AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 222 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec « Ayesha », Ange (comprenez Anne et Gérard Guéro) signent une trilogie de fantasy qui fut, lors de sa parution, plébiscitée tant par les critiques que les lecteurs. Et il n'est guère difficile de comprendre pourquoi. Nous avons affaire avec ces trois volumes, regroupés ici en une très belle intégrale par les éditions Bragelonne, à une histoire intelligemment construite et d'une grande maturité consacrée à un thème rarement exploité en fantasy : l'esclavage. Depuis des siècles, le Peuple Turquoise se voit ainsi forcé de vivre sous le joug des Royaumes suite à une condamnation d'ordre religieuse, condamnation que ses membres eux-mêmes, et ce malgré la dureté et l'horreur de leur situation, ne se risqueraient à remettre en cause pour rien au monde. Ou du moins était-ce le cas jusqu'à ce que l'espoir de l'arrivée de leur messie, la déesse Ayesha, ne fasse enfin surface et vienne bouleverser pour toujours leur destin et celui de tous les Royaumes de cet univers et de leurs habitants...

Dès le tout premier chapitre, l'histoire démarre sous les chapeaux-de-roues et réussi le remarquable exploit de maintenir le même rythme tout au long des trois volumes. Il faut dire qu'entre les intrigues de la fastueuse et exotique cour d'Harabec, les ponctuels complots et révoltes fomentés par le Peuple Turquoise, la montée d'une nouvelle menace aux frontières, les luttes de pouvoir entre souverains..., les personnages n'ont guère le temps de s'ennuyer, et ce pour la plus grande joie du lecteur qui ne reprend enfin son souffle qu'une fois la toute dernière page tournée. Ajoutez à cela des paysages variés et dépaysants, une intrigue complexe et parfaitement maîtrisée, un style simple mais agréable, et surtout des personnages hauts-en-couleurs et très attachants. Qu'il s'agisse de Marikani, reine d'Harabec écrasée par le poids de ses responsabilités, d'Arekh, guerrier écorché-vif aux sentiments contradictoires, de la joyeuse petite esclave Non'iama..., tous sonnent juste et parviennent sans mal à émouvoir.

Cette « Légende du Peuple Turquoise » se révèle être une oeuvre convaincante, bourrée de bonnes idées et qui n'est pas sans rappeler par certains côtés l'excellente « Trilogie de l'empire » de R. E. Feist et J. Wurts. Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          308
Un univers oriental dépaysant, qui change de la fantasy classique si je puis dire. Arekh, galérien cynique est sauvé de la noyade par l'héritière du trône de Harabec, en fuite, pourchassée par ses ennemis.
Un récit original mais il m'aura fallu un petit moment avant d'entrer dans l'histoire. Premièrement, c'est très dépaysant et les auteurs font le choix de nous faire découvrir leur monde au fur et à mesure. J'avoue qu'une petite carte de l'univers en annexe aurait été appréciable pour situer tous ces noms de contrées, d'autant que la politique est ici essentielle. Aussi ai-je ressenti quelques longueurs dans le premier tiers, vite oubliées par la suite. L'intrigue s'envole, les pages défilent. On s'attache irrémédiablement à Arekh et, à travers lui, à Marikani. La deuxième partie est très politisée, avec les intrigues de la cour et m'a vraiment beaucoup plu. Quant à ce final! Impossible de ne pas se fixer la lecture du tome 2 prochainement.
Un seul détail cloche pour autant. le titre. Honnêtement, pendant toute la lecture j'ai cherché à comprendre le comment du pourquoi. le peuple turquoise est, en définitive, tellement en arrière-plan, sa prophétie également. Je ne doute pas qu'il va prendre de l'ampleur par la suite mais pour le coup cela m'a orientée vers une direction, des attentes non atteignables dans ce tome 1. Mais, je chipote, cela reste une très bonne lecture! Je remercie @BazaR de m'avoir poussée à le sortir de ma PAL!

Challenge Multi-auteures SFFF
Challenge Plumes féminines
Challenge Multi-défis
Challenge Bragelonne
Challenge Mauvais Genres
Challenge Séries
Commenter  J’apprécie          281
Je connaissais le couple d'auteur Ange pour leurs nombreuses BD mais pas pour leurs romans. J'ai pourtant feuilleté à l'occasion cette série. Et puis Masse Critique et les éditions du Livre de Poche m'ont donné l'occasion de l'acquérir. Et je les en remercie.

