Les secrets

Jusqu'où peut-on aller par amour de l'autre ?
La réponse à cette question, il ne l'auras pas trouver dans l'un de ses nombreux livres de philosophie, mais dans les yeux de sa femme, puis dans son cœur à lui.

Jusqu'où peut-on aller par amour de l'autre? La réponse à cette question, il ne l'aura pas trouvée dans l'un des nombreux livres de philosophie, mais dans les yeux de sa femme, puis dans son cœur à lui.
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Et puis un jour, ils avaient arrêté.
Peut-être parce qu'ils avaient dit tout ce qu'ils avaient à dire. Peut-être parce que le chagrin est quelque chose d'extrêmement personnel, même quand on affronte ensemble la même épreuve. Peut-être parce qu'ils avaient tous les deux voulu passer à autre chose, avancer.
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- Je me fiche de ce que peut te raconter ta mère. Hors de question que tu touches mon jeu d'échecs avec tes mains pleines de doigts.
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Quand les gens meurent, on les met dans un cercueil et heu ;;; enfin, ce n'est pas ça qui compte. Ce qui compte, c'est d'être heureux pendant sa vie, tu comprends? Ce qui se passe quand on est mort, ça n'a aucune importance, puisqu'on n'est plus là, de toute façon ;..
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On ne peut pas souffrir de ce qu'on ignore ...
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Mais Adrien n'est pas comme elle. il pourrait aimer un enfant qu'il n'aurait pas conçu, l'aimer comme s'il s'agissait du sien. C'est lui-même qui le lui a affirmé, lors de cette discussion houleuse sur l'adoption: être père, ce n'est pas transmettre une partie du patrimoine génétique; être père, c'est élever un enfant, c'est l'accompagner, le soutenir. Ce serait suffisant pour lui.
page 251

Parfois, elle songe que si sa fille est autant obsédée par l'idée de tomber enceinte, c'est peut-être à cause d'elle. Parce qu'elle ne lui a pas témoigné suffisamment d'affection ( mais peut-on se forcer à être quelqu'un d'aimant?), parce que la solitude d'être enfant unique lui a sans doute pesé.
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Mais l'idée est revenue à pas de loup lors de trop de longues nuits d'insomnie, s'est cramponnée à son cerveau, s'est immiscée dans son cœur. elle est revenue jour après jour, accompagnée d'un visiteur très persuasif, contre
lequel Mathilde ne pouvait lutter: l'espoir.
page 265-264

Adolescente, elle passait son temps à dissimuler la vérité à ses parents. Elle mentait sur ses petits amis, sur ses sorties, bien sûr. mais elle mentait aussi sur ce qu'elle avait mangé à la cantine du lycée, sur les livres qu'elle était en train de lire. Elle mentait gratuitement. Juste pour le plaisir d'inventer, d'affabuler.
page 329