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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Troisième et dernier opus de la série - commencée avec «Le Dernier Homme» puis suivi de «Le Temps du Déluge»- MaddAddam continue de nous faire partager la vision apocalyptique de Margaret Atwood quant au devenir de notre planète…
On pourrait discuter longtemps sur la valeur du travail d’écrivain de Margaret Atwood à être une dystopie ou une œuvre d’anticipation sociale… Pour ma part, j’opte pour la seconde. Car il est entendu que dès le départ de ce 3ème opus, le monde de Maddaddam sera le nôtre dans quelques décennies… on y fait ouvertement allusion à notre siècle. (voir citations)
D’ailleurs, à la toute fin de son livre, Margaret Atwood nous confie :
« Bien que MaddAddam soit une œuvre de fiction, le roman n’inclut aucune technologie ou bioforme qui n’existe pas déjà, ou qui ne soit pas en construction, ou qui ne soit pas possible en théorie. »
On y retrouve donc les personnages laissés à la fin du Dernier Homme et du Temps du déluge : Jimmy-Snowman, à moitié mort, délirant de fièvre, veillé par les Crakers, ces humaines créatures génétiquement modifiées pour être «parfaites» ; Toby, qui a retrouvé Ren, et qui, ensembles, ont fini par retrouver Amanda, torturée par les « Painballers », ces prisonniers évadés ultra-violents. Après leur capture et la libération d’Amanda, Toby découvre Jimmy qui sombre dans l’inconscience en la prenant pour Oryx. Plus tard dans la soirée, Les Crakers, dans leur inconsciente naïveté, libèrent les painballers…
Le groupe d’éclopés, accompagnés par une procession de Crakers chantants, retrouve l’abri habité par des rescapés que Toby connait bien… Il s’agit des ingénieurs dissidents des Jardiniers de Dieu, ceux qui avaient rejoint Zeb avant «le déluge », ceux avec qui Toby communiquait sur la plateforme internet, ceux qui lui servait de lien avec l’extérieur et les compounds. D’ailleurs, ils ont joué un grand rôle au côté de Crake, pour la création des Crakers. Mais sans connaitre le produit fini. Là, ils découvrent ce pour quoi ils ont travaillé sans relâche au sein du BioCorps que dirigeait Crake, les fameux Crakers, ces créatures dénuées de toute animosité, un peu bêtes, car tel des nouveaux nés.
Relisant ce que je viens d’écrire, je souris : si quelqu’un qui n’a pas lu au moins un des 2 précédents tomes, lit ce résumé, il y a de fortes chances pour qu’on me croit atteinte de démence ou sous l’emprise d’un produit psychotrope puissant…
Hum… c’est un peu ça… Car il faut avoir déjà goûté au charme de l’étrange monde de Margaret Atwood pour pouvoir espérer comprendre ce dernier volet. Et s’il vous prenait l’envie de commencer par Maddaddam, je ne saurais que trop vous conseiller de commencer par le début : Le dernier homme. Vous verrez, ça ira mieux…
Sinon, de quoi parle ce dernier tome ? Et bien des retrouvailles des survivants déjà rencontrés dans les précédents tomes – Toby, Ren, Amanda, Zeb, Jimmy – puis, comme dans les précédents tomes, on fera des allers-retours dans le passé avec des flashbacks axés sur Zeb essentiellement, et son frère Adam, le fondateur des Jardiniers de Dieu et de Maddaddam, ce site qui permettait aux dissidents de communiquer hors surveillance sur la toile. On va savoir d’où ils viennent, quel a été leur vie et ce qui les a amené à être ce qu’ils étaient.
On va aussi suivre le quotidien particulier de ces femmes et hommes rescapés du «Déluge» , et de leur relation avec les fameux Crakers chantants au sexe bleu…On va les voir essayer de trouver leurs marques dans ce chaos, tenter de survivre au jour le jour, lutter contre les animaux transgéniques et les painballers (ces ex-taulards tordus échappés des zones «painball», ces nouvelles arènes modernes où les pires rebuts de l’humanité venaient s’affronter à mort. Les plus violents et vicieux pouvaient espérer en réchapper et être libérer…), et tenter de reconstruire la vie sur de nouvelles bases, avec de nouvelles règles du jeu… On assistera à la naissance d’une nouvelle humanité, et avec elle, des alliances inattendues verront également le jour.
Encore une fois, Atwood nous emmène loin, loin dans l’anticipation de ce que pourrait devenir notre monde. Il y est d’ailleurs fait souvent allusion avec humour, bien noir s’il vous plait... Et dans tout ce chaos visionnaire, surnage toujours, l’amour de la nature et de la véritable humanité.
Comme l'a si bien expliqué un babeliote précédemment dans une excellente critique, M. Atwood est très impliquée dans la préservation de la nature, et dans celle des arbres, qui fournissent gracieusement le papier pour imprimer des livres... Cette femme n'est pas seulement un écrivain visionnaire de génie, mais aussi un coeur pur dans une belle âme. Mais ça ne l'empêche pas d'être aussi une bonne buziness woman, car sa trilogie va être adaptée à la tv par la chaine HBO, avec Darren Aronofski à la réalisation... Je l'attends avec impatience, pour comparer...

