AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,67

sur 99 notes
5
3 avis
4
4 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
7 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Difficile d'écrire sur un texte qui est allé si loin en justice.
On pourrait faire comme si c'était de la pure fiction, mais ce n'est pas le cas. Et que ce soit à ce point le réel fait partie de l'oeuvre. C'en est même la raison d'être.
L'éditeur a beau marquer "roman" sur la page de garde, cela fait longtemps que Christine Angot pratique autre chose. Quelque chose de plus proche de la poésie, au sens grec, au sens rimbaldien, de l'acte, et de l'impact sur le monde. A ce titre, le procès perdu, qui montre à quel point le texte touche au réel, fait partie intégrante de l'ensemble de l'oeuvre.
L'auteure a touché quelque chose. En avait-elle le droit ? D'après les juges, non, cependant le texte continue d'exister. Alors.
Qui dit la vérité et qui ment ? Impossible à dire. Comme c'est le réel, on ne sera pas orienté par l'implicite du texte, de la fiction, du faux créé pour nous enseigner, car il n'y a rien derrière les mots que les faits bruts, et leur interprétation par des pensées brutes.
Donc à quoi ça sert ? D'abord, ça sert à être. C'est un art poétique. Voilà un truc nouveau qu'on peut faire avec des mots, et qui n'est ni roman, ni autobiographie, ni autofiction, ni poésie. C'est "ça", pour l'instant sans nom.
Ensuite, ça dresse le portrait d'un couple, du point de vue de la nouvelle compagne de l'homme, mais qui arrive bien après le début de la bataille, et qui donc doit le croire sur parole, quoiqu'elle ait droit aussi à quelques aperçus.
Le couple initial est fascinant, beaucoup moins caricatural qu'on l'a dit. Elle, elle ne veut pas qu'on parle d'elle, donc on ne dira rien, mais lui, quand même, on le voit bien, quatre enfants alors que ça va de mal en pis, dans 60 m2, jamais là, une copine chez qui il dort une nuit sur deux, des réactions épidermiques (voir la scène de l'aéroport)...Alors que ça dégénère et finisse en règlements de compte sordides, ce n'est pas étonnant.
Et l'écriture est magnifique et addictive.
Commenter  J’apprécie          210
Avec « Les Petits », Christine Angot (qui vient d'entrer à l'Academie Goncourt) nous fait découvrir un impitoyable conflit à l'intérieur d'un couple. Il y a dans ce roman autant de douceur que de violence, la tension est palpable : on peut aimer et faire mal, on peut aimer et réduire l'autre en esclavage, on peut aimer et mal aimer ... Il y a l'amour du couple, celui des enfants, la manipulation, la violence verbale et physique, le chantage... Mais peut-être pas là où on l'attend.

Les + : l'écriture hachée, brève, incisive, violente parfois et sans concession toujours dont je suis toujours très très friande. Des phrases courtes, sèches et un rythme rapide.
L'histoire peut paraitre banale mais elle m'a beaucoup touchée. le quotidien est souvent porteur de beaucoup d'émotions.

Les - : Christine ANGOT, on aime ou on déteste.

Une auteure qui pâtit de sa "mauvaise" réputation mais qui a une vraie plume. Elle est aussi cash que clash et j'adore ça !
Commenter  J’apprécie          00
christine angot ne parle pas d'elle, elle nous parle de nous,de la société et s'engage,comme une guerrière, dans ses livres; Elle prouve, et c'est rarissime, la fausseté de l'expression"et le reste c'est de la littérature"! C'est la vérité qu'elle scrute avec une acuité incroyable et pour elle, contrairement à presque nous tous (dont moi), la vérité et l'écrire c'est un combat; chapeau!
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (194) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}