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sur 3458 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne connaissais de Guillaume Apollinaire que ses deux romans érotiques publiés sous le manteau, et que je lus voici une bonne quarantaine d'années.
La poésie d' Apollinaire , dont je viens d'achever la bouteille d' Alcools, m'a semblé autrement plus exigeante et nécessitera que je me replonge dans l'une ou l'autre des pièces. Humblement, puisque j'avoue mes manques et limites en lecture de la poésie.
Pour tout dire, certains morceaux m'ont paru à la limite du pédant et de l'intelligibilité... Mais (me suis-je dit) Horusfonck, c'est la poésie de l' Apollinaire! Elle mérite respect et persévérance! Tu y retournera et tu retrouvera ces visages, visions et paysages qui ont pus t'échapper un instant. Rien n'est perdu.
Voilà aussi pourquoi, j'ai escamoté une cinquième étoile (que je remettrai peut-être) au ciel de mon billet.
Alcools, à déguster et à apprécier en plusieurs fois, d'autres fois.
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Guillaume Apollinaire, avec son recueil « Alcools », se révèle au premier abord comme le poète de la modernité et le chantre du surréalisme en poésie. En effet, très souvent associée à la peinture cubiste et à la littérature surréaliste, sa poésie apporte une touche d’originalité et de musicalité au sein des vers classiques.

Dans la forme tout d’abord puisque le poète se détache du carcan de la ponctuation pour laisser ses vers couler et ses mots s’associer sans entraves. Ses poèmes ont souvent d’ailleurs la forme brève de la chanson. Pour Apollinaire, la musicalité des vers suffisait à donner tout son sens à la poésie. D’où parfois quelques petites incompréhensions pour le lecteur…C’est très beau en effet mais parfois un peu ardu pour qui veut donner un sens à chaque phrase. Ses calligrammes révèlent également toute la fantaisie de l’auteur.
Dans le fond ensuite, la poésie d’Apollinaire est un écho au monde moderne qui s’éveille en ce début du XXe siècle. De nombreux thèmes de l’actualité sont évoqués comme celui du monde industriel. Mais l'agitation du progrès se mêle aussi aux motifs consacrés de l'amour perdu, du temps qui passe et de la mythologie. Le lyrisme de ses vers reflète toute la mélancolie, l’emportement, l’amour, l’humour et les blessures d’un poète, certes très attentif aux bouleversements de son époque sur le point de basculer dans le chaos de la Grande Guerre, mais surtout à l'écoute de ses sentiments et ses passions.

Enfin et surtout, Apollinaire m’apparaît comme le poète indécis, celui partagé entre tradition et modernité, entre symbolisme et surréalisme. A l'avantage du lecteur, sa poésie est un tout où chacun peut trouver son plaisir.
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Pour moi, c'est peut-être son plus beau recueil. En effet, on y retrouve ses plus beaux poèmes (goûts personnels), certains de ses vers nous transmettant sa mélancolie. On y ressent un virage dans son oeuvre et probablement dans sa vie, ou plutôt une évolution, mais c'est sûrement dû au fait que cette oeuvre a été écrite sur 16 ans. Un pur chef-d'oeuvre de poésie.
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Je redécouvre ce recueil avec un oeil curieux. Entre des lignes à la facture classique (Sous le pont Mirabeau...), le tournant du siècle est là, ainsi que ses influences. Des textes aux sujets variés, tantôt personnels (A la Santé), étranges (Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople), naturalistes (Colchiques), ils révèlent toujours une sorte d'inquiétude, de tension, d'angoisse un peus sourde. Je suis surpris à cette lecture, l'atmosphère particulière que construit Apollinaire, une sorte d'univers cohérent fait de touches d'étrangeté. Difficile d'y lire au premier abord un ensemble cohérent, et pourtant, il en sort une impression d'ensemble par petites touches. Des impressions Rhénanes entre autres qui m'ont surpris. Un bestiaire digne des poètes du XVIIème tout à fait étrange. Je m'y replonge!
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Superbe recueil de textes poétiques pour aller à la rencontre du grand Apollinaire.

Certains poèmes chantent, d'autres pleurent. Certains utilisent des mots de tous les jours, et d'autres sont plus hermétiques.

