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Isabelle Caron (Traducteur)
EAN : 9782877067263
300 pages
Editions de Fallois (03/11/2010)
3.62/5   192 notes
Résumé :
La journée s annonce comme les autres pour Tracy Waterhouse, chef de la sécurité dans un centre commercial, jusqu à ce qu elle fasse un achat inattendu. Une minute de folie suffit pour que son univers bascule, pour que le train-train quotidien soit remplacé par la peur et le danger à chaque tournant.
Rebondissements et fausses pistes abondent dans ce roman qui vous empoigne dès la première page et dont le suspense se maintient sans faiblir jusqu à la fin. L'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 192 notes
Leeds, une grande ville du nord de l'Angleterre, n'est pas réputée pour être super touristique, elle n'est pas décrite en tout cas de cette façon par Kate Atkinson.
Mais j'y serais restée volontiers encore un peu ! Ses policiers, ses prostituées, ses assistantes sociales, ses meurtres, ses enlèvements d'enfants...


Cependant, je dois dire que mon périple a commencé de façon très compliquée. Je m'y perdais complètement, et les personnages – nombreux – ne m'aidaient pas à retrouver le nord... même si j'y étais déjà. Et puis cela ne se fait pas de trimballer le visiteur de l'année 2010 à l'année 1975, de lui faire parcourir les ruelles glauques de Leeds et puis de l'envoyer sur les routes du Yorkshire.
Donc j'ai été obligée de faire une pause et un plan reprenant les divers protagonistes ainsi que les faits sordides, tout en divisant ma feuille en 2, en bonne élève appliquée : 1975 – 2010.


Alors là, ça a été l'illumination ! Tout s'est imbriqué l'un dans l'autre, et j'ai pu commencer à profiter à fond de l'humour de Kate Atkinson, de ses indices nombreux, de ses redites l'air de rien, de son fameux réseau de personnages et d'évènements. Je n'ai plus lâché l'histoire, ni Tracy, ni Jackson, ni Courtney, ni Tilly, ni Barry, ni même le petit chien, ni....non, je vous fais grâce de l'énumération de tous ces gens ayant quelque chose de tragique au fond du coeur ou de la mémoire.


Je vous dis juste qu'il s'agit d'une disparition/d'un enlèvement d'enfant...non, de plusieurs !
Je vous dis juste qu'il s'agit de parents indignes.
Je vous dis juste qu'il s'agit de femmes en mal d'enfants.
Je vous dis juste qu'il s'agit de « putes récoltant ce qu'elles ont semé » (non, ce n'est pas de moi, mais d'hommes machistes)


