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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu l'idée de lire ce livre car il fait partie de la sélection du prix des lecteurs de Clamart dans la catégorie "romans détente". Après avoir refermé la dernière page, je m'interroge. En quoi ce roman de presque 600 pages peut-il être considéré comme un roman détente alors qu'il aborde le conflit de l'ETA dans un petit village espagnol ?
Pioché dans la revue Page des libraires : Fernando Aramburu indique clairement sa volonté de dénoncer. Il ne faut pas taire ces années, au contraire, il faut exorciser le passé : « Je souhaite que les générations à venir sachent ce qui s'est passé, et qu'elles le sachent à partir de versions qui ne blanchissent pas l'Histoire. Avec mon roman, j'ai voulu contribuer à la défaite culturelle d'ETA.»
Pour ce faire, il nous invite à faire la connaissance de deux familles auparavant amies et désormais divisées à cause du conflit.
Bittori est veuve depuis que son mari a été assassiné par des militants de l'ETA tandis que Miren rend visite, au minimum une fois par mois, à son fils activiste incarcéré. Durant tout le roman, on suit ces deux femmes à la personnalité très forte et leurs familles respectives. A travers des chapitres très courts, nous alternons le passé et le présent, passons de l'Espagne à la France, d'une famille à l'autre. Si j'en sais plus sur l'ETA, ce qui m'a particulièrement intéressée tient à la manière dont chaque personnage vit les évènements, les femmes sont plus présentes que les hommes dans ce romans, les relations dans les fratries, entre villageois, le rôle du curé. Si ce roman ne m'a pas détendue, il m'a beaucoup intéressée.
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Je ne sais pas si vous connaissez beaucoup de romans qui se déroulent au Pays Basque espagnol, mais j'ai beau chercher, je pense que c'est la première fois que j'en lis un. Même si les dates ne sont pas précisées, l'action se déroule au début des années 2010, lorsque l'ETA déclare la fin de la lutte armée. Il s'agit ici de l'histoire de deux familles, et chacun se remémore les années où l'organisation séparatiste multipliait les attentats, obligeant chacun à se tenir sur ses gardes, et à choisir son camp avec le plus de discernement possible. Deux femmes sont les figures principales, Bittori, dont le mari, Txato, a été assassiné à deux pas de chez lui, pour ne pas avoir payé la « taxe » réclamée par l'Organisation. L'autre, Miren, est la mère d'un jeune homme accusé d'attentat et emprisonné à vie. Les deux familles étaient très liées, ces événements les ont séparées.

C'est avec une écriture nerveuse, intéressante et, pour tout dire, inhabituelle, que l'auteur met en lumière les conséquences du passage à l'acte meurtrier, les répercussions innombrables sur les familles, les maris, les épouses, les enfants, les frères et soeurs. L'idée de laisser un certain nombre de mots en basque, avec un glossaire à la fin, contribue à s'immerger davantage dans l'atmosphère de la région.
Des thèmes intéressants sont abordés, celui du harcèlement subi par la population, celui du rôle de l'église, celui de la justice réparatrice, celui de la culpabilité, parfois bien creusés, parfois plus effleurés. J'ai à certains moments attendu que tel ou tel thème refasse surface, en vain. Pourtant le roman ne manque pas de place pour se développer, sur plus de six cent pages, mais un peu trop de détails sur la vie des membres des deux familles, trois enfants d'un côté, deux de l'autre, détails qui n'ont pas toujours de rapport avec l'attentat, ni avec ses conséquences, donnent lieu à des paragraphes dont je me serais passée. J'insiste toutefois, l'ensemble est intéressant et se lit bien, c'est juste un dosage qui ne m'a pas tout à fait convenu.
Il est à noter que l'auteur se place davantage du côté des victimes, donnant une image peu reluisante des membres actifs de l'ETA, jeunes, peu éduqués, et endoctrinés sans trop comprendre le fond des revendications. C'est son choix, mais du coup, les personnages tout en nuances, notamment féminins, éveillent beaucoup plus l'attention. Les deux personnages des mères, fortes, obstinées, mais humaines, seront ceux que je retiendrai, c'est certain.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Une fresque familiale sur fond de lutte nationaliste pour la libération du peuple Basque.
Ce fut une véritable découverte pour moi. Je ne connais pas du tout l histoire espagnole et encore moins sur le peuple Basque et l ETA.
Je découvre avec tristesse comme des centaines de jeunes se sont retrouvés enrôler dans une situation politique qui les dépasse.

J aurais sans doute pu apprécier d avantage le roman mais j ai eu quelques difficultés avec la traduction qui nous fait passer du je au il dans la même phrase. Il est assez difficile de s y retrouver
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