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Quel plaisir de retrouver dès le début l'humour qui m'avait tant manqué dans le Temps du déluge ! Les conversations, notamment avec les Crakers, sont proprement ahurissantes et tellement drôles.
La rencontre entre les survivants totalement inadaptés et les nouveaux habitants génétiquement améliorés, voici la suite de l'histoire que j'attendais avec impatience.
En parallèle, cette fois, nous nous intéressons surtout à Zeb, son cheminement depuis l'enfance.
On ressent que la trilogie a été pensée dans les moindres détails, notamment à travers les liens que l'on découvre entre les différents personnages, qui nous font revisiter les situations rencontrées dans les tomes précédents avec un nouveau point de vue.
En grossissant les travers de la société actuelle, pour nous montrer où pourrait nous mener ce chemin, Margaret Atwood fait preuve d'une grande intelligence narrative.
Une oeuvre qui m'a fait réfléchir, rire et monter les larmes, je n'en attendais pas tant !
Merci
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« Adam a donné un nom aux animaux vivants. MaddAddam donne un nom à ceux qui n'existent plus. » C'est répété dans le dernier homme et dans le temps du déluge. Via le jeu en ligne Extinctathon, les MaddAddam se sont regroupés et organisés. Ils travaillaient avec Glenn/Crake pour créer une nouvelle race parfaite, en ajoutant des gènes animaux dans l'ADN humain. « La perfection a un prix, mais c'est ceux qui sont imparfaits qui le payent. » (p. 44) Ainsi sont nés les Crakers : naïfs et curieux, ils veulent sans cesse entendre des histoires. Toby remplace Jimmy et leur raconte ce qu'ils souhaitent entendre, tentant également de combler les trous dans les évènements qu'elle n'a pas vécus. « Il y a l'histoire, et puis il y a la vraie histoire, et puis l'histoire de comment l'histoire en est venue à être racontée. Et puis il y a ce qu'on ne dit pas dans l'histoire. Qui fait aussi partie de l'histoire. » (p. 64) Toby et Zeb sont enfin amants, et ce dernier raconte son enfance, ses talents de pirate informatique et sa relation avec son frère. Mais les histoires ne suffisent pas à se protéger et il faudra bien que les survivants affrontent enfin et définitivement les menaces qui les entourent.

Le tome 3 de cette trilogie s'ouvre précisément là où s'arrêtait le temps du déluge et pratiquement à la fin du premier tome. Tout reboucle enfin : Jimmy/Snowman n'est pas le dernier homme. Toby, Ren et de plusieurs Jardiniers ont survécu au déluge. Parmi eux, Zeb cherche Adam Premier. Ce petit groupe de survivants doit se défendre contre les Painballers qui ont attaqué Amanda et Oates. (Pour tout comprendre, oui, il faut avoir lu les tomes précédents...) « On dirait qu'il s'est passé des siècles depuis que l'épidémie a balayé la planète. Alors que ça fait à peine six mois... » (p. 227)

Dans ce dernier volume, Toby devient la voix de Crake et Oryx auprès des Crakers. Elle leur fait découvrir l'écriture et le pouvoir des mots silencieux pour fixer le passé et les existences. Une fois encore, le récit alterne entre les histoires du passé et l'intrigue au présent, mais c'est moins envahissant que dans les tomes précédents. Et surtout, tout trouve enfin une réponse ou une connexion logique. Je suis finalement ravie de cette lecture et d'avoir persévéré en dépit des longueurs. Et j'ai hâte de voir ce que donnera l'adaptation en série télévisée.
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« MaddAddam » vient conclure admirablement bien cette trilogie du « Dernier Homme ». Ce dernier tome fonctionne sur le même modèle que les précédents à savoir que l'intrigue se divise entre le présent post-apocalyptique et les souvenirs d'un ou de plusieurs des personnages principaux. Ici, Margaret Atwood nous livre le passé de Zeb, individu déjà bien intriguant dans « Le temps du Déluge ».


Les deux facettes de l'intrigue du roman sont passionnantes à suivre et apportent le lot de réponses aux questions que le lecteur se posait dans les tomes ultérieurs. Ce que j'aime chez Margaret Atwood, c'est sa manière de décortiquer l'âme et la psychologie humaine. Pas de bonnes ou de mauvaises personnes. Chacun possèdent ses défauts et qualités. Son regard sur l'humanité en général est également intéressant et elle son style est assez intelligent pour mettre ses propos et messages en valeur sans tomber dans une quelconque morale déplacée ou lourde.


