L'enquête impossible : Le vrai dossier des fausses factures enfin révélé

1981 : Sous les couleurs du socialisme , François Mitterrand arrive au pouvoir présidentiel ..... C'est la grande euphorie , on boit le champagne au goulot sur les Champs Elysée en trinquant avec des inconnus , on danse dans la rue au cri d' " On a gagné " ... Qu'a-t-on gagné au juste , si ce n'est des illusions ? le pouvoir sera-t-il plus juste , plus moral , plus intègre , plus vertueux ?

1988 : Mitterrand est réélu , mais l'euphorie est moins grande , les espoirs de 1981 ont pour la plupart été douchés . les apparatchiks de gauche aiment le caviar et la note est toujours pour les mêmes qu'avant , sous la droite . Deux inspecteurs de police de la brigade financière de Marseille mènent l'enquête sur le financement de la campagne électorale du candidat socialiste et découvrent les " fausses factures " . Les postes clés du pouvoir sont entre les mains du clan mitterrandien , tous les politiques impliqués seront blanchis car on a créé à la hâte des lois d'auto-amnistie . L'honneur est sauf .
Est-ce par esprit de classe ? L'opposition ne moufte pas et collabore même pour étouffer le scandale . L'inspecteur Gaudino ( l'auteur du livre ) est sanctionné pour avoir fureté où il ne fallait pas . C'est tout ce que raconte ce livre .
Depuis , l'eau a coulé sous les ponts , d'autres élections ont suivi et presque à chaque fois , après coup , l'on découvre des dépassements illégaux de frais de campagne , par diverses procédures plus magouilleuses les unes que les autres . Et l'on finit par s'y habituer !

Récit édifiant d'Antoine Gaudino qui expose comment la gauche morale et vertueuse des années Mitterrand a politiquement oeuvré, avec la complicité "passive" de la droite pour s'auto-amnister, de toutes infractions de corruption.
La démocratie et la vie politique française ne sortent pas grandies de cette affaire, surtout au regard de ce qui se serait passé dans les démocraties anglo-saxonnes et scandinaves voisines, où pour nettement moins que cela, les élus ont la décence ou l' "obligation" de démissionner et quittent la vie politique.