C'est trop compliqué à raconter, mais c'est simple à proclamer : tragique, comique, tendresse, tout se tricote avec brio pour notre plus grand plaisir.
Ce n'est pas pour rien que Leeds est la ville de la laine depuis des siècles...
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Pourquoi ai-je acheté ça ? Kate Atkinson, bien sûr. Mais alors, pourquoi ne pas l'avoir lu plus tôt ? La quatrième de couverture me fait peur. Je ne sais pas qui les lui écrit, mais il faudrait vraiment qu'elle songe à s'en séparer : « tueurs en série, prostituées assassinées, enfants enlevés, policiers véreux… », il y a là tout ce qui d'ordinaire me fait fuir. Me voilà bien. Allez, fais un effort, la couverture est belle, et puis, avec Kate Atkinson, ça s'est toujours bien passé ! Lis au moins les deux ou trois premières pages… Année 1975, Bye Bye Baby au sommet du hit parade, le quinzième étage sans ascenseur où doivent se rendre un gars et une fille un peu trop dodus pour l'exercice, lui se souvenant qu'il a été, à une autre époque, ailier au rugby et elle se demandant « s'il était possible de mourir de faim tout en souffrant de surcharge pondérale ». Pas de doute, nous sommes bien dans l'univers de Kate Atkinson. Mille excuses, Milady, d'avoir douté de vous. J'ai lu cinq pages et je sais déjà que ça va encore être un excellent moment de lecture …
C'est une histoire de kidnappeurs, enfin presque. Elle, Tracy la policière, « achète » sur impulsion une enfant visiblement maltraitée pour la somme de trois mille livres. Quant à lui, Jackson Brodie le détective, c'est un petit chien qu'il a arraché à son tortionnaire. Sans transaction financière, juste quelques coups de poing, histoire de lui faire passer l'envie de maltraiter des animaux sans défense. Il y a Hope McMaster qui espère retrouver son passé et ses vrais parents. Il y a Tilly, l'actrice qui perd la mémoire et Linda, l'assistante sociale qui ne veut pas se souvenir. Il y a des policiers dont certains sont à la retraite. On ne sait pas grand-chose mais on se doute que leur casier n'est pas vraiment immaculé. On mélange le tout, on saupoudre d'humour anglais, on assaisonne avec le talent de Mrs Atkinson et on a une énigme policière dans laquelle des destins apparemment étrangers vont finir par se croiser ... sur un quai de gare, en particulier. Les thèmes et décors récurrents de l'auteur sont bien présents : enfance maltraitée dans des familles pauvres, gens de bonne volonté qui font ce qu'ils peuvent pour donner un peu d'espoir et de tendresse. Ils savent bien que leurs efforts sont dérisoires mais ils les font quand même avec constance. Des héros fragiles, eux-mêmes abimés, qui sont terriblement humains et sympathiques. le cocktail est passionnant, l'humour désabusé toujours présent adoucit un peu le tableau. On aimerait donner un coup de main à ces deux kidnappeurs pour la bonne cause. Mais on n'est qu'un modeste lecteur, alors on lit, on fonce vers la conclusion en espérant qu'ils vont arriver à leurs fins en déjouant les complots des âmes noires.
Ah, j'allais oublier ! Il y a le chien, le petit clébard du début. Apparemment il s'appellerait L'Ambassadeur et, croyez le ou pas, il est presqu'aussi futé que Milou, celui qui sort souvent d'embarras son détective préféré. Vous verrez !
Il faut aussi que je vous dise que … Tracy a longtemps cherché l'âme soeur :
« C'était quand, la dernière fois qu'elle était allée au restaurant avec quelqu'un ? Il y a deux ans ? Avec ce type de l'agence de rencontres, chez Dino's à Bishopgate ?... "Vous êtes sacrément balèze, avait-il déclaré quand ils s'étaient rencontrés pour l'apéritif chez Whitelock's.
_ Ouais. Vous me cherchez ?" avait-elle répondu.
Après ça, franchement, les choses étaient allées de mal en pis. »
…qu'elle y a renoncé… mais qu'elle surveille quand même sa ligne :
« Son estomac gargouillait comme une vieille tuyauterie. Elle était au régime cottage cheese et pamplemousse depuis une semaine. Elle se demandait s'il était possible de mourir de faim tout en souffrant de surcharge pondérale. »
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J'avais beaucoup aimé Dans les coulisses du musée du même auteur, et c'est l'envie de découvrir un peu plus de son oeuvre qui m'a poussé à lire Parti tôt, pris mon chien.

L'intrigue se divise en deux temps : ce qui s'est passé en 1975, et ce qui se passe aujourd'hui. En 1975, une équipe de police découvre le cadavre d'une femme, morte assassinée depuis 3 semaines, dans son appartement. Un enfant de 4 ans est retrouvé vivant dans l'appartement. L'affaire sera vite classée. Elle restera cependant très présente dans la mémoire de Tracy Waterhouse, alors jeune recrue de la police, présente sur les lieux du crime.

Depuis quelques semaines, Jackson Brodie, détective privé, est engagé par une jeune femme recherchant ses origines. Adoptée très jeune, elle a envie de savoir d'où elle vient.

