Emily a échappé aux détectives de l'agence Pinkerton et aux soldats lancés à ses trousses. Portant toujours les habits de nonne, elle se fait admettre dans un pensionnat pour jeunes filles. Celui-ci est dirigé par un homme que l'on retrouve dans les flash-backs qui éclairent les motivations d'Emily, comme le gouverneur du Nouveau Mexique abattu dans le tome 1. Les intentions d'Emily sont claires comme de l'eau de roche. Qu'en pensera Ba-Cluth, Coyote vagabond, le pisteur indien qui n'a pas eu de mal à suivre la trace d'Emily ?
Mais ce révérend libidineux profite du silence des nonnes et de la complicité de quelques jeunes filles qui le pensent toujours saint, malgré ses regards et ses gestes sur leur corps. L'orage gronde. La tempête approche. Un ouragan va dévaster la ville de Galveston. Son objectif atteint,
Emily reprendra la route en abandonnant le voile. Mais elle n'est plus seule.
Les flash-backs montrent ses tribulations d'un membre de sa famille à un autre. de sa tante Emily, à New York, qui convoite son pactole à sa tante Magda, à Jackson Tennessee, dont la rigidité morale confine à l'abject, on a le parcours d'Emily rempli d'embûches et de désillusions (comme dans les Orphelins
Baudelaire, mais en moins drôle).
A Texas City, Emily refait ses provisions et se dirige vers le nord. Un indien et les Pinkerton à ses trousses.
C'est parfois un peu chaotique, un peu stéréotypé aussi, et prévisible. Mais cela se lit avec plaisir quand même. C'est prenant, il se passe quelque chose qui donne envie d'en savoir davantage et de gratter quelques cases de plus (toujours bien mises en page) afin de suivre les péripéties d'Emily. Les Carnets d'Emily ponctuent de nouveau le tome, apportant quelques éléments historiques, comme des cartes postales et des faits de 1900 (notamment sur le passage de l'ouragan) en appoint de « fausses vieilles images ». Une chouette sérié déjà, même si ce tome est -pour moi- moins intéressant que le premier.