"La pièce nue avec le lit qui était toute la richesse, un bahut pour la vaisselle de terre, l'armoire, et dans un coin un petit établi, où le fils continuait le soir son métier d'horloger, jusqu'à cette grève." (p. 207-208)
"Toute la fatigue de la vie inscrite aux plis de ce visage" (p. 207)
"Elle n'avait pas quarante ans, cette femme maigre, dont la peau était tannée et ridée, sans suc, retirée sur elle-même, de telle sorte que l'œil noir et profond avait l'air enfoncé dans le squelette. Cinq grossesses, le travail, l'avaient efflanquée (…)" (p. 206)
"Je vous assure, mademoiselle, que Diane Brunel n'est pas intéressante. D'abord, elle est blonde, et puis on dit qu'à part son mari (et Dorsch à en croire le commandant) elle couche avec le Wisner des autos…
- Et alors ? voilà bien des propos d'hommes ! Wisner, lui, est-il moins intéressant parce qu'il a couché avec Mme Brunel ? Monstrueuse inégalité ! Tenez, on voit bien que vous n'êtes que des soudards !" (p. 142-143)
"A vrai dire, Catherine commençait, même alors, à ressentir les effets de cette préférence maternelle. Elle en souffrait. Mme Simonidzé, malgré ce que le couvent comportait de contradictions pour elle à toutes ses idées, n'hésitait pas à y laisser sa fille aînée, parce qu'elle avait pour celle-ci une ambition sociale aussi grande que son affection exclusive. Hélène était si jolie ! Il faudrait un jour qu'elle ait tout, les bijoux, les dentelles, le luxe. Tout ce que Mme Simonidzé savait fort bien qu'elle n'avait que pour quelques jours" (p. 150-151)