un livre soumis à la (vive) critique. D'une part, parce qu'une oeuvre ne peut plaire à tout le monde et d'autre part, quels sont les critères qui définissent un livre lauréat? La question semble également se poser pour “Veiller Sur Elle”.
En effet, c'est une histoire picaresque, qui nous raconte le destin de deux personnages principaux, Mimo et Viola, ainsi que celle de la famille d'Orsini. La fresque commence à la Première guerre mondiale et sa termine dans les années quatre vingt, sur le lit de mort de Mimo.
Mimo Vitaliani, à la taille de nain, vient faire son apprentissage du métier de sculpteur dans le petit village de Pietra d'Alba, aux confins de la Ligurie et du Piémont, auprès d'un oncle ivrogne, Zio. Mimo devient l'ami de Viola, fille cadette des Orsini, la famille aristocratique locale. Leur amitié devient vite fusionnelle. Viola est une révoltée permanente. Mimo est très rapidement reconnu pour ses dispositions hors du commun pour la sculpture. Tout les sépare, mais leur rencontre est une collision permanente qui oscille entre chocs et réparations, sans toutefois devenir une vraie histoire d'amour. Ce qui la rend d'autant plus belle.
Nous suivons leur parcours dans cette Italie très secouée par les deux guerres mondiales et les débâcles qu'elle y a vécues. L'auteur nous propose une fresque toute en légèreté et constamment prise dans diverses dualités: les riches et les pauvres, les salauds et les justes, les puissants et les faibles, les grands et les petits, les doués et les tâcherons... Un peu manichéen? Oui, sans doute.
Mais l'auteur nous offre aussi ce qui est peut-être le plus beau personnage de ce livre: l'oeuvre majeure de Mimo, la Pièta, une sculpture qui est une réponse à la Pièta du grand Michelange Buenarroti. Andréa lui donne vie en racontant tout le mystère entourant cette oeuvre de toute une vie et qui déclenchera les passions, jusqu'au Vatican. Les chapitres du livre alternent entre le récit de Mimo sur son lit de mort dans un couvent austère et ses souvenirs avec Viola, les Orsini et tous les personnages.
JB Andréa a une plume légère, il nous prend gentiment par la main et nos invite à regarder tous ces destins qui s'entremêlent, s'aiment et se détestent. Il nous offre le spectacle de la beauté à travers la sculpture et cela fonctionne à merveille. Dans ce bouquin, on n'est pas emporté par la virtuosité littéraire, mais par la fascination personnelle de l'auteur qu'il nous transmet et qui devient là nôtre.
On est loin de la violence sociale ou de l'analyse morale des grands auteurs. Andréa n'est pas Nicolas Mathieu ou Houellebecq et encore moins Vuillard (auteurs que j'adore). Il est plus proche de Gaudé ou de Lemaître, pour ne citer que des auteurs primés au Goncourt et que j'ai pu lire. C'est probablement pour cela que le très romanesque “Veiller Sur Elle” irrite les puristes de Télérama et autres, car selon ces derniers, ce livre n'apporte rien à la littérature.
Moi, il m'a apporté un grand plaisir de lecture et c'est le genre de livre qui peut ramener ou amener beaucoup de gens à la lecture. Ce n'est pas du “feel good” mais du “good written”.
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Comment parler de ce roman foisonnant ? J'ai bigrement aimé cette belle aventure romanesque quasi fellinienne. C'est l'histoire d'un sculpteur génialissime atteint de nanisme et d'une femme supérieurement intelligente et mystérieuse, fille de la riche famille Orsini. Nous sommes en Italie entre 1904 et 1986 dans le village de Pietra d'Alba et suivons l'histoire en marche, la guerre, le fascisme et la politique, sans oublier les arcanes du pouvoir religieux.
J'aime beaucoup le mélange de fiction et de faits réels, l'histoire est belle, les personnages intéressants, quelques passages un peu longs surtout quand Viola est absente du récit mais je titille. C'est une histoire d'amour-amitié passionnel et platonique entre deux êtres intelligents et très sensibles. J'apprécie également le côté un peu onirique, un cirque étrange, des personnages ténébreux, une princesse.
L'auteur a un grand sens de la belle formule : « Nul ne sut comment la nouvelle se propagea, mais deux guerres mondiales avaient tué, en sus de quelques millions d'hommes, ce qu'il restait de lenteur ».
Ce roman raconte aussi la grande souffrance des femmes de ne pouvoir vivre pleinement à cause du patriarcat. La fin du livre est une sorte de réhabilitation.
Un bon moment de lecture qui remplit parfaitement son rôle d'échappatoire face à la réalité quotidienne et nous offre la liberté de rêver pendant 580 pages.
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Je viens de terminer le Goncourt 2023. Un roman écrit dans un style élégant, fluide, qui rend la lecture facile.
Deux personnages principaux : Mimo, le sculpteur de génie, au physique surprenant, Viola, fille d'aristocrates, d'une intelligence hors du commun, aux réactions tout à fait imprévisibles.
Autour d'eux gravite une galerie de personnages très divers : le curé de campagne, le futur pape, le prêtre ambitieux qui deviendra cardinal, la famille Orsini qui veut tenir son rang, les amis sculpteurs, le directeur du cirque.....
Le mystère de la sculpture est très bien exprimé.
Bref, un grand roman ! Pourtant, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, je n'ai pas réussi à entrer vraiment dans ce roman. Je me suis senti toujours en retrait.
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J'ai lu ce roman par bribes, parce qu'il était dans ma liseuse que je n'utilise qu'à l'occasion. Ma lecture s'est donc étalée sur plusieurs mois, ce qui n'aide pas à entrer dans l'histoire… En même temps, rien ne m'a vraiment donné envie de m'y plonger plus assidûment.

