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sur 833 notes
Metin Arditi invente la biographie d'Elie Soriano, né Juif à Constantinople (vers 1519), terre conquise par les Musulmans. Elie est passé maître dans l'art de la calligraphie et ne peut concevoir de vivre sans dessiner, ce qui est interdit par le dogme judaïque. Alors Elie fuit Istanbul pour Venise et devient élève du Titien qui le surnomme le Turquetto (le petit Turc). Ainsi débute le récit d'une passion, un destin mouvementé que Metin Arditi conte avec ferveur, construit avec force, et plante dans une Renaissance en plein conflit religieux (début de la Réforme), à la naissance de grands courants de pensée nouveaux (héliocentrisme, etc.) où l'obscurantisme, autant juif que chrétien ou musulman, étouffe encore la raison et l'humanisme. Il est question de tout et de son contraire : d'entraide, d'empathie, d'art, de vie, mais aussi de trahison, de haine, de laideur, de mort. L'auteur réussit à entrainer inlassablement le lecteur dans le tourbillon de cette vie aux identités multiples, aux rencontres innombrables, heureuses autant que malheureuses. En conteur averti, il fait évoluer ses personnages au coeur des rivalités et des fastes de Venise, entre ombre et lumière, entre religion et pouvoir, en filigrane du destin d'un artiste habité qui pour exercer cache son identité.
Le style est agréable, l'écriture dynamique, le vocabulaire, sans être particulièrement érudit, est plutôt riche ; seul point négatif : quand on est un aussi bon conteur, à l'imagination fertile et à la plume sûre, est-il acceptable de méconnaitre le verbe "dire" et d'utiliser pratiquement systématiquement le verbe "faire" !? Car à force de faire partout, l'odeur va bientôt égaler celle des cloaques de la Sérénissime !!!!
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Une déception en fin de compte que le Turquetto de Metin Arditi ! Surtout après la lecture de L'imprévisible du même auteur, paru en 2006, qui s'avère dans le même registre de la peinture Renaissance un roman beaucoup plus enlevé.et surtout beaucoup plus plaisant à lire.

Il faut d'emblée s'accrocher, car les premières pages du Turquetto sont assez incompréhensibles. On a du mal à saisir les personnages (d'ailleurs trop nombreux dans tout le roman) et savoir qui s'exprime. le ton est pourtant donné : le père a du mal à pisser… et cela dure aussi pour le lecteur. Cette image, assez peu intéressante à vrai dire, va finir par faire écho à la fin du roman, où le peintre en question nettoie sans rechigner les couches de son vieil ami… Finalement, ces évocations répétitives (et d'autres sans plus d'intérêt) finissent par affadir le récit de l'implacable Inquisition en vigueur (dont l'argumentaire tortueux mais efficace est bien décrit par l'auteur) et la beauté d'une Venise de l'époque (passée sous silence sinon par des noms de lieux et itinéraires assez touristiques.).

Enfin, la psychologie du personnage même du Turquetto reste totalement mystérieuse. Dommage pour le lecteur de ne pas avoir travaillé le sujet D'autant plus qu'il accepte sa condamnation à mort avec une légèreté et une indifférence qui frisent le ridicule… Sans dévoiler la fin du roman qui reste assez peu crédible.

Demeure une belle idée de roman, imparfaitement exploitée à mon sens : un des plus grands peintres de la Renaissance demeure inconnu parce qu'il a été exécuté par l'Eglise pour blasphème et que pour effacer à jamais son souvenir tous ses tableaux ont été brûlés. (Sauf un ?) Là, on veut bien croire une telle histoire possible !
Bien manoeuvré monsieur Metin Arditi: nombreux doivent être les lecteurs à avoir recherché le nom du Turquetto sur la nouvelle toile !


