Mais l'idée est revenue à pas de loup lors de trop de longues nuits d'insomnie, s'est cramponnée à son cerveau, s'est immiscée dans son cœur. elle est revenue jour après jour, accompagnée d'un visiteur très persuasif, contre
lequel Mathilde ne pouvait lutter: l'espoir.
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Adolescente, elle passait son temps à dissimuler la vérité à ses parents. Elle mentait sur ses petits amis, sur ses sorties, bien sûr. mais elle mentait aussi sur ce qu'elle avait mangé à la cantine du lycée, sur les livres qu'elle était en train de lire. Elle mentait gratuitement. Juste pour le plaisir d'inventer, d'affabuler.
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-Maman, elle dit que ton amoureuse, elle est partie.
- c'est vrai.... Je suis un peu triste, mais ça va passer.
-Elle est partie où?
-Ça, si je le savais....
- Tu pourrais mettre des affiches dehors, comme quand j'avais perdu Dimitri-le-chat! propose la petite avec enthousiasme.
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On ne peut pas souffrir de ce qu'on ignore.
Parfois, les frontières entre sa vie réelle, sa vie imaginée, et même sa vie rêvée semblent floues, comme spongieuses. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qu'elle a imaginé?
D'avoir imaginé qu'elle pourrait trouvé à l'extérieur du couple l'oxygène qui lui faisait défaut, de s'être éloignée d'Adrien en pensant s'en rapprocher.
Elle se sent soudain infiniment triste. D'avoir perdu le minuscule huit argenté, d'avoir sombré dans la dissimulation depuis si longtemps.
Elle a peur que parler les éloigne finalement encore plus que se taire.
Je veux un enfant,mais surtout,je veux retrouver ma femme.
C’est plutôt incroyable de t’imaginer transi d’amour, à déprimer dans le noir parce que quelqu’un a eu la bonne idée de te larguer.