Pourtant c'est une chouette histoire, celle d'un adolescent atteint de nanisme que son talent pour la sculpture place sur le chemin d'une jeune bourgeoise rebelle. Leur amitié durera toute la vie, d'ailleurs le roman débute à la mort de Mimo qui, dans ses derniers instants, se replonge dans ses souvenirs, le point de départ étant une mystérieuse sculpture tenue cachée par le Vatican.

J'ai aimé le personnage de Viola la féministe, qui lutte avec courage contre les préjugés de rang social et de sexe (« Si le Christ est souffrance, alors ne vous en déplaise, le Christ est une femme. »). Avec elle, « il n'y a pas de limites. Pas de haut ni de bas. Pas de grand ou de petit. Toute frontière est une invention. ». Je l'ai trouvé plus attachante que le héros, malgré l'existence bien remplie de celui-ci.

Le récit alterne entre des moments un peu magiques et une réalité souvent sordide. J'ai trouvé certains passages captivants et d'autres plutôt ennuyeux. Bref je ne saurais pas trop dire si j'ai aimé ou pas. Et en même temps, quand je me pose la question, ce n'est pas bon signe !..
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Un ''bon '' roman plein de suspens.
Un enfant très pauvre qui grandit sous les coups et les moqueries.mais qui possède un exceptionnel talent de sculpteur.
Une jeune fille originale qui refuse d'entrer ds le moule de la bourgeoisie locale et familiale.
L'Eglise tte puissante et ses pouvoirs .
La montée du fascisme et les compromissions.
Tout le 20ème siècle est traversé par cette histoire italienne qui réunit des personnages très divers où même les mauvais ne le sont pas totalement....
Du suspens, un art habile du récit, une fluidité dont il ne restera peut-être pas gd chose...
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Que dire sur ce roman qui n'a pas déjà été dit ?

C'est une très belle histoire, romanesque à souhait, située dans le monde de l'art dans un cadre historique fourmillant d'événements et mettant en scène des personnages follement attachants. Tous les ingrédients sont donc réunis pour en faire LE Goncourt de l'année (ça c'est fait) et LE coup de coeur de l'année (Ce qui ne sera pas mon cas ).

En effet, si j'ai beaucoup aimé ce roman, j'y ai retrouvé la merveilleuse écriture de Jean-Baptiste Andréa découverte au travers de Ma Reine et Des Diables s et des Saints mais ...il m'a manqué un petit quelque chose, un petit éclat doré, un peu de chaleur... L'écriture m'a semblée magnifique mais froide et polie comme du marbre.

Il ne faut pas grand-chose parfois pour que la.magie n'opère pas même si tout est calé au millimètre. Peut-être, justement, parce que tout est calé au millimètre...
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