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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Drôle de titre, fait pour provoquer les lecteurs et le débat. Tout comme les différents personnages du livre qui réagissent très différemment à la lecture du livre contemporain que la prof de français, madame Latour, a déniché et proposé à ses élèves : l'élève qui d'habitude pompe ses résumés sur internet et se laisse happer par l'histoire de Nadir, l'élève bon lecteur qui n'apprécie pas le style (ou l'absence de style, selon sa mère, autre prof de français très classique), certains parents, le principal à qui ces derniers font part de leur inquiétude devant une telle lecture, la documentaliste qui soutient sa collègue et organise le débat… jusqu'à l'auteure qui viendra rencontrer les élèves.

La richesse de ce roman, c'est qu'il propose divers niveaux de lecture et de nombreux sujets de débat, liés notamment à l'histoire de Nadir, réfugié syrien scolarisé en France, et à la lecture scolaire, sujet délicat s'il en est. Frank Andriat présente également des personnages bien marqués (il le faut pour l'intérêt de la discussion) qui vivent des valeurs parfois diamétralement opposées. A chacun de poser ses choix, d'en être responsable, de les assumer jusqu'au bout ou de se laisser bousculer.

Par rapport à la lecture en classe, personnellement j'essaye de donner le goût de la lecture avant tout, il faut certes travailler un peu autour des livres choisis mais je suis assez vieille ancienne pour ne pas me culpabiliser si je ne respecte pas le programme à la lettre. Et comme les étudiants du roman, si tout va bien, mes élèves et moi aurons la chance de rencontrer l'auteur en classe cette année.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Le "sale livre" est raconté au fil du récit : l'histoire des personnages s'entremêle à la sienne, pour constituer un ouvrage double, fort, bouleversant.
Chacune des personnes découvrant le "sale livre" a son mot à dire sur des sujets aussi divers que les religions, la famille, les guerres, l'adolescence, les deuils, la scolarité, l'intégration, les difficultés sociales, la littérature... C'est un livre poignant, riche d'enseignements et de questions.
Les visions des protagonistes s'enchaînent et ouvrent la voie à des réflexions profondes sur la littérature, les façons d'accueillir les mots, les différentes attentes liées à la lecture, les rapports paradoxaux aux livres...

Avec un style simple et direct, l'auteur se permet plusieurs mises en abîmes audacieuses et pertinentes. J'ai trouvé cet ouvrage extrêmement bien écrit, la structure est parfaitement maîtrisée et j'ai beaucoup apprécié le talent de l'auteur pour adapter son écriture à chaque situation et à chaque lectrice et lecteur.
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Qu'est-ce qu'un sale livre ? Pour Philippe il s'agit d'un livre qui montre de mauvais agissements. Quand la professeure de français a choisi de faire lire ce roman à sa classe de 3e, elle s'attendait à ce qu'il suscite les réactions : Nadir, jeune réfugié syrien, raconte son parcours jusqu'à ce collège de Mulhouse où il doit faire face au racisme. Mais elle ne pensait pas que cela serait à ce point-là....
Waouh ! un roman court et qui nous emporte dans son rythme. Et qui n'est pas facile à chroniquer : nous suivons une double histoire (je ne raconterai pas la fin pour ne pas le déflorer), celle de Karine Latour, professeure de français en 3e, qui tombe en amour pour un roman de littérature jeunesse au point de le faire lire à sa classe ; et celle de Nadir, le héros du roman, qui raconte son parcours. Pour Karine Latour ce roman est plein d'enseignements, d'abord parce qu'il se passe en Alsace, là où son collège se situe, et parce qu'il va permettre à ses élèves de s'exprimer sur la présence de "l'autre", "l'étranger", sachant bien que certains de ses élèves ont des positions extrêmes. Elle ne s'attend pas à ce que les parents s'immiscent aussi dans son choix de lecture.
Ce roman (celui de Franck Andriat, c'est pas facile de suivre !!) est bizarrement construit parce qu'on va et vient entre l'histoire de la classe de Karine Latour, et l'histoire de Nadir ; et parce que chaque chapitre est consacré au point de vue des différents intervenants : la professeure, quelques élèves, des parents, le principal du collège, et même l'auteure (parce que dans l'histoire il s'agit d'une femme).
Si la fin est un peu facile à mon goût, j'ai quand même versé ma larme, emportée par la beauté des personnages de F. Andriat.
A lire, absolument !!
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Whaouh quelle claque ce livre ! Pour ceux qui comme le personnage de Madame Lauréat pensent que la littérature de jeunesse est une sous-littérature, ce livre est le parfait contre exemple. Audacieux au niveau de la forme, audacieux au niveau du propos, il ouvre des perspective au lecteur et l'oblige a réfléchir à ce qu'est un bon livre et la réception que celui-ci peut avoir auprès d'un public.
Mais le propos est double, car avec le livre dans le livre, Franck Andriat, habitué des sujets sociaux durs ( Aurore Barbare ), nous rappelle avec des mots crus la situation en Syrie et le sort des réfugiés. Je ne sais pas dans quelles mesures mes ados, sans accompagnement peuvent recevoir ce livre, mais il est, à mon sens, nécessaire. Merci à Mijade de nous offrir des livres de cette qualité.
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Qu'est-ce qu'un sale livre ? Pour Philippe il s'agit d'un livre qui montre de mauvais agissements. Quand la professeure de français a choisi de faire lire ce roman à sa classe de 3e, elle s'attendait à ce qu'il suscite les réactions : Nadir, jeune réfugié syrien, raconte son parcours jusqu'à ce collège de Mulhouse où il doit faire face au racisme. Mais elle ne pensait pas que cela serait à ce point-là....
Waouh ! un roman court et qui nous emporte dans son rythme. Et qui n'est pas facile à chroniquer : nous suivons une double histoire (je ne raconterai pas la fin pour ne pas le déflorer), celle de Karine Latour, professeure de français en 3e, qui tombe en amour pour un roman de littérature jeunesse au point de le faire lire à sa classe ; et celle de Nadir, le héros du roman, qui raconte son parcours. Pour Karine Latour ce roman est plein d'enseignements, d'abord parce qu'il se passe en Alsace, là où son collège se situe, et parce qu'il va permettre à ses élèves de s'exprimer sur la présence de "l'autre", "l'étranger", sachant bien que certains de ses élèves ont des positions extrêmes. Elle ne s'attend pas à ce que les parents s'immiscent aussi dans son choix de lecture.
Ce roman (celui de Franck Andriat, c'est pas facile de suivre !!) est bizarrement construit parce qu'on va et vient entre l'histoire de la classe de Karine Latour, et l'histoire de Nadir ; et parce que chaque chapitre est consacré au point de vue des différents intervenants : la professeure, quelques élèves, des parents, le principal du collège, et même l'auteure (parce que dans l'histoire il s'agit d'une femme).
Si la fin est un peu facile à mon goût, j'ai quand même versé ma larme, emportée par la beauté des personnages de F. Andriat.
A lire, absolument !!
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La prof de français a proposé un nouveau livre à ses élèves. D'ordinaire réticente à la lecture, Justine va complètement se plonger dans l'histoire de Nadir, un jeune réfugié syrien confronté au racisme. Elle semble trouver pour la première fois un récit écrit avec des mots proches d'elle, une histoire qui la captive. Mais tout le monde n'est pas du même avis : Tristan, par exemple, pense que la littérature ne doit pas simplement décrire la réalité mais la sublimer, et Philippe, lui, trouve que c'est carrément un « sale livre ».

