Je poursuis ma découverte des auteurs des collections « Spécial-Police » ou « Espionnage » des éditions Fleuve Noir avec, aujourd'hui,
Marc Arno…
Marc Arno, de son vrai nom
Jean-Pierre Bernier (1937-2008), fut journaliste et écrivit sous divers pseudonymes dont le pseudo collectif
Gil Darcy. Il a également été un prête-plume de Josette Bruce, pour continuer la série « OSS 117 » développée par son mari
Jean Bruce.
Il a écrit énormément de romans pour les deux collections susnommées.
Ma découverte s'est faite à travers le titre «
La mort pour dot », publié en 1965 dans la collection « Spécial-Police » des éditions Fleuve Noir.
Ralph Barclay tient une agence de détectives avec son ami Pete Gibbs.
Un soir, il reçoit un coup de téléphone d'une femme affolée qui se dit s'appeler Helen Timmer et qui lui demande de venir immédiatement chez elle, car « il » est mort, avant de raccrocher.
Après s'être renseigné pour trouver l'adresse de sa correspondante, il se rend chez elle pour constater qu'un homme est bien mort d'un coup de revolver et qu'il s'agit du père d'Helen Timmer.
Que dire de ce court roman de
Marc Arno qui se trouve être un de ses premiers ?
Pas grand-chose, en fait.
On constate immédiatement que l'auteur tente, par le style, l'intrigue, les lieux et noms de personnages, de faire du roman noir à l'américaine.
Un détective privé, une jeune femme, un meurtre, la police, un suspect, de la vengeance, des faux semblants, une rivalité, tous les ingrédients y sont.
Malheureusement, les ingrédients ne suffisent pas à faire une bonne recette, encore faut-il qu'ils soient bien dosés et que l'ensemble soit suffisamment épicé pour donner du goût.
Là, faute d'expérience, probablement, de volonté de trop singer le genre inspirateur, de trop de sagesse, l'ensemble est fade, à l'image d'une plume qui jamais ne compense une intrigue faiblarde et des personnages transparents.
Alors, comme un plat sans goût, cela se consomme sans lever le coeur, on finit notre assiette pour ne pas vexer le cuisinier, mais on ne sortira pas de table rassasié et encore moins satisfait du repas.
Et la question se posera de savoir s'il faut donner une autre chance à l'auteur… probablement, tout le monde a le droit à une seconde chance… mais probablement pas tout de suite, il y a tant d'écrivains à découvrir…
Au final, un roman policier à la mode américaine un peu trop sage, trop fade, trop faible pour donner une bonne lecture.