Un petit pavé de presque 1200 pages, dont j'ai apprécié que l'éditeur garde les coupures des trois tomes pour voir comment la série avait été pensé et faite, mais qui se lit extrêmement vite et bien. Sans pesanteur, sans longueur. On ne s'ennuie jamais.
Le format "intégrale" est très bien. Je pense qu'avec seulement le premier tome le lecteur peut se sentir frustré, on a l'impression que ça commence à peine, car il n'offre pas tout le panel et l'éventail des thèmes abordés dans la suite. Chaque tome a un récit un peu différent (la fuite, la politique, la guerre) et le tout donne une oeuvre très complète.
Beaucoup d'éléments donc. Avec détails. Que ce soit sur le contexte et l'univers (carte à l'appui c'est toujours un bon point positif supplémentaire pour s'y retrouver), les personnages, leurs relations et leur histoire, la politique, la religion, la guerre, le combat, les convictions, les civilisations... Tout ça sans oublier l'action, les rebondissements et le suspense.
Même la fin est un bel équilibre entre moralité sur l'espèce humaine, le happy end et une bonne touche de tristesse. Que tout ne soit pas rose.
Les personnages sont très intéressants. Variés, ils ont leur part de mystère et des caractères travaillés, ils sont complexes et humains. On les voit évoluer. Ils sont tous attachants même si j'ai une préférence pour les personnages sombres, notamment Arekh. le début est un peu déstabilisant car on a du mal à leur donner un âge et de l'expérience.

Une très belle découverte que je suis ravie d'avoir reçue.
Commenter  J’apprécie          100
Ange, alias Anne et Gérard Guéro, sont parmi les principaux scénaristes de BD en France. Ayesha est l'édition intégrale et révisée de la trilogie Les Trois lunes de Tanjor. Ce roman bouleversant évoque la fin d'une civilisation, le génocide, le fanatisme religieux, comme jamais depuis Dune. Imaginez que vous lisez un manuscrit, et que vos mains
sont crispées sur le papier, vous avez les larmes aux yeux, le désespoir et la douleur des héros vous transpercent, vous voulez croire encore à leur victoire, à leur bonheur... C'est pour des moments comme ça que nous sommes éditeurs. Par sa finesse psychologique, son intelligence et sa force dramatique, Ayesha est un chef-d'oeuvre.

A lire pour tout les fans de fantasy
Commenter  J’apprécie          100
C'est pour moi la seconde incursion dans l'univers de ces deux auteurs que sont ANGE, la première fut en bd. Je découvre un monde intéressant, riche et haut en couleurs. Monde qui nous est dévoilé par les yeux de deux personnages principaux, autour desquels se construit toute l'histoire. Premier point positif en ce qui me concerne, c'est le peu de personnages. Combien ai je lu de romans de fantasy dans lesquels la profusion d'intervenants finissent par nous perdre, nous lasser et nuisent à la bonne compréhension du livre et au plaisir de lire. Ici au contraire, le récit s'intéresse à Arekh et Marikani, et quelques autres personnages secondaires gravitant de près ou de loin autour d'eux, prenant de l'importance à un moment puis s'effaçant ou disparaissant. Les auteurs nous placent donc en situation inconnue, sur la route de ces deux là, réunis par le destin et amenés à construire une histoire ensemble, sinon L Histoire. Les différentes facettes de chacun est développé, dévoilé au fil du récit, qui se veut basé sur leur fuite et leur survie, jusqu'à un dénouement qui réserve son lot de twist et de révélations inattendus, loin de ce qu'on pourrait attendre dans ce genre de roman, loin des codes de la fantasy classique. Les personnages sont développés de manière non conventionnelle, nous dévoilant leur passé et leurs motivations qu' à doses minutieusement réfléchies et ne révélant jamais leur finalité, entretenant toujours le doute. Tout cela contribuant à l'effet de surprise final. Mais dans ce roman il est avant tout question de réflexion, sur des thèmes qui peuvent nous paraître certes loin de nos préoccupations et qui pourtant, nous touchent, nous interrogent ou devraient nous interroger. Esclavage, religion et foi, conditionnement, liberté, amour, survie, destinée sont autant de propositions de réflexion que nous proposent les auteurs. Les sujets sont ainsi développés, fouillés, maltraités tout au long de ce récit pour tenter de trouver des réponses.
Commenter  J’apprécie          80
Je viens enfin de finir ce livre et je ne sais pas où me poser.... En effet, je n'ai pas détesté mais je n'ai pas aimé non plus. En fonction de certains passages j'ai passé un excellent moment de lecture parfois même intense, alors que pour d'autres passages je me suis ennuyée, j'ai même décroché pendant plusieurs semaines....
Pourtant au final, on peut dire que cette lecture m'a marqué par son coté humain, par l'esclavage de l'homme que cela soit avec des chaînes ou avec des mots... Ce qui nous conduit à nous faire réfléchir sur l'Homme et sur "les chaînes" de notre société....
Commenter  J’apprécie          60
L’intégrale d’Asheya, parfois référencée sous le nom les Trois Lunes de Tanjor, est une trilogie d’Ange, pseudonyme d’un couple d’auteurs français. Cette trilogie comprend les trois tomes suivants : le Peuple turquoise, La Flamme d’Harabec et La Mort d’Ayesha.

J’avais lu des commentaires qualifiant cette saga de « chef d’œuvre de la fantasy française »… et je trouve cette affirmation très exagérée. Cependant, j’ai passé un bon moment, car ce sont des livres où on ne s’ennuie pas, avec des rebondissements et des retournements de situations fréquents.