Un roman qui offre différentes histoires et points de vue car on découvre le contenu du « sale livre » au fur et à mesure de la lecture et chaque chapitre dévoile les réactions d'un personnage différent. Un livre riche donc, qui permet de confronter les avis sur la littérature mais aussi sur l'accueil des réfugiés en pointant notamment l'absurdité des paroles et comportements racistes.

J'ai parfois trouvé que le style manquait un peu de fluidité, de naturel, mais c'est un livre qui reste très intéressant à proposer aux ados car il encourage l'ouverture d'esprit en général.

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Un titre blanc sur un fond noir. Une couverture intrigante, qui attire l'oeil au premier regard. Je n'aurais toutefois pas osé le prendre en main. Il s'agit d'une lecture imposée par mon enseignante du cours de littérature de jeunesse. Et pourtant, j'ai trouvé le résumé très « attirant » car il reste très vague au sujet de l'histoire, de quoi parle-t-on vraiment ?

Après quelques pages, j'ai totalement oublié que je détestais les lectures imposées pour me plonger dans cette histoire très atypique au point de ne pas être capable de reposer le bouquin. Deux petites séances réparties en deux jours et il était déjà terminé.

L'auteur nous parle d'un sujet très actuel, d'événements tragiques qui se produisent depuis de trop nombreuses années. J'aimerais tellement rentrer davantage dans les détails, mais je tiens à respecter le choix de l'auteur de laisser chacun de nous découvrir le texte, l'histoire, les personnages.

Frank Andriat met le doigt sur l'une de nos faiblesses : les aprioris. Il parvient à mettre en lumière notre ignorance vis-à-vis des personnages différentes, qui viennent de pays que nous croyons connaitre et contre lesquels nous possédons des jugements hâtifs et sans fondements. Peut-être serait-il temps de s'intéresser à ce que vivent ces « étrangers » dans leur pays avant de les condamner dès qu'ils foulent notre territoire !!!

Nous embarquons dans une aventure où chaque protagoniste nous donne son avis, permettant ainsi la mise en place d'un débat où certains changent d'opinion tandis que d'autres restent enlisés dans leurs ignorances et aprioris négatifs. Je suis pas enseignante, mais je me verrais bien distribuer ce livre à mes élèves, qu'ils puissent aborder l'actualité autrement afin de balayer toutes leurs certitudes en un peu moins de 150 pages.

Une très belle découverte.
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Pour le cours de français, le professeur propose un livre à lire à la classe. Dans ce dernier est relatée l'histoire d'un jeune réfugié Syrien. Nous suivons ainsi les élèves qui lisent le livre et qui vivent tous l'histoire de manière différente.

Je trouve que le fait qu'il y ai plusieurs points de vue vachement sympa, j'étais à fond dedans. Ca se lit très vite.

Note : 7/10

Limah
(Depuis le blog Livresse du comité ado d'Anderlecht)
Lien : https://livresseanderlecht.w..
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