Cixi l'impératrice laisse entendre que la soeur de C'ian va connaître un destin impérial : les promesses ne sont ici que très partiellement tenues dans un album qui ressemble beaucoup au quatrième tome, le paladin d'Eckmül.
Si l'album en question a été l'un des meilleurs de la série, il n'en va pas de même pour ce sixième opus qui, du reste, est très loin d'être mauvais. La structure générale et les mécaniques ont ici un air de déjà-vu, mais fort heureusement l'histoire en elle-même demeure sympathique et drôle.
Une nouvelle fois le scénario mise sur la carte du dépaysement et sur celle des ennuis qui viennent compliquer les quêtes des personnages. S'agit-t-il d'un artifice commode pour gagner du temps ? Sans doute mais, il reste de la place pour certaines surprises. Certains rebondissements tels que l'attaque des trolls et ce qu'elle entraîne pour Hébus où les ravages causés par ces créatures n'étonneront personne. Il en est de même pour le devenir de Cixi. En revanche, le scénario offre quelques pistes intéressantes.
Si l'on apprécie cet album, c'est surtout grâce au talent de
Didier Tarquin. Bon certes, les scènes de bataille ou d'action demeurent son point faible, mais il nous offre de belles séquences notamment en train, en montagne ou devant les dieux. Il est un peu regrettable que le Palais des Dieux n'ait été davantage exploité… L'album doit également beaucoup à Sphax qui nous fait de curieuses révélations et à la mythologie à laquelle nous faisons face : osé et drôle à la fois, un mélange audacieux lorsque l'on parle de religion.
Si Cixi l'impératrice n'est pas le meilleur album de la série, il reste une bonne pioche qui amène les personnages vers de nouveaux horizons. Les scènes concernant les dieux sont un grand moment de bande dessinée qui vaut le coup d'oeil. Une lecture qui reste donc fortement recommandée.