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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai un très bon souvenir d'Avril enchanté, mais En caravane m'a plutôt déçue.
Au début, c'est drôle, ce narrateur si antipathique, stupide, ridicule, une caricature élaborée avec une habileté certaine et un humour indéniable. Mais à la longue, ça devient un peu lassant. Je regrette qu'Elisabeth von Armin n'ait pas alterné différents narrateurs, ça aurait pu permettre au lecteur d'avoir une relation plus sympa avec les personnages.
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A cause d'une voisine un peu trop séduisante, un digne baron prussien se retrouve embarqué avec son épouse, quelques compatriotes et une poignée d'Anglais dans d'improbables vacances à travers le Kent et le Sussex... en caravane.
L'idée semblait bonne, pourtant, bucolique et économique, mais la réalité se révèle vite bien différente entre une météo peu coopérative, des fatigues incessantes et une multitude de tâches ménagères indignes auxquelles on s'attend apparemment à ce qu'il mette la main. Hautement imbus de ses nombreuses supériorités (masculine, nobiliaire, militaire et surtout nationale), incapable de s'adapter à un mode de vie différent, toujours fatigué, critiquant tout, ne fichant rien, scandalisé par la liberté de ton et d'allure des femmes (qui, malheur ! déteint sur sa propre épouse), par la mollesse coupable des hommes qui ne cherchent même pas à les mettre au pas, par ces nobles qui fraternisent devant un feu de camp avec des individus aussi douteux qu'un député socialiste, le cher baron ne va pas tarder à faire de l'aventure un véritable purgatoire - pour lui-même comme pour ses infortunés compagnons. Cela bien entendu sans se rendre compte un seul instant de l'exaspération qu'il suscite, ni des subtiles railleries qu'on ne tarde guère à lui opposer.

Après le délicieux Elizabeth et son jardin allemand, je poursuis avec grand plaisir la découverte d'Eizabeth von Arnim. le ton est ici beaucoup plus burlesque - le personnage du baron est sacrément gratiné et comme c'est lui qui prend la plume pour nous conter ses aventures, le style est à la mesure du caractère et de ses ridicules. Assez irrésistible, surtout quand le brave homme exalte avec une lourdeur exemplaire la veine poétique de son inspiration ou la cocasserie de son humour (que personne hélas ne semble comprendre). On est assez loin, du coup, du ton raffiné, vif et spirituel qui faisait le charme du premier ouvrage de l'auteur, mais l'affaire n'en est pas moins très réjouissante et la finesse reste présente. Dans certaines inflexions de la personnalité du baron, presque touchant parfois malgré ses travers dont il est presque autant victime que coupable. Dans les réactions des autres personnages, surtout, qu'il décrit avec une naïveté confondante mais dont le charme, l'humour, la délicatesse, apparaissent très vite au lecteur, séduit, lui, et qui échangerait bien sa place contre celle de ce lourdaud insupportable !
Et puis, derrière ce personnage, se profile une critique au vitriol d'une certaine Allemagne - la Prusse nationaliste, conquérante, arrogante et phallocrate, un brin caricaturée sans doute mais que l'auteur a dû connaitre d'assez près puisqu'Otto von Ottringel s'inspire clairement de son premier mari, le comte Von Arnim, qu'on avait déjà entraperçu dans toute sa splendeur entre deux pages du Jardin allemand et avec qui elle semble avoir quelques comptes à régler.
Ils le sont fort joliment ma foi, et avec ses implications féministes, ses accents politiques, légers, désinvoltes mais bien présents, En Caravane est un peu plus que la simple comédie dont il possède la saveur.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Un couple de la bourgeoisie allemande, lui, un officier prussien, baron qui plus est et elle, femme au foyer, souhaite prendre des vacances modiques en août; on pense à l'Italie, trop chère, à la Suisse, bof. Une voisine, veuve de son état, les convainc de partir avec sa famille rapprochée pour visiter l'Angleterre en caravane, moyen de transport inusité pour ce début du XXe siècle, plutôt réservé aux bohémiens. C'est parti pour un voyage mémorable que le baron s'empresse de coucher par écrit quotidiennement. Il s'essaie à la philosophie, mais associée à son étroitesse d'esprit et à sa rigueur toute allemande, cela donne des moments savoureux et franchement drôles. Le décalage avec notre époque, l'écriture toute en finesse de Elizabeth von Arnim et l'originalité du récit font de ce roman une délicieuse lecture.
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Si vous voulez passer un bon moment de lecture, à rigoler et vous moquer d'un certain type d'hommes (le mari, cette curieuse créature), procurez-vous de suite ce joyeux roman, qui s'adresse aussi bien aux célibataires (qui risquent de le demeurer !) et aux épouses faussement soumises. Et ne croyez pas que ce genre d'individus à disparu depuis l'époque où le roman a été écrit. Que nenni, j'en connais quelques specimen !!

Imaginez donc un officier prussien, imbu de sa grandeur (c'est à dire pétri de suffisance et complètement borné), fougueusement patriotique (heu, xénophobe), résolument attaché aux traditions et aux convenances (traduire : d'une rigidité à toute épreuve), catapulté avec son épouse fort soumise dans une Angleterre pluvieuse pour des vacances insolites. Quittant, sans peur et presque sans hésitations, leur confort bourgeois, le baron et sa jeune femme vont goûter les joies de vacances en roulotte (tirée par un cheval, n'oublions pas que nous sommes au début du XXème siècle) et côtoyer ces drôles de gens que sont les Anglais. So chocking pour le pauvre von Ottringel aux idées étroites (la taille de son cerveau est proportionnellement inverse à celle de son estomac car il ne pense qu'à manger !) qui doit endurer les remarques déplacées du petit groupe (c'est bien connu les anglais n'ont aucun sens des convenances...) et pire encore, participer aux tâches collectives comme la vaisselle par exemple ! Lui qui se glorifie de laisser toutes ces activités ingrates à sa chère et tendre... Laquelle subit d'ailleurs les effets pernicieux de ces vacances en groupe. Elle ose prendre du bon temps et tenir tête à son mari ! Alors là, c'est la fin de tout, le monde du baron est sur le point de s'écrouler.

Vous l'aurez compris, c'est un récit très drôle, et qui égratigne fortement les époux allemands, que nous offre la romancière. On peut supposer que ce portrait est fortement inspiré de M. von Arnim qui n'avait pas la réputation d'être un homme délicat... Quoi qu'il en soit, cette seconde découverte (après La bienfaitrice) est en tout point réjouissante.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Un vrai plaisir de lecture, l'humour anglais comme j'aime!
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Une histoire mordante avec des personnages truculents. Une ambiance amusante, mais aussi très historique.
Peut-être un peu long au final avec de la redondance dans certaines scènes, mais l'ensemble est très agréable avec une écriture maîtrisée.
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Journal intime et fictif d'Otto von Ottringel, baron et officier prussien - qui, en ce début de XXe siècle, jette sur le reste du monde (les femmes, les étrangers, les pasteurs, bref, tout ce qui n'est pas de son « rang ») un regard condescendant -, ce roman raconte la randonnée burlesque que notre énergumène entreprend en roulotte à travers le Kent et le Sussex en compagnie de sa femme, d'un groupe d'autres Allemands et de quelques Anglais. Notre narrateur va en effet, sans même s'en rendre compte, transformer le périple de ses compagnons en un enfer quotidien mais - pour le plus vif plaisir du lecteur - absolument désopilant.
Malgré quelques longueurs, ce roman à lire au second degré est parfait pour l'été.
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