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3,17

sur 220 notes
En ce qui me concerne, j'ai nettement préféré le Turquetto, et le Prince d 'ébène du même auteur que juge supérieur, et, surtout plus abouti au niveau du style, et, dans la construction de l'intrigue, mais, malgré tout, cela se laisse lire tout en étant "emporté" par la quête du/des divers protagonistes imaginé par leur créateur.

Enfin bref, c'est gentillet, et, c'est aussi une "bonne" manière de finir l'été avant la reprise et/ou en ayant repris le chemin du travail sans prise de tête.

A mon avis, Carnaval noir s'apparente plus à un polar dit ésotérique qu'à un roman de littérature générale vu qu'il y a une petite enquête policière, des assassinats. Cette dernière est quelque peu "cucul la praline", simpliste, mais qu'importe. le tout est de lire (avec plaisir, si possible) jusqu'au bout ce roman.

Il est vrai que ce genre de roman - l'ésotérisme - est à la mode en ce moment (idem pour l'alternance passé/présent), et, ils sont tous construit à peu près sur le même schéma, et, il y a peut être une certaine lassitude de ma part, à force d'en avoir lu, mais, je reconnais que le dernier Meten Arditi ne m'a pas déplu, même si il ne me laissera pas un souvenirs impérissable. Il a été vite lu, et, sera vite oublié.
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Refus du progrès, peur de l'étranger et fanatisme religieux sont une constante au cours des siècles. Metin Arditi cet érudit qui sait si bien nous entraîner sans pédantisme au coeur de ses incroyables histoires le dit dans une interview: «L'histoire toujours se répète». L'autre fait peur et dans chaque camp certains sont sûrs de leur bon droit et prêts à tout pour garder la suprématie. On est à Venise, Rome ou Genève, en Lybie ou en Syrie, au XVIème siècle ou en 2016. Une phrase revient souvent: Delendi sint haeretici . Que les hérétiques soient éliminés. Que signifie-t-elle? Metin Arditi nous parle aussi de Copernic et Galilée, de peinture.....Je n'en dirai pas plus car il ne faut pas spoiler ce rocambolesque roman impossible à lâcher avant la dernière page.
J'attendais beaucoup de ce roman que j'ai dévoré en 2 jours. Cependant je dois bien avouer que j'ai un peu été déçue, les ficelles sont un assez grosses, le récit rapide, morcelé, les personnages annexes contemporains sans grand intérêt. J'en aurai voulu plus et je n'y ai pas retrouvé la force du Turquetto ou de la confrérie des moines volants.
#CarnavalNoir #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Delendi sint haeretici !

L'Histoire se répèterait-elle ? Les complots visant à déstabiliser l'Etat ou l'Eglise n'en finissent-ils jamais ? le traité de Machiavel, rédigé au XVIe siècle, semble éminemment moderne, la réalité étant parfois pire que la fiction.

Tout commence à Venise lorsqu'une jeune doctorante en Histoire s'approche de trop près, d'une confrérie caritative qui, en 1575, disparut corps et biens durant le carnaval. le siège de la confrérie fut incendié et un prestigieux tableau peint par Paolo il Nano disparut à son tour avant que l'auteur ne soit retrouvé pendu au pont du Rialto, quelques jours plus tard. Personne n'a jamais su qui était derrière ces crimes et les historiens de l'époque ont appelé ces événements « Carnaval noir ».

Mêlé à cette histoire bien malgré lui, Bénédict Hugues, éminent professeur de latin médiéval à Genève n'aura de cesse de comprendre le lien entre la confrérie du XVIe siècle et les meurtres de 2016.

Dans ce roman, Metin Arditi nous raconte l'histoire d'un complot : le 29 juin 2016, un double attentat doit avoir lieu à Rome. Si les terroristes sont issus de la filière libyenne de Daesh, les commanditaires, eux, sont membres d'un groupuscule d'extrême droite. La raison de tout cela est double : la peur d'une Europe de moins en moins blanche et chrétienne, pour les uns, la volonté de tuer des infidèles pour les autres.

Reliant les fanatismes d'hier et d'aujourd'hui, ce récit nous promène d'un siècle à l'autre avec érudition. On y retrouve l'univers d'Arditi que j'avais tant aimé dans « le Turquetto » : le monde de la peinture italienne dont il parle si bien et l'Histoire de la Sérénissime à l'époque de sa splendeur. Soigné, passionnant, ce roman nous offre deux intrigues étroitement imbriquées et deux époques qui, finalement, ne semblent pas si éloignées.

Une fois encore, Metin Arditi se montre un conteur d'exception. Il construit un roman fluide, dans une langue élégante et ciselée où se côtoient latin médiéval, frioulan et français contemporain mais aussi la Venise du XVIe siècle, l'univers feutré des banques suisses du XXI, les manigances de la Curie actuelle et les attentats terroristes de l'EI. le tout agrémenté d'humour.