Mon sentiment en refermant ce livre... Une envie de me rendre sur les bords du Rhin.
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Je suis toujours gênée pour émettre un avis sur un recueil de poésie. Il est rare qu'un recueil soit agréable à lire en une seule fois. Ce qui me frappe dans Alcools c'est le nombre de poèmes dont je me souviens quand je le reprends, il contient beaucoup de poèmes remarquables qui restent en mémoire. Et même pour le pont Mirabeau et La chanson du mal aimé, on peut parler de poésie qui ont leur place dans la mémoire collective grâce aux reprises en chanson. J'ai l'impression d'avoir appris au moins une dizaine des poésies de ce recueil, ce qui me paraît fort peu vraisemblable. En tout cas j'ai retrouvé avec plaisir Saltimbanques et La tzigane, Ainsi que Les colchiques, Automne et Mai, pleines de charme et de mélancolie. Et puis encore La Loreley et sa légende ainsi que les poésies rhénanes. Il se dégage une atmosphère étrange dans ce recueil, ou plutôt non, ce qui est étrange et un peu surprenant c'est que de ce mélange de poésies aux sujets si variés et aux formes assez disparates (d'un vers à plusieurs pages), il se dégage une atmosphère un peu sourde, un peu mélancolique, Et quelle musicalité ! Apollinaire n'est peut-être pas mon poète préféré, mais Alcools en tant que recueil est en bonne place dans mes favoris.
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Jamais je n'aurais imaginé terminer mes lectures de 2022 avec Guillaume Apollinaire.
C'est pourtant chose faite.
Les vers d'Alcools sont donc venus compléter une nouvelle année littéraire déjà très riche.
Sous le Pont Mirabeau coule la Seine... quel plaisir !
Et que dire du bonheur de découvrir "la Loreley".
Mourir si jeune, d'une vilaine grippe, alors qu'il avait tant à nous émerveiller encore.
Qu'il est bon de redécouvrir tous ces mots que le temps a effacés de nos mémoires, qu'il est bon de s'en étonner, qu'il est bon d'en chercher parfois le sens.
En poésie,  rien n'est désuet, tout est émerveillement.
Joignez-vous à moi et, à notre tour, levons nos verres à tous ces diseurs de mots qui soignent nos maux.
Consommez Alcools sans modération...
Merci à vous les écrivains.
Merci à vous les éditeurs.
Merci à vous les libraires.
Merci à vous les lecteurs.
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Recueil de poèmes sympathiques à lire, pour l'occasion du Printemps des Poètes.

Comme souvent dans les recueils de poèmes, j'ai nettement préféré certains poèmes à d'autres.
J'ai préféré le poème L'émigrant de Landoar Road.

Alcools est un recueil foisonnant d'idées, d'images, de sensations, de musicalités, un recueil à l'âme passionnée et tourmentée d'un poète qui boit sa vie comme une eau-de-vie, et qui l'écrit dans un cocktails de mots qui s'entrechoquent, entre rimes et vers, comme des glaçons dans un verre.

"Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie
Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie"

En tant que lecteurs, on se trouve spectateurs de la vie de ce poète observateur qui a voyagé à travers le monde et s'est imprégné de chaque ambiance, chaque légende, croyance et beauté de pays pour nourrir sa vision du monde. Apollinaire oscille entre la passion de l'artiste transcendé par son art, l'oeil réservédu poète assis qui observe en silence, et un sentiment de nostalgie et de réminiscence en écho à tous ses souvenirs.

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Pour être honnête, la poésie n'a jamais été mon genre littéraire préféré. Cependant, je me laisse tenter régulièrement, pour essayer, pour voir si un auteur autre que Louis Aragon me fera changer d'avis. C'est ainsi que je me suis plongée dans ce recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire, trouvé dans le grenier de ma grand-mère.
Cette lecture constituait ma première rencontre avec cet auteur. J'ai passé un moment agréable, je ne dirai pas le contraire. Cependant, je n'y ai rien trouvé de transcendant. C'est tout, c'est comme ça. Je mentionnerai juste Les sapins, poème que j'ai beaucoup aimé.
Un moment agréable, donc, mais sans plus.

Challenge ABC 2018/2019
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Cette lecture me faisait un peu peur, lisant peu de poésie et étant plus attirée par les poètes romantiques.
Certains poèmes me sont inaccessibles, trop de références bibliques, historiques qui me rendent la lecture difficile et ne laissent pas à la place aux sentiments.
Le seul que je connaissais était "Le pont Mirabeau" que j'ai toujours beaucoup aimé. J'ai été charmée par "Marie", "Zone", "Automne" "cors de chasse". J'ai apprécié "Les colchiques", "Crépuscule", "Saltimbanques".
Et "Vendémiaire" est magnifique, un belle hommage à notre pays entier.

Je finirai par mes vers préférés :
Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
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