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Quoi de plus agréable que de lire un livre dont l'action se déroule sur les lieux où l'on se trouve. Tout est visualisé instantanément : Audierne, Ste Evette, l'île de Sein, la baie des Trépassés, la pointe du Raz, Douarnenez, Treboul, les phares……
On se sent du coup beaucoup plus impliqué dans l'histoire, impossible de ne pas se mettre dans l'ambiance.
Gildas, vingt-deux ans, devient, comme son père, l'un des gardiens du phare Armen.
Métier difficile mais passionnant. Sauf qu'il laisse à terre sa bien-aimée, sauf qu'il doit choisir entre elle et le phare, sauf que la guerre de 1914 va être déclarée. Une vie qui ne se déroule pas tout à fait comme il l'avait envisagée.
On reçoit de plein fouet les vagues, on est perdu dans les brumes.
Une belle immersion dans la Bretagne sauvage.
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En mer d'Iroise on disait qu'habiter un phare, c'est se rapprocher de Dieu et les gardiens classaient les phares selon l'endroit où ils étaient situés : "paradis" pour ceux sur terre, "purgatoire" pour les insulaires et "enfer" pour ceux en mer.

Pour suivre les pas de son père, c'est l'enfer que choisit Gildas, un jeune Breton fraichement diplômé de l'école des gardiens de phare de Brest. Il intègre Ar-Men, un phare en pleine mer qui n'offre aucune liberté de mouvement en-dehors du bâtiment lui-même, dont il est quasiment impossible de sortir et où les relèves sont souvent dangereuses, voire impossibles en cas de mauvais temps. Un véritable enfer où Gildas doit apprendre à maitriser sa peur, quand la tempête fait rage, mais aussi à concilier sa passion pour le phare, qui le prend aux tripes et ses amours tumultueuses qui lui prennent le coeur.

La qualité de ce roman, à l'intérêt littéraire discutable, est de nous catapulter dans la Bretagne d'antan pour nous faire découvrir un mode de vie révolu, avec ses vielles coutumes et croyances, et surtout le quotidien du gardien de phare avant l'électrification des feux, lorsque ceux-ci fonctionnaient à la vapeur de pétrole. Il fallait alors monter deux fois par jour en haut du phare pour allumer les feux. Une vie rude et solitaire où, aux longs quarts de veille durant lesquels le gardien surveille en permanence le feu de son phare, succèdent d'aussi longues périodes où il faut bien trouver à s'occuper pour ne pas devenir fou.

En grande amoureuse des îles du Ponant je n'ai pas boudé mon plaisir à m'immerger dans cette Bretagne du début du XXe siècle dont les racines ancrées entre la terre et la mer faisaient de ses habitants des "gens à part". Un beau voyage dans le temps qui a furieusement attisé mon envie de séjourner sur Ouessant en plein hiver pour profiter de la tempête et de ses sublimes déferlantes. Une envie qui avait déjà pointé le bout de son nez à la lecture de "Des vents contraires" d'Olivier Adam...
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Il y a de nombreuses années, j'ai lu et considéré comme un livre culte " ArMen" de Jean-Pierre Abraham.
Ce phare m'a toujours fascinée . Trouvant sur un site de livres d'occasion ce titre, je me suis empressée de me le procurer.
Je ne suis pas convaincue de ce que j'y ai trouvé. Hormis la photo de couverture, très belle, je n'ai pas ressenti ce petit quelque chose que j'attendais, à savoir les descriptions de paysages marins, réflexions sur la nature...
Gildas est un bon gars un peu simple qui rêve d'occuper la place de son père dans ce phare mythique. Il aime Oanig, une gentille bretonne qui l'attend dans son village. Mais voilà que rôde la tentation charnelle , sous les traits de Gwendoline, redoutable tentatrice.
Il y aura aussi la guerre, et Gildas sera mobilisé.
Beaucoup de pages "techniques" sur le fonctionnement des phares au début du XXème siècle.
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Un beau livre d'été, qui parle des origines celtiques de la culture bretonne, de la vie dangereuse, en ces années 1900, des gardiens de phare de pleine mer et des marins-pêcheurs de grande pêche.

La première guerre mondiale approche et va bouleverser l'histoire collective et les destins individuels.

Malgré toutes ces qualités, je suis restée sur ma faim en raison d'un mélange des genres un peu indigeste : roman d'amour chaste versus passion diabolique où le héros se perd ; figure Janus de ce héros, dont les pensées, sur un mouvement pendulaire, oscillent constamment entre un mysticisme païen et l'attrait scientifique et technologique de ce tout début du XXème siècle.

Les dernières pages, pourtant ouvertes, laissent une amertume au goût d'éternité.
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Jean-Jacques Antier est un bon spécialiste de l'histoire maritime mais un piètre romancier.
La vie des gardiens du phare d'Armen est bien restituée, c'est ce qui m'intéressait dans ce roman, je n'ai pas été déçue.
Comme je m'y attendais pour avoir déjà lu cet auteur auparavant, les aventures de Gildas Kerdaniel ne sont absolument pas crédibles. Une riche jeune fille intrépide et libérée qui fait des crêpes pour un invité de son père et vient elle-même les servir ? C'est le genre de détail qui tue ! Toute l'intrigue est à l'avenant, mieux vaut en sourire.
Ce qui m'a consternée, c'est de retrouver, à la troisième page, une phase qui m'avait marquée dans le roman que je venais juste de terminer. Comment ne pas reconnaître dans « A tribord, les courants du Raz roulent avec la majesté d'un fleuve. » la si belle prose d'Anatole le Braz dans « Le Gardien du Feu » : « Les courants du Raz, apaisés, roulent avec une silencieuse majesté de fleuves. » (début chapitre IV) . Combien d'emprunts à des prédécesseurs plus doués que lui Jean-Jacques Antier a-t-il fait dans cet ouvrage ? J'avoue m'être posé la question à chaque fois que je tombais sur un beau passage, ce qui n'aide pas à apprécier un auteur.
Malgré cela, « Tempête sur Amen » peut être une bonne lecture pour des vacances du côté d'Audierne ou de Douarnenez, ma ville natale : pas trop compliquée, mais instructive quand même.
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Un roman bien écrit, et même trop bien écrit : le style soutenu et les réflexions philosophiques semblent artificiels dans la bouche d'un jeune gardien de phare. Un peu répétitif parfois.
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