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Citations sur La Semaine Sainte (23)

Les gens ne se souviennent plus que des drapeaux, des aigles, du soleil d'Austerlitz, et ils accueillent cet homme presque seul comme la négation de tout ce qui leur est tombé dessus depuis 1814, de cette société débarquée d'exil, de ces chatelains qui ont resurgi de l'ombre et passent avec des chasses à courre, de cet énorme parasitisme à frimas, des sottes revanches et des humiliations à la pelle. Ils ont oublié l'énorme vénalité de l'Empire, les dotations, les bénéfices, les pensions.
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Oui, mais ces jours-ci, le Bonaparte de Gros, de Gérard, de David... c'était un homme sur les routes, qui se hâtait vers Paris, avec une poignée de soldats, et brusquement l'enthousiasme d'un peuple.
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N'écoute pas les philosophes et les historiens de ce siècle après toi, pleins de mépris, pleins d'une pitié hautaine pour cette génération qui te succède parce qu'ils ne comprennent rien à la continuité de l'effort, au dévouement de l'homme, parce qu'ils appellent grandeur le seul éclat, quand ce serait celui du canon.
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On ne meurt pas, puisqu'il y a les autres. Et ce qu'on a pensé, cru, aimé, si fortement, si passionnément, reverdit avec ceux qui viennent, ces enfants dont le corps et l'âme grandissent, se font à leur tour sensibles à l'air du printemps, à la bonté, à la douceur des soirs.
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Il inventait cela en parlant, mais quoi ? la pensée, est-ce que ce n'est pas toujours une improvisation ?
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"Il n'y a pas de chemin pour moi dans ce siècle, - dit encore Géricault (...) Je vais peindre, voilà tout. Quoi, c'est bien là le mystère. Ce peuple, peut-être, qui n'a pas sa place à l'ombre de ces gens dont la gloire est de tuer, de le tuer. Je ferai sa place au peuple dans mes tableaux. Il y régnera tel qu'il est, sans espoir, avec sa force perdue, sa beauté gaspillée...
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Pour la loi, le maître est cru sur son affirmation pour la quotité des gages, le paiement de l'année échue et les acomptes donnés pour l'année courante...
- L'est creu ? - cria l'un des tissiers d'Abbeville. - Et mi, ch' sus creu quand éj' dis qu'i m' vole ?"
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Il y a chez les très jeunes femmes comme un air de flexibilité, qui tente la force de l'homme, on imagine tout de suite ses propres bras noués autour de cette faiblesse...
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Elle n'avait jamais vu la mer, on ne l'y avait pas menée. Mais quand elle disait "la mer", dans ces deux petits mots, il y avait tant de choses, qui n'avaient peut-être rien de commun avec la mer qu'on peut voir, mais qui étaient la mer qu'elle voyait, elle, Denise.
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Même ces défis verbaux, ce refus des uns aux autres à se faire confiance, semblaient exprimer une volonté de tous de trouver en commun quelque chose, quoi, on ne le savait pas, mais une vérité en tout cas, infiniment précieuse à chacun, et qui jusque-là leur avait manqué à tous. [...] Pour la première fois de sa vie, Théodore se trouvait devant cette implacable nudité des hommes, cette nécessité des destins.
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