Un beau coup de coeur qui a terminé l'année 2021.
Ce livre n'est pas un conte pour enfants, donc à ne pas mettre entre toutes les mains.
Il contient trois nouvelles horrifiques, écrites avec grande maitrise et efficacité, par trois femmes ;
Vanessa Terral,
Sophie Dabat et
Morgane Caussarieu, qui ont toutes glissé du côté obscur.
Trois jeunes écrivaines qui m'ont semblé avoir été inspirées par quelques mauvais génies. Et qui, à une sombre époque, auraient été brûlées pour être des sorcières et pour avoir écrit d'épouvantables histoires d'esprits malfaisants.
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Sur le bûcher de l'inquisition, je demande à
Vanessa Terral de comparaitre.
Avec « L'ivresse du Djinn » l'auteure nous amène au Maroc et nous raconte une histoire bien frissonnante et gore, celui d'un Djinn qui prend possession du corps et de l'âme de la belle Leila.
Mais voilà, la jeune femme, par un mariage forcé est devenue une fraiche épouse et une toute récente mère et l'esprit maléfique qui est en elle, se révèle être d'une grande jalousie et possessivité.
Il va tout faire en son pouvoir démoniaque pour écarter Leila de sa famille et de son mari, en la dépossédant de toute conscience et de toute raison.
Leila sera amenée malgré elle, à verser dans l'horreur absolue. Elle sera même contrainte à faire un séjour en hôpital psychiatrique et finalement à fuir dans le désert.
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Sur le deuxième bûcher de la rédemption, je demande à
Sophie Dabat de comparaitre.
Avec « La danse Eternelle des roseaux », cette auteure nous embarque dans une histoire frémissante et sordide qui nous fera voyager de la France en Afrique.
Hlengiwe, une jeune femme flic enquête sur des crimes atroces commis à Marseille. Ses recherches l'obligeront à se rendre en Afrique, à Swaziland. Un pays où un peuple entier vit dans la misère, où des femmes disparaissent, où d'autres mêmes crimes rituels horribles sont commis en toute impunité.
L'enquête d'Hlengiwe s'orientera très vite, vers l'infâme roi de Swaziland.
Elle rencontrera un monarque fou, sanguinaire et immensément cruel. Hlengive côtoiera des sorciers, des puissants chamans qui pratiquent des sciences noires et occultes.
Et elle essaiera d'échapper à des cérémonies sataniques, à des sacrifices affreux de vampirisme, à la souffrance et la mort.
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Sur le dernier bûcher, je demande à la malicieuse sorcière
Morgane Caussarieu de comparaitre.
Cette troisième auteure, avec « Les enfants de samedi » nous plonge dans une histoire cauchemardesque et glauque.
Elle nous dépose dans les bas-fonds de la Nouvelle-Orléans. Nous ferons alors connaissance de Mika, un pauvre punk toxico et souvent défoncé par ses produits. le jeune homme, qui fuit un amour perdu, débarque tout neuf dans ce pays, à l'invitation de son unique vieille tante qui se meure.
Une tante acariâtre et une digne descendante de l'infâme famille Lafourche, une famille d'esclavagistes.
Mika fera la connaissance de Ghilane une fille aussi belle et attirante qu'énigmatique et venimeuse. Elle est aussi la petite fille de la dénommée Mama, descendante d'esclaves noires et paradoxalement l'intendante fidèle et « bienveillante » de la famille Lafourche.
Mika déjà très fragilisé par la quantité de substances illicites qu'il prend, ne sera pas au bout de ses peines. Au contact de cette jeune fille pernicieuse, il perdra pied du monde réel pour s'enfoncer dans un monde cauchemardesque et fantasmagorique.
Un monde peuplé de danses fiévreuses et hallucinogènes, de pratiques Vaudou mystérieuses.
Mika se trouvera face à d'évènements violents et des déités surnaturelles.
Il y verra rôder ce groupe terrifiant « Les Enfants de Samedi ». Et il y perdra même physiquement sa virilité.
Est-ce une vengeance ? Est-ce un voyage initiatique ?
Pas sûr que Mika s'en sort indemne.
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«
Black Mambo » contient trois contes féroces, pour la lectrice et le lecteur qui veut se donner des frayeurs et des sueurs froides, pour les demandeurs de bons gros cauchemars.
Mais il est aussi un livre, qui dénonce les pratiques obscures de certaines personnes de ce monde. Des personnes sans scrupules et parfois sans humanité, qui sont capables du pire pour assouvir leur soif de pouvoir et donner libre cours à leur sadisme parfois très inquiétant et dérangeant.