On referme ce livre sous le charme de ce roman historique romanesque et proche du thriller ou Metin Arditi interroge la légitimité même de la Curie et sa fidélité au pape. Un sujet éminemment d'actualité.
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Je ne suis pas une fan absolue des romans crypto-historico-complotiste, mais j'aime tout de même, régulièrement, sortir de ma zone de confort et m'attaquer à un récit inhabituel. Dans ces cas, je choisis souvent le titre de façon aléatoire... Là, mon choix a été motivé par la seule évocation de Venise...
C'est un argument léger mais les voies des lecteurs sont impénétrables !
À l'issue de ma lecture, somme toute sympathique, je ne suis toujours pas convertie à ce genre. Mais l'écriture de Metin Arditi est fluide et agréable, intelligente sans être pompeuse. L'histoire, archi classique, ne présente aucune surprise et tous les passages obligés y sont.
« Carnaval noir » a fait son boulot pendant trois heures : me divertir. Mais il sera très vite oublié.
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Une 4ème de couverture alléchante et une lecture décevante.
Une histoire de meurtres ressurgie du XVème, connue sous le nom de carnaval noire, vient percuté le présent de la ville de Venise.
Une société secrète qui veut sauver l'Eglise catholique, tout ça était prometteur et pourtant je n'ai pas accroché. Trop décousu, on passe d'un sujet et d'un personnage à l'autre sans approfondir.
Une vraie déception pour moi.
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Un roman qui me laisse un drôle de sentiment...
L'écriture de l'intrigue policière en elle même est simple. Il y a parfois des choses un peu grossières. Cela se lit facilement, même si il y a une impression de grosses ficelles. Mais le côté religion, intrigue au sein des catholiques me plaît bien.
Et à côté de ça, il y a une grande érudition. Une érudition historique et religieuse. Cela crée un mélange particulier.
J'ai apprécié ma lecture, pas de problème. Mais il me reste quand même cette sensation de décalage, de deux écritures qui se côtoient. Avec, en plus, certaines parties que je trouve précipitées.
Bref, au final, c'est mitigé.
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Une lecture un peu laborieuse : des meurtres à Venise seraient liés à une mystérieuse organisation visant à recadrer l'église catholique et l'empêcher de devenir trop laxiste, ainsi qu'à une série de meurtres ayant eu lieu en 1575 durant un "carnaval noir" à Venise.
Beaucoup de personnages sont présentés mais ils manquent d'épaisseur et je n'ai pas réussi à m'attacher à eux.
Les manipulations visant à purifier l'église m'ont laissée froide et même les références à l'art du 16ème siècle sont plutôt anecdotiques.
Bref à oublier.
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1575, alors que l'Église cherche à lutter contre l'influence de la Réforme, il se répand en Vénitie une prophétie jugée hérétique par la Curie romaine, celle d'un Christ à douze doigts qui sauvera le catholicisme. C'est dans ce contexte tendu que lors du carnaval, Venise est secouée par une série de meurtres, une disparition de tableau et l'incendie de la Scuola Grande del San Sepolcro, une confrérie de savants et d'astrologues.

2016, le professeur Bénédict Hugues, enseignant le latin médiéval à l'université de Genève, découvre par le plus grand des hasards une lettre, soigneusement dissimulée dans la couverture d'un livre. Celle-ci est de la main d'un évêque, Scanziani, posté à Venise, et s'adresse au Cardinal Valsangiacomo, resté à Rome. Elle semble annoncer, entre les lignes, le meurtre d'une personne influente : Giorgio Benvenuti, mécène du peintre Paolo il Nano, qui venait de représenter cette année-là le tableau d'un Christ à douze doigts, surmonté des douze signes zodiacaux. Il commence alors, avec l'aide d'Elisabetta, une amie universitaire, une enquête pour dénouer tous les fils de cet écheveau et percer le mystère de cette étrange prophétie, reliée d'une manière ou d'une autre à la découverte de Copernic.

Mais la découverte de Bénédict met en émoi un groupuscule d'extrême-droite, la Fondation des pèlerins ibériques, et un de ses leaders, Bartolomeo San Benedetto, qui a pour particularité d'avoir douze doigts, et qui, endoctriné dès le plus jeune âge par un prêtre, est convaincu d'être le prochain sauveur de l'Église. La Fondation fomente un attentat contre le pape, jugé trop moderne, et étant perçu par la branche conservatrice du Vatican comme un danger d'affaiblissement pour l'Église en dénaturant sa Foi. Pour ça, ils planifient une alliance contre-nature avec des djihadistes de la branche libyenne de Daesh.

Carnaval noir est un roman policier efficace, mais je reste un peu sur ma faim. L'érudition qui s'en dégage est telle que je n'ai pu m'empêcher de faire quelques recherches, pour être certaine que tout n'était que fiction. Un bon point pour ce roman, puisque le lecteur croit facilement à l'histoire et n'est pas gêné par des invraisemblances ridicules. de même, les personnages sont bien campés, et l'auteur évite des jugements à l'emporte-pièces. Il se contente de les peindre dans leur humanité, leurs fautes et leurs errances. Certes, si vous recherchez un roman qui décrit une humanité heureuse, passez votre chemin. Chaque personnage semble figé dans le malheur, la tristesse et la culpabilité, à différent niveau du mal, parfois surmontable, la plupart du temps irrémédiable.