Mais tout n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. le roman foisonne d'histoires secondaires, de faux-semblants, de personnages qui se croisent et qui vivent leur vie, en marge de l'intrigue principale.
C'est très riche, mais il faut bien rester concentré sous peine de perdre le fil. C'est d'ailleurs ce que je reproche à ce roman : la complexité des rapports entre les protagonistes et le fait que l'on se perde parfois dans les différents récits.

Roman difficile mais roman très fort, roman pessimiste sur l'âme humaine, sur la condition de l'enfant, sur le système juridique et policier. Reste toutefois une petite lueur d'espoir pour la petite Courtney, l'un des personnages principaux.
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Comme d'habitude, Kate Atkinson entremêle les destins de divers personnages sans jamais se perdre et, surtout, sans jamais perdre ses lecteurs.
C'est ainsi que nous suivons simultanément les aventures de Tracy Waterhouse, de Tilly (une actrice assez âgée qui semble avoir des problèmes de mémoire) et celles de Jackson Brodie, le détective habituel d'Atkinson.

Les lecteurs qui apprécient les lectures faciles ou les récits "chronologiques" (j'entends par là les histoires qui nous sont racontées dans un certain ordre, sans aucun flash-back ou sans digression) n'aimeront pas ce roman. Car, comme dans les autres récits de Kate Atkinson, on est un peu promenés dans tous les sens : on visite la région natale de Jackson, le plateau du tournage de la série télé dans laquelle joue Tily et on prend même la route avec Tracy et la petite fille qu'elle a achetée à sa mère ! Car oui, j'ai oublié de vous le préciser : Tracy achète une gamine à une mère apparemment négligente/abusive, dont Tracy a fait la connaissance lorsqu'elle travaillait dans la police. Car, avant de surveiller un centre commercial, Tracy était flic. Et faisait bien son boulot.

Rocambolesque non ? Mais je vous rassure : Kate Atkinson mène tout cela de main de maître et, au final, les différentes aventures de ses nombreux personnages ne tombent jamais dans le ridicule. Au contraire, puisqu'on s'attache à tous ces "héros" abîmés par la vie. Jackson, qui n'a jamais de chance et qui reste hanté par le décès de sa soeur, Nihm. Tilly, qui ne sait plus trop ce qu'elle fait et qui ressasse ses souvenirs, ceux-ci lui revenant plus facilement en tête que le menu de son dernier repas. Et Tracy, cette ex-flic bourrue mais généreuse.

On ne peut pas dire que l'histoire de tous ces personnages se termine bien. Mais certains d'entre eux s'en sortent. C'est le principal et cela fait chaud au coeur.
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Lors de mes promenades dans Babelio, je découvre des critiques qui me font entrevoir de nouveaux auteurs et rechercher certains livres. Premier Kate Atkinson, avec un titre inattendu « Parti tôt, pris mon chien ».
Tout commence par un meurtre. Mais ça c'était avant. Puis, on enchaîne.
L'ex-inspecteur Jackson Brodie, devenu détective privé, enquête pour retrouver des parents biologiques. Tracy Waterhouse, retraitée de la police, chef de la sécurité dans un centre commercial, « achète » Courtney à sa mère droguée et prostituée pour la sauver de la maltraitance maternelle. Tracy sait que c'est illégal et vit dans l'angoisse. On fera aussi connaissance avec Tilly, une actrice de série télé, guettée par Alzheimer, avec un commissaire de police crucifié par l'accident qui a coûté la vie à son petit-fils et avec, en fait, une multitude de personnes d'ailleurs, ce qui finit par m'étourdir. J'ai repris le livre, l'ai recommencé et je me suis forcée à lire. Mais sans conviction.
L'intrigue manque de vivacité, reste confuse. Trop d'histoires s'entremêlent, trop d'aller retours dans le temps. C'est pourtant bien écrit, avec style et parsemé de notes humoristiques, de remarques caustiques et de citations littéraires. Mais je n'ai pas aimé. Non que ce soit mauvais, c'est mou, il ne se passe finalement que peu de choses et je n'ai pas accroché.

