Dans un coin paisible de la campagne du Devon, une petite fille de six ans, Joanna Mason, est témoin de l'atroce homicide de sa mère, de sa soeur et de son petit frère. Elle seule réchappera au massacre pour avoir obéi à l'ordre de sa mère : "Cours Joanna, cours !".
Trente ans plus tard, alors que Joanna est devenue le docteur Hunter, mariée à Neil, entrepreneur dans "l'industrie du loisir", l'homme qui a été condamné pour ce crime sort de prison. Joanna est la mère d'un petit garçon, Gabriel, dont la nanny est la jeune Reggie Chase, seize ans, qui vient de perdre sa mère, alors qu'elle était en vacances en Espagne avec son amant, dans un stupide accident. Pour seule famille, il ne lui reste plus que son frère, Billy, délinquant notoire et créateur d'ennuis depuis toujours...
Aussi l'adolescente s'attache-t-elle au docteur et au bébé qu'elle adore. Elle aimerait bien, Reggie, qu'on lui fasse une petite place dans ce foyer... Mais le docteur Hunter et son bébé disparaissent. La jeune fille est persuadée, mais c'est bien la seule, qu'il leur est arrivé malheur, contrairement aux affirmations du mari...
En ville, l'inspecteur en chef Louise Monroe est aussi à la recherche d'une personne disparue, David Needler, qui vient d'abattre une partie de sa belle famille lors de la fête d'anniversaire de l'une de ses filles. L'ex inspecteur
Jackson Brodie, un ami de Louise, vient quant à lui d'arriver en ville dans des circonstances assez tragiques.
Ces 3 personnages vont se croiser et ensemble, se mettre à la recherche du Docteur Hunter et de son bébé, malgré toutes les difficultés dues à leur histoire personnelle qui font qu'ils auront du mal à s'entendre. Dans une extraordinaire démonstration de talent,
Kate Atkinson nous donne l'un des romans psychologiques les plus fascinants et les mieux écrits de ces dernières années. "
A quand les bonnes nouvelles ?" nous offre un nouvel éclairage sur la nature du destin et sur la condition humaine.
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A quand les bonnes nouvelles ?" : je trouve qu'aucun autre titre n'aurait pu convenir à ce bouquin tellement il résume à lui seul la teneur de l'histoire. Car du début à la fin, ça tombe comme à Gravelotte : des emmerdes, pour tout le monde, graves, moins graves, atroces, insupportables…et rien de joyeux, d'heureux ou de drôle. Et pourtant, c'est tout sauf un livre misérabiliste. Il a été pour moi un long moment de plaisir et ce n'est pas la petite touche d'optimisme qui clôture l'histoire qui me l'a tant fait apprécier. Vraiment, un polar qui n'en est pas un, mais un polar à dévorer sans retenue.