La trame de fond est la libération du Peuple Turquoise, un peuple venu voici trois mille ans, et maintenu en esclavage sous prétexte religieux. Nous suivons les aventures d’Areck, un noble déclassé et meurtrier, et de Marikani, la reine d’Harabek. À travers les pérégrinations des protagonistes, les auteurs nous décrivent un monde constitué de régions avec des cultures différentes, et j’aurais aimé qu’ils détaillent plus les civilisations traversées. Dans le même ordre d’idée, les personnages auraient pu être plus approfondis. Seuls Areck et Harrakin, le roi d’Harabek, sont fouillés. À titre d’exemple, je ne me suis pas attachée à Marikani, ce qui est bien dommage.

Par contre, nous sommes dans un monde de fantasy, très inspiré par les cultures orientales… sans magie (ou presque). Les populations croient à la magie et aux dieux, mais dans les faits ceux-ci semblent ne pas exister : les auteurs ont expliqué être athées. Cependant, la religion est un prétexte pour établir un ordre social (les descendants des dieux sont rois, le peuple Turquoise est esclave par la volonté divine), et surtout la hiérarchie religieuse utilise ses pouvoirs et son influence pour des causes très personnelles. De même, la fin (que je ne vous divulgue pas) s’accomplit grâce à la croyance des populations. J’ai trouvé que c’était un aspect très intéressant, peu développé dans ce genre littéraire.

En conclusion, c’est un cycle agréable à lire, dépaysant et original dans son thème sur la religion, et ce même si j’aurais aimé mieux connaître les personnages principaux et secondaires.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          60
S'il fallait en dire peu sur cette trilogie regroupée dans ce tome, Ayesha parle d'un galérien, sauvé in extrémis d'un naufrage, et de tout ce qu'il lui est arrivé après. Mais Ayesha c'est aussi des contes, mythes et légendes. Des guerres d'entre peuples, des prophéties qui amènent à l'esclavage, la bataille pour le pouvoir et pour le conserver. Mais aussi une reine guidant son peuple jusqu'à la terre promise, qui rappelle fortement ce que G.R.R Martin conte pour sa mère des dragons, sans l'enlisement long, inutile, douloureux d'un auteur qui procrastine sans avancer l'histoire.

Bref Ayesha c'est toute une épopée, qui se dévore, jusqu'à la dernière goutte. le livre n'est bien sûr pas sans anicroche, c'est un peu gentillet et facile quand on aborde les histoires de coeur, et la fin était elle-même tellement évidente qu'on en attendait mieux après avoir vécu tant de pages. Mais l'ensemble donne une très bonne lecture, un livre du genre à conseiller.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai été séduit dès le premier chapitre. Les 100 premières pages m'ont conquis sur un exercice qui peut repousser celui ou celle dont le parcours de lecture ne permet plus de supporter des lieux communs écrits de manière automatique pour rentrer dans les cases de la Fantasy, qu'elle soit qualifiée de épique ou d'héroïque.

La voix des personnages m'ont touchées et restent dans ma mémoire. Dans Ayesha, il y a une histoire qui voyage et qui évolue sur de grandes dimensions (guerres, religion, idéologie, mysticisme, etc...). Une histoire vécue selon des points de vue sincèrement différents.

Cependant, il ne faut pas s'attendre à un degré de "granularité" aussi complexe et étendu que les cycles reconnus en 10 volumes (Trône de Fer, Cycle Malazéen, par exemple).

Ce qui peut être un avantage ou un inconvénient selon les attentes du lectorat envers les conventions de la Fantasy dîtes épique. Mais on ressent une singularité, une sensibilité à la marge des oeuvres de références anglo-saxon/américaines.






Commenter  J’apprécie          30
Un poignard ouvre le livre un autre le referme. le premier rend la vie le second l'achève. Ce n'est pas un hasard mais le symbole de la vie d'Ayesha toute entière consacrée à la survie de son peuple au prix d'un combat acharné, petite femme fragile à la très forte personnalité, mélange subtil de courage, d'ambition, d'altruisme, d'orgueil, de désillusion et d'espérance. A travers sa fuite puis la reconquête de son trône et enfin son combat pour libérer son peuple menacé d'extermination, on découvre, évoqués par une langue précise, fluide et évocatrice les multiples paysages des principautés de Reynes et des cités voisines, depuis les hauteurs dangereusement glacées des Pics et des souterrains qui les traversent, aux cités bigarrées des royaumes, de leurs peuples et de leurs cultures. C'est l'épopée d'un monde à une période charnière de son histoire qui se déroule sous nos yeux, avec ses beautés et ses hontes, ses calculs et ses élans de générosité. Un monde de légende qui ressemble pourtant bien au nôtre.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (657) Voir plus



Quiz Voir plus

Toutes les vies de Benjamin d'Ange

En quelle année se déroule l'histoire ?

1022
2022
2023
2032

10 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Toutes les vies de Benjamin de AngeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..