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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voila bien longtemps que je n'avais pas lu un livre de Jacques Attali...dont j'aime la plume mais aussi l'inventivité et sa capacité à nous projeter dans un futur souvent hélas réaliste, vous nous divertir...mais surtout pour nous faire réfléchir. Il allait de soi pour moi que je devais donc lire ce nouveau roman....qui nous place dans un futur bien proche et bien noir....mais l'histoire nous montre quelques raisons d'espérer dans la capacité collective de réagir....La fin est un peu brusque.....une possible suite?
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Le dernier roman de Jacques Attali n'est sans doute pas un événement littéraire mais il est construit sur six constats d'actualité. Celui de la destruction progressive de son environnement par l'humanité du fait de la généralisation d'un mode de vie centré sur la consommation. Celui de la généralisation de comportements autodestructeurs telles la toxicomanie, la malbouffe et la sédentarité. Celui du manque d'empathie entre les individus et entre les cultures. Celui de la montée des extreme-droites en Europe et aux USA. Celui du réchauffement climatique en accélération. Celui enfin de notre incapacité a vouloir ("Il faut pouvoir vouloir", dit l'un des personnages du roman) corriger ces six orbites mortelles. Partant du constat de ces processus enthropiques actuels, l'auteur les fait évoluer jusqu'en 2029 ou la situation est franchement catastrophique et les anticipations de l'auteur malheureusement tres crédibles.

L'originalité du roman n'est pas dans ses constats, mais dans l'idée qu'un jeu vidéo réaliste et gratuit pourrait non-seulement faire prendre conscience a des centaines de millions de joueurs que nous allons vers la catastrophe, mais les motiver suffisamment pour les inciter a changer de mode de vie afin de tenter d'échapper a la catastrophe environnementale, climatique, sociale et économique. Les deux personnages principaux du roman - le créateur du jeu et la femme de ses reves - se rendent compte que deux obstacles psychologiques mettent en échec l'efficacité du jeu a responsabiliser les gens et les inciter a construire un "monde bienheureux", Ces obstacles sont la superficialité de la plupart des adolescents et, a contrario, l'inclination des autres a croire que l'élimination de certains puissants résoudra le probleme.

Finalement, a travers l'idée d'un jeu vidéo messianique censé agir a la maniere d'un maitre spirituel digital, Jacques Attali fait la critique de la superficialité d'une jeunesse délaissant de plus en plus la réalité, surtout celle des relations humaines, pour le virtuel. L'autre critique de l'auteur vise la radicalisation de ceux des jeunes qui échappent a la superficialité pour tomber dans le piege du militantisme.

Les prévisions géopolitiques du roman - surtout en ce qui concerne la France - en valent la lecture, mais Jacques Attali est avant tout un économiste et cela se voit dans le schématisme de son analyse psychologique des raisons qui font que l'humanité continue sa course vers la grande catastrophe sans qu'il y ait une prise de conscience suffisante a changer les comportements autodestructeurs. En somme, Jacques Attali nous dit qu'il suffirait de vouloir pour pouvoir mais la raison pour laquelle nous ne pouvons pas vouloir reste a éclaircir.
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Le roman de Jacques Attali est une sorte d'uchronie qui s'inscrit terriblement dans le réel. Il tourne autour d'un jeu vidéo ayant la volonté de mimer le réel pour immerger les joueurs dans le futur plausible et toute son horreur, pour une prise de conscience.
L'écriture est extrêmement limpide, la lecture de ce roman court est très rapide. Pourtant, j'ai trouvé la première partie dispensable. La seconde partie, parfois redondante dans son propos, même s'il est difficile de ne pas partager une bonne partie du constat. C'est finalement la troisième partie que j'ai préférée, la bascule de point de vue, habile procédé littéraire pour raconter la suite. On sent une progression dans les idées, autant que dans les références autour du roman. Si la première partie peut effrayer par sa simplification outrancière, la dernière, ouverte, m'a laissé un goût agréable à la fermeture du roman.

Je ne connaissais Jacques Attali que par bribes d'informations glânées ça et là dans les médias, et son rôle de conseiller politique de premier plan. Je m'interroge sur l'intention de ce roman, qui parfois semble en contradiction avec ces fameux rôles politiques sur les idées avancées.
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