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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Jackson et le chien se baladaient sur la jetée, deux flâneurs au bord de la mer. Jackson sentait la chaleur du soleil sur son cuir chevelu. Il était venu à Whitby enfant. Il ne savait pas d'où était sorti l'argent - il n'y en avait jamais pour acheter des vêtements et de la nourriture convenables, encore moins pour des glaces et des pantomimes -, alors pour des vacances, pensez. Jackson devait avoir cinq ou six ans à l'époque, la moitié de l'âge de sa soeur, il était encore assez jeune pour être son petit chouchou. Francis, leur frère, était déjà un adolescent qui traînait son ennui dans les jeux d'arcade le soir. Il n'existait aucune preuve photographique de leur permission exceptionnelle car aucun d'eux n'avait jamais possédé d'appareil photo. Les riches avaient toujours commandité des portraits d'eux-mêmes, les pauvres traversaient l'histoire invisibles.
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-Pourquoi courir?
-Ca évite de penser, répondait-il joyeusement.
-Et c'est une bonne chose?
-Absolument.
[...] il avait découvert que courir était une bonne façon de voir un endroit. On pouvait aller de la ville à la campagne avant le petit-déjeuner et passer du délabrement urbain à la banlieue résidentielle sans casser le rythme. Une façon fantastique d'évaluer les propriétés à vendre. Personne ne vous remarquait, vous étiez juste un cinglé qui sort aux aurores pour essayer de prouver qu'il est encore jeune.
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"Twitter" semblait consister à dire à autrui ce qu'on était en train de faire - se mettre sous la douche, préparer le café. Qui diable avait envie de savoir ce genre de truc?
"Des tweets" disait Saskia. On ne pouvait mieux dire. Du babillage et des gazouillis. Plein de bruit et de fureur et qui ne signifient rien. Les gens ne supportaient plus le vide, Il fallait qu'ils le remplissent avec tout ce qui leur tombait sous la main.
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Mrs Reid l'accueillit avec un "Il est tard", Jackson vérifia sa montre, il était huit heures. C'était tard ?
"Mieux vaut tard que jamais", répondit-il avec affabilité. Il se demanda si beaucoup de clients revenaient à "Bella Vista", (le B&B). Mrs Reid était une blonde endurcie, une femme d'un certain âge, la seule catégorie que Jackson avait l'air de rencontrer désormais...
Jackson se demanda s'il y avait un Mr Reid. Il y avait visiblement longtemps que la maison avait échappé à la main sobre et mesurée d'un homme. Divorcée ou veuve ? Veuve, devina Jackson. Elle avait l'expression d'une boxeuse qui a réussi à survivre à un partenaire d'entraînement. Certaines femmes sont destinées au veuvage, le mariage n'est qu'un obstacle à surmonter.
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Tracy avait enfin réussi à se débarrasser du fardeau encombrant de sa virginité. Lassée d'attendre d'être admise à suivre la formation de la police, elle avait commencé à prendre des leçons de conduite. Son moniteur, Dennis, la quarantaine, gérait son auto-école tout seul et était séparé de sa femme...
Après la quatrième leçon ("Il faut surveiller votre compteur, Tracy"), ils étaient allés au-delà de Heptonstall et avaient fait ça sur la banquette arrière, dans une allée forestière...
Elle savait gré à Dennis de la nature terre à terre de l'acte, mais il lui était encore plus reconnaissant d'avoir vingt ans et d'être "bien rembourrée", de sorte que l'échange était relativement bien équilibré. Elle annula la leçon suivante, lui dit qu'elle émigrait. Elle s'inscrivit chez BSM et obtint son permis au bout de huit leçons...
Il téléphona chez elle par la suite et le malheur voulut que ce soit sa mère qui décroche. "Un certain Dennis t'a appelée, annonça-t-elle quand Tracy rentra du travail. Il voulait savoir si tu avais un trou avant d'embarquer. je lui ai dit d'arrêter de dire des cochonneries."
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