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L'homme au gant exposé au Louvre ne serait pas de Titien. C'est ce point de départ qui permet d'imaginer la vie d'Elie. J'imaginais un ouvrage plus énigmatique, alors que celui ci est plus sérieux, mêlant art, histoire et religion. A tel point qu'un lecteur non initié comme moi a beaucoup de mal à démêler le vrai du faux. Je pense que cet ouvrage aurait été plus interessant pour quelqu'un de plus cultivé sur le sujet. J'ai comme l'impression qu'il échappe et c'est dommage car il est bien écris, montre des réalités et est tout de même très sensible avec un regard sur l'amour différent du monde occidental.
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Le ' turquetto' c'est le petit turc en espagnol . C'est aussi elie, dont on suit la vie de Constantinople à Venise pendant la Renaissance (16e siecle);
J'ai eu un peu de mal avec la première partie, le style n'est pas très fluide, les petits chapitres et l'histoire ne prenaient pas ...
Puis peu à peu j'ai suivi avec plus d'intéret les aventures du turquetto, sontgout pour les pigments , les couleurs, la peinture et la vie vénitienne ,les confréries , l'inquisition...
Un bon roman historique avec quelques faiblesses de style.
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J'ai tout simplement adoré ce roman, j'ai aimé découvrir la renaissance italienne, par le biais de ce personnage du turquetto. J'ai adoré découvrir Constantinople et Venise. Ainsi que la position et les valeurs des 3 religions monothéistes dans la société de l'époque. J'ai tout simplement été conquise par le fait que le turquetto va jusqu'à tout quitté pour pouvoir exercer son art. Oeuvre sublime
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auteur inconnu pour moi.très belle histoire.très belle écriture. ce lire vous tient jusqu'au bout
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Elie Soriano est un enfant juif de Constantinople. Il rêve de peindre, mais sa religion le lui interdit.
On va le suivre, tout au long de sa vie, dans Constantinople et Venise au 16e siècle, pour le voir devenir un peintre de renom.
Ces deux villes sont très bien décrites par l'auteur. Les intrigues de palais vénitiennes et les enjeux qui se jouent autour des religions sont aussi très crédibles.J'ai eu du mal à s'attacher aux personnages, et aussitôt refermé, le récit me laisse une impression floue... Je sens que je vais très rapidement oublier cette lecture.
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J'ai beaucoup aimé Il Turquetto. J'ai voulu le lire car je cherchais un livre historique, se déroulant dans une période que j'affectionne particulièrement : la renaissance. Avec le Turquetto j'ai été comblé : entre la description de la vie fastueuse de Venise, l'art de peindre et les artistes que l'on retrouve dans ce livre. Nous découvrons la vie à Venise, mais aussi la vie à Constantinople beaucoup moins faste quant à elle. On suit l'évolution de la vie du Turquetto et les choix qu'il était prêt à faire pour se réaliser, pour vivre et survivre : peindre, et pas qu'un peu !

Ce livre est composé de cours chapitres, qui se lisent très bien et très facilement. C'est vraiment un bon roman. Je suis heureuse de l'avoir découvert ,j'ai surtout apprécié la valeur historique de l'ouvrage.
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Et si L'Homme au gant, célèbre toile attribuée au Titien, grand maître de la peinture italienne du XVIe siècle, était en fait l'oeuvre d'un de ses élèves ; un jeune prodige qui connu un succès fulgurant avant de sombrer dans l'oubli, et que l'on surnommait le Turquetto ?
A partir de cette hypothèse, Metin Arditi retrace le parcours d'Elie Sorianos, juif né à Constantinople, qui très tôt, at malgré les interdictions de sa religion, se découvre une passion pour le dessin et des talents de portraitiste exceptionnels. Forcé de s'exiler à Venise, il devient élève du Titien qui le surnomme le Turquetto, « Petit Turc ». Quelques années plus tard, il est au sommet de sa gloire, sollicité par les grands noms de l'aristocratie et de l'Eglise. Mais ses origines juives sont découvertes et le scandale éclate…
Des marchés d'esclaves de Constantinople aux ateliers des grands peintres Vénitiens, Metin Arditi nous transporte dans cette époque de grand foisonnement culturel et artistique. Il dépeint notamment une société vénitienne avide d'éclat et de prestige dans laquelle règnent vanité, corruption et rivalités sociales et religieuses. Tant d'obstacles auxquels va se heurter la passion d'Elie pour son art, passion qui pourtant transcende les sociétés et les religions.
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Metin Arditi nous offre à nouveau un magnifique roman, que l'on peut rapprocher par le style de «Parles leur de batailles, de roi et d'éléphants» de M. Enard : son obsession pour la peinture, poussera le héros à renier sa religion et les siens.
Splendide !
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