Je conseille fortement cette superbe trilogie d'anticipation car non, l'oeuvre de Margaret Atwood ne s'arrête pas à « La servante écarlate ».
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Voilà, c'est la fin d'une belle trilogie. J'ai adoré lire ce dernier tome, même si découvrir le passé de Zeb n'était pas quelque chose que j'espérais lire, on aurait très bien pu s'en passer.
Rester concentré sur Toby ou connaître davantage les autres MaddAddam aurait été plus intéressant.
Bref, Margaret Atwood est l'une des romancières les plus incroyables, intéressantes et douées que j'ai pu lire jusqu'à maintenant.
Lisez-le, ça vaut le coup.
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Le premier tome de cette trilogie, le dernier homme, se termine au moment où Jimmy aperçoit d'autres survivants à la pandémie majeure qui a détruit l'humanité et se demande s'il doit aller à leur rencontre. Quand le deuxième tome, le temps du déluge, prend fin Ren et Toby voient s'approcher d'elles un petit groupe de Crakers, ces humanoïdes créés par manipulations génétiques. Maddaddam commence au moment où les deux précédents épisodes se terminent, en réunit les personnages et poursuit leur histoire. Ces survivants forment une petite communauté menacée par les dangers extérieurs : animaux génétiquement modifiés comme les porcons, malchatons et louchiens et criminels rescapés des painball, sortes de jeux du cirque hyper violents du monde d'avant. le fait que les Crakers soient capables de communiquer avec les animaux va permettre à la communauté de nouer une alliance avec les porcons à l'intelligence quasi humaine et de neutraliser les painballers. Au centre du roman se situe le couple formé par Toby et Zeb dont on a fait la connaissance dans le tome 2 et dont on découvre l'enfance difficile. On en apprend plus également sur Adam 1°, le fondateur des Jardiniers de Dieu.

Ce dernier volume vient clore une excellente trilogie sur une note d'espoir : les survivants pérennisent leur implantation dans une relation plus respectueuse à leur environnement. Pour moi c'était une première avec Margaret Atwood, une autrice que je relirai certainement.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Fin de la trilogie postapocalyptique de Margaret Atwood. Maddaddam lève le voile sur les derniers événements liés à la diffusion de la peste restés dans l'ombre, et pose les fondements d'un nouveau monde. Les personnages de le Dernier homme et le Temps du déluge se sont retrouvés et vivent ensemble dans une maison-refuge en compagnie des Crakers (une nouvelle espèce, humanoïde et incroyablement inoffensive). Entre survie alimentaire et protection contre les menaces extérieures (les féroces et transgéniques « porcons » à l'intelligence troublante, et les effrayants « painballers », d'anciens criminels survivants d'un jeu de massacre médiatisé, dont l'hyperviolence semble sans limite), la vie reprend ses droits : Toby et Zeb parviennent à s'aimer, les abeilles sont de retour, les survivants se racontent leurs histoires, un jeune Cracker découvre l'écriture, une nouvelle parole commence à se dire ; le besoin de l'humanité de se raconter elle-même est indéfectible. Tous espèrent le retour de Maddaddam, le Addam 1er des « Jardiniers de Dieu », chef d'un groupe d'opposants aux très puissantes « Corps », prônant le végétarisme, l'agriculture biologique et le pacifisme, et ayant créé une plate-forme secrète sur le net permettant aux dissidents de communiquer entre eux. Mais Addam a-t-il survécu ? Construit selon le même principe que les deux premiers tomes, en une alternance d'actions dans le présent et de flash-back (ici l'enfance de Zeb et d'Adam), fait d'anticipation, de vision politique, d'aventure, de message écologiste, d'histoire d'amour, de moments de tensions… une conclusion qui emporte son lecteur.
"Bien que MaddAddam soit une oeuvre de fiction, le roman n'inclut aucune technologie ou bioforme qui n'existe pas déjà, ou qui ne soit pas en construction, ou qui ne soit pas possible en théorie." (Margaret Atwood)
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Suite parfaite du "temps du déluge". Nous apprenons ce que deviennent Ren, Toby, Zeb. Nous faisons enfin le lien avec le premier opus "Premier homme". le monde ébauché dans les deux premiers tomes est enfin expliqué et abouti. Roman qui interroge sur la place de la nature et les rapports complexes humanité / sciences et nature.
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De Margaret Atwood (Ottawa, 1939), voici le dernier volet d'un cycle commencé avec "Le Dernier homme" et "Le Temps du déluge". Une peste créée par l'homme a ravagé la Terre. Les rares survivants forment une communauté avec une espèce inoffensive, fabriquée pour remplacer les humains. À sa tête, un couple au pedigree …sulfureux
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