Mais l'intrigue est développée très et trop rapidement, dans des chapitres parfois si courts que l'on se pose la question de leur utilité. À partir du moment où Bénédict trouve la lettre, par le plus pur des hasards, tout s'enchaîne et se met en branle précipitamment. le plan de la Fondation, qui a dû demander une logistique et une préparation minutieuse et lente, se trouve soudain mis à mal par une simple lettre dont je me demande toujours comment la Fondation et Bartolomeo ont pu avoir connaissance (même si le désir de Bartolomeo de la retrouver entre parfaitement dans sa logique d'endoctriné fanatique) et surtout en quoi cette lettre risquait de faire capoter l'attentat ? car le rapport entre les événements du passé décrit par la lettre et ceux du présent est quasiment inexistant. Résoudre l'énigme de la lettre n'aurait pas empêché une bombe d'exploser. Si la Fondation ne s'était inutilement excitée pour la récupérer, leur plan aurait forcément réussi. Sans doute faut-il y voir là la conséquence d'un aveuglement fanatique qui empêche de raisonner.

Alors que nous raconte Carnaval noir ? Que l'Histoire est un cycle qui se répète ? Que les fanatismes du passé sont semblables à ceux qui nous agitent actuellement ? Que la foi est un prétexte bien commode pour asseoir son pouvoir personnel ? Que l'on manipule les faibles et les désespérés pour servir son propre intérêt et sa soif de puissance ? Que les dogmes se nourrissent de l'obscurantisme et ont peur du progrès et de la science ? Que seules la culture et la connaissance pourront mettre un terme à ce déchaînement de violences ? Certainement un peu de tout ça, et si c'est très loin d'être stupide, j'aurais aimé un traitement plus profond, ou peut-être plus original, pour être pleinement happée par cette histoire.

Carnaval noir mérite d'être lu. L'énigme qui est proposée est bien traitée, et suivre Bénédict dans ses pérégrinations étaient agréables et riches en érudition. Très personnellement, j'ai beaucoup aimé les passages en latin, même s'ils m'ont cruellement rappelé qu'il fallait que je reprenne de toute urgence ma grammaire latine et mon Gaffiot. Cependant, j'ai parfois eu l'impression que le sujet était survolé, faute à un rythme trop rapide, et j'aurais aimé que l'on s'attarde plus sur certains éléments qui méritaient d'être approfondis parce qu'intéressants.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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J'ai découvert Metin Arditi en 2012 à la faveur d'un jury littéraire avec LeTurquetto ; depuis non seulement je suis d'assez près ses publications, mais je m'intéresse à ce qu'il a écrit avant….

Cette année, la description de Carnaval noir, ne pouvait pas ne pas me plaire.
Cette fois, Metin Arditi renoue avec la fresque historique en ancrant son histoire dans un présent situé aux trois pôles d'un triangle que constituent Rome, Venise et Genève.
Venise où une jeune étudiante qui consacre son travail à une confrérie éprouvée par une série de meurtres durant le Carnaval est jetée dans le grand canal…
Rome, où une partie Curie se rebelle contre le pape, trop gauchiste et trop complaisant à leur goût à l'égard des décadents et des migrants, et où Daesh projette d'éliminer le pape…
Genève où un éminent professeur de latin médiéval découvre par hasard un objet bien mystérieux bien caché dans un livre ancien qu'il vient d'acquérir. Et non loin de là, un mystérieux gourou bien décidé à remettre de l'ordre au sein de l'Eglise catholique pour en réaffirmer ses valeurs….

Tout cela peut sembler bien mystérieux, et pourtant, Metin Arditi tisse une intrigue à la fois passionnante et bien menée, où chaque chapitre comporte son lot d'action et de rebondissements ; le tout mené à bon rythme mais sans précipitation.
Metin Arditi, se sert du passé pour mieux nous conter le présent bien ancré dans l'actualité , et campe des personnages qui peuvent pour certains s'avérer attachant et pour l'ensemble sont bien travaillés.

Metin Arditi démontre encore une fois ici ses talents de conteur, et à l'inverse de la tendance actuelle puise à la fois dans l'histoire et dans son imagination au service du genre romanesque, quand d'autres ressassent sur leurs petite personne.
J'ai retrouvé ici tous ce qui m'avait plu dans le Turquetto (à qui le roman est dédicacé pour des raisons que seul le lecteur comprendra…).
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Un roman bien mené, érudit, intéressant par les nombreux thèmes abordés (religion, extrémisme, racisme, fanatisme...) mais je n'ai pas été sensible à l'écriture d'où cette note